Choose the experimental features you want to try

This document is an excerpt from the EUR-Lex website

Année européenne des langues 2001

L'objectif est de promouvoir, à travers une politique de sensibilisation et d'éducation, l'apprentissage de plusieurs langues étrangères pour les citoyens de l'Union européenne.

ACTE

Décision N° 1934/2000/CE du Parlement européen et du Conseil, du 17 juillet 2000, établissant l'Année européenne des langues 2001 [Journal officiel L 232 du 14.09.2000].

SYNTHÈSE

Objectifs spécifiques de l'Année

L'Année européenne est dotée de cinq objectifs spécifiques :

  • mieux sensibiliser la population à la richesse de la diversité linguistique au sein de l'Union européenne et à la valeur en termes de civilisation et de culture que cette richesse représente. La diversité linguistique représente non seulement un élément essentiel du patrimoine européen mais aussi un aspect crucial pour son avenir, notamment dans le contexte de l'élargissement imminent de l'Union européenne. La prendre en considération dans son intégralité est une condition préalable à l'édification d'une Europe où tous les citoyens jouissent d'un statut et de droits égaux. L'un des messages clés de l'Année européenne sera que toutes les langues devraient être reconnues de valeur égale. Il ne suffit pas d'encourager l'apprentissage de langues, déjà très répandues : pour vraiment dialoguer entre Européens, il faut véritablement comprendre la langue de l'autre et, en conséquence, sa culture. Ce dernier élément constitue par ailleurs un des objectifs du programme Culture 2000. Cela donnera un contenu tangible au concept de citoyenneté européenne et contribuera à l'éradication de la xénophobie, du racisme, de l'antisémitisme et de l'intolérance ;
  • encourager le multilinguisme ;
  • porter à l'attention du plus large public possible les avantages que procurent la maîtrise de plusieurs langues : La promotion de l' apprentissage des langues permet une meilleure communication entre les citoyens de l'UE. Elle favorise la compréhension interculturelle. Elle élargit les opportunités personnelles et professionnelles ainsi que l'accès réel aux droits confiés par la citoyenneté européenne, notamment le droit de vivre et de travailler partout dans l'UE. Elle améliore la compétitivité de l'économie européenne;
  • encourager l'apprentissage des langues tout au long de la vie : L'apprentissage des langues et des aptitudes connexes, telles que la traduction, l'interprétation et certaines aptitudes techniques et de bureautique, doit avoir lieu tout au long de la vie. Le public visé se compose également de beaucoup de personnes qui n'ont guère eu la possibilité d'apprendre des langues étrangères dans le passé, quels que soient leur âge, leur origine, leur situation sociale ou leur degré de scolarisation ;
  • recueillir et diffuser des informations sur l'enseignement et l'apprentissage des langues. Cet objectif vise à définir, notamment par le biais d'études, des domaines prioritaires dans lesquels des ressources doivent être investies. Il permet également à l'Année de diffuser des informations sur les méthodes modernes et innovantes d'apprentissage des langues, et donc de contribuer à motiver le public cible. Cet objectif permet aussi de mieux faire prendre conscience des outils de communication, technologiques ou plus classiques, permettant aux personnes de langues maternelles différentes de communiquer entre elles.

Actions proposées

L'Année européenne des langues 2001 se concentre sur deux axes principaux. Premièrement, une campagne d'information et de promotion à échelle européenne sera organisée et financée par le budget communautaire. Certaines activités dans ce cadre seront menées en collaboration avec le Conseil de l'Europe. Deuxièmement, un large éventail de projets à échelle nationale ou régionale sera partiellement financé. Une coopération et une coordination étroite entre la Commission et les États membres sont prévues dans les deux domaines pour assurer le succès de l'Année européenne des langues.

La campagne européenne d'information, où les représentations de la Commission dans les États membres auront un rôle important, et d'autres activités entièrement financées par la Communauté, comprendront notamment :

  • des réunions, manifestations de sensibilisation et présentations de l'Année au niveau communautaire et dans les États membres ;
  • l'emploi d'un logo commun et de slogans, conjointement avec le Conseil de l'Europe, pour tout le matériel promotionnel et les projets financés dans le cadre de l'Année. D'autres organismes pourront utiliser le logo, pourvu qu'ils partagent un ou plusieurs objectifs de l'Année ;
  • une campagne d'information à l'échelon communautaire, comprenant notamment la création d'un site internet interactif et la diffusion d'information sur les projets ;
  • la production de matériels d'information, accessibles à tous, sur les techniques d'enseignement et d'apprentissage efficaces des langues ;
  • l'organisation de concours européens ;
  • enquêtes et études à l'échelle communautaire, sujets envisagés : la situation en Europe en ce qui concerne les langues, leur utilisation, l'enseignement et l'apprentissage ; les attentes de différents groupes cibles par rapport à l'apprentissage des langues ; la manière dont la Communauté peut répondre à ces attentes et une étude d'évaluation sur l'efficacité et l'impact de l'Année.

Les projets cofinancés auront, dans de nombreux cas, des caractéristiques en commun avec les activités faisant partie de la campagne d'information principale, mais seront mis en œuvre dans un seul pays ou groupe de pays. Tout autre projet contribuant à la réalisation d'au moins l'un des objectifs spécifiques de l'Année européenne pourra également être cofinancé, à condition qu'il ne puisse prétendre à un financement au titre de programmes communautaires existants.

Le programme est doté d'une enveloppe financière globale de 12 millions d'euros et prévoit la création de contact dans les services nationaux de coordination.

Contexte

L' Année européenne de l'éducation et de la formation tout au long de la vie ainsi que le Livre blanc de la Commission de 1995 "Éducation, formation, recherche : enseigner et apprendre - vers la société cognitive" ont mis en exergue l'importance du développement des aptitudes linguistiques des citoyens européens. Le Livre vert de la Commission de 1996 "Éducation, formation, recherche : les obstacles à la mobilité transnationale" a conclu que l'apprentissage d'au moins deux langues communautaires était une condition indispensable pour permettre aux citoyens de l'Union européenne de bénéficier pleinement des possibilités offertes par le Marché unique.

Acte

Date d'entrée en vigueur

Date limite de transposition dans les États membres

Décision n° 1934/2000/CE

14.09.2000

-

ACTES LIÉS

Livre blanc sur l'éducation et la formation "enseigner et apprendre - vers la société cognitive" [COM(95) final - Non publié au Journal officiel]

Résolution du Conseil, du 16 décembre 1997, concernant l'enseignement précoce des langues de l'Union européenne [Journal officiel C 1 du 03.01.1998].

Rapport de la Commission au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social et au Comité des régions - Mise en oeuvre et résultats de l'Année européenne des langues 2001 [COM(2002) 597 final - non publié au Journal Officiel]. Les quarante-cinq pays d'Europe participants à la mise en place de l'Année européenne des langues 2001 ont mis en oeuvre un réseau d'organes de coordination désignés par les autorités nationales dans les États membres de l'UE et dans les pays de l'EEE et placés sous la responsabilité de la Commission européenne.

L'Année européenne des langues a été dotée d'un budget de 11 millions d'euros, qui a été alloué à des projets cofinancés, à une campagne d'information, à des manifestations d'ouverture et de clôture au niveau national et européen et à une enquête Eurobaromètre. Deux événements ont été considérés comme les temps forts de cette Année européenne : la semaine européenne pour l'apprentissage des langues par les adultes en mai et la journée européenne des langues en septembre.

Cent quatre-vingt-dix projets cofinancés ont été réalisés aux échelons local, régional, national et transnational. Un projet type comporte généralement trois à quatre activités différentes, notamment des festivals, des conférences, des séminaires, des expositions, des journées "portes ouvertes", des mini-cours de langues et des concours. La majorité de ces projets ont inclus la réalisation d'un site web et de publications, qui ont fait l'objet d'une large diffusion. Les projets ont porté sur plus de 60 langues, avec un bon dosage entre les langues officielles, régionales et minoritaires, les langues des pays candidats à l'adhésion et les langues des signes. En moyenne, chaque projet a touché plus de 12 000 personnes.

La campagne d'information, se basant sur les conclusion de l'enquête Eurobaromètre (voir document de synthèse pdf), comportait trois axes principaux : une campagne de presse et de communication, la conception d'un logo, de publications et d'articles promotionnels, et enfin, un site web européen.

Dans l'ensemble, l'Année européenne des langues est parvenue à créer un cadre favorisant l'action locale inscrite dans une identité européenne commune, mais il est encore trop tôt pour dire quel sera l'impact durable de l'Année européenne, en particulier sur l'engagement individuel dans l'apprentissage d'une langue. Outre le fait qu'elle a permis de sensibiliser le grand public, l'Année européenne a fourni aux autorités nationales et régionales et aux ONG l'occasion de débattre de l'enseignement et de l'apprentissage des langues.

Dans ce contexte, le conseil de Barcelone de mars 2002 a fait sienne l'idée exprimée dans de nombreuses déclarations politiques, selon laquelle les élèves en fin de scolarité obligatoire doivent au moins posséder "leur langue maternelle plus deux langues étrangères". D'autres débats politiques sont axés sur le statut des langues en tant que compétence de base des jeunes Européens. Globalement, l'impact de cette initiative a été particulièrement fort parmi les professionnels (enseignants et élèves/étudiants) et les responsables politiques.

L'expérience de cette Année européenne a montré de façon probante que toutes les langues présentes parmi les populations locales pouvaient bénéficier d'une promotion intégrée. L'idée d'intégrer la promotion des langues régionales et minoritaires, des langues des signes et de celles de l'immigration et de développer une approche plus intégrée de la valorisation et de la promotion des compétences des citoyens bilingues mérite d'être prise en considération.

Au niveau européen, l'Année européenne a suscité des développements ultérieurs qui aboutiront à la présentation, à la mi-2003, par la Commission d'une communication relative à un plan d'action pour promouvoir la diversité linguistique et l'apprentissage des langues en exploitant les ressources disponibles dans les programmes et les actions communautaires existants.

Résolution du Conseil du 14 février 2002 sur la promotion de la diversité linguistique et de l'apprentissage des langues dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de l'année européenne des langues 2001 [Journal officiel C 50 du 23.2.2002]. Dans le cadre de la mise en œuvre des objectifs de l'Année européenne des langues 2001, la présente résolution considère la diversité linguistique comme une richesse culturelle importante en Europe. Cependant, le Conseil entend promouvoir l'apprentissage des langues de manière à accroître la mobilité des citoyens, soutenir l'intégration sociale et promouvoir la cohésion parmi les différents États membres.

Afin d'encourager l'apprentissage d'au moins deux langues en plus de la langue maternelle, le Conseil invite les États membres :

  • à prendre toutes les mesures nécessaires pour poursuivre cet objectif dans le cadre de l'enseignement scolaire, de l'éducation et de la formation tout au long de la vie ;
  • à encourager les étudiants et les professeurs de langue à profiter des programmes européens ;
  • à faciliter la reconnaissance des diplômes ;
  • à garder et valoriser la diversité linguistique.

Le Conseil invite également la Commission à présenter, d'ici au début de l'année 2003, des propositions visant à promouvoir la diversité linguistique et l'apprentissage des langues.

Depuis le 19 mai 2000, les pays de l'EEE participent à l'Année européenne des langues [Journal officiel L 174, 13.07.2000].

Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, Comité Économique et Social et au Comité des régions - Promouvoir l'apprentissage des langues et la diversité linguistique: un plan d'action 2004-2006 [COM(2003) 449 final - Non publié au Journal officiel].

Communication de la Commission au Parlement européen et au Conseil - L'indicateur européen des compétences linguistiques [COM(2005) 356 final - Non publié au Journal officiel].

Communication de la Commission au Conseil, au Parlement européen, Comité Économique et Social et au Comité des régions - Un nouveau cadre stratégique pour le multilinguisme [COM(2005) 596 final - Non publié au Journal officiel].

Dernière modification le: 06.12.2005

Top