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Document 52013DC0295
COMMUNICATION FROM THE COMMISSION Ports: an engine for growth
COMMUNICATION DE LA COMMISSION Les ports: un moteur pour la croissance
COMMUNICATION DE LA COMMISSION Les ports: un moteur pour la croissance
/* COM/2013/0295 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION Les ports: un moteur pour la croissance /* COM/2013/0295 final */
TABLE DES MATIÈRES 1........... Introduction.................................................................................................................... 3 2........... Défis.............................................................................................................................. 3 3........... Stratégie......................................................................................................................... 6 3.1........ Relier les ports au réseau transeuropéen.......................................................................... 6 3.2........ Moderniser les services portuaires................................................................................... 8 3.3........ Attirer les investissements vers les ports......................................................................... 10 3.4........ Promouvoir le dialogue social........................................................................................ 11 3.5........ Améliorer le profil environnemental des ports................................................................. 13 3.6........ Encourager l'innovation................................................................................................. 14 4........... Conclusion................................................................................................................... 14 COMMUNICATION DE LA COMMISSION Les ports: un moteur pour la croissance 1. Introduction L’Union est extrêmement dépendante des ports maritimes pour
les échanges commerciaux avec le reste du monde et au sein de son marché intérieur.
Par eux transitent 74 % des importations et exportations de marchandises
et 37 % des échanges à l’intérieur sein de l’Union. Les ports garantissent
la continuité territoriale de l’Union en assurant des services de trafic
maritime régional et local reliant les régions périphériques et insulaires. Ils
forment les nœuds d’échange à partir desquels peuvent être organisés les flux
logistiques multimodaux du réseau transeuropéen de transport, à l’aide de
liaisons par transport maritime à courte distance, par rail et par navigation
intérieure afin de réduire la congestion routière et la consommation d’énergie. Le Livre blanc sur les transports de 2011 et l’acte pour le
marché unique II mettent l’accent sur la nécessité de disposer
d’infrastructures portuaires bien connectées, de services portuaires efficaces
et fiables et d’un système transparent de financement des ports. La
disponibilité d’infrastructures portuaires adéquates, la prestation de services
portuaires performants et l’existence de conditions de concurrence équitables
sont essentielles pour que l’Union puisse maintenir sa compétitivité sur les
marchés mondiaux, améliorer son potentiel de croissance et mettre en place un
système de transport européen plus durable et solidaire à l’appui du marché intérieur. L’établissement d’un réseau de transport totalement intégré
se heurte, pour le système portuaire de l’Union, à des écarts de performances
d’ordre structurel. Des investissements sont nécessaires pour adapter les
infrastructures et installations portuaires aux nouvelles exigences en matière
de transport et de logistique et aux perspectives de croissance des volumes de
marchandises dans les dix prochaines années, alors que le financement public
est limité. Il est indispensable prendre des mesures pour ne pas laisser
échapper l’occasion d’élargir la palette des options offertes aux transporteurs
et aux chargeurs et de créer de la croissance et des emplois dans les zones
côtières et dans l’Union dans son ensemble. La présente communication fait le point sur la politique
portuaire européenne et s’appuie sur les progrès accomplis. Elle accompagne et
complète une proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil
établissant un cadre pour l’accès au marché des services portuaires et la
transparence financière des ports. Elle recense huit autres séries d’actions de
l’UE nécessaires pour exploiter davantage le potentiel des ports. Cette
politique portuaire européenne révisée couvre les ports maritimes du réseau
transeuropéen de transport, qui représentent 96 % des marchandises et
93 % des passagers transitant par les ports de l’Union. 2. Défis Dans sa communication de 2007 sur la politique portuaire
européenne[1],
la Commission a recensé les principales causes des défis que doit relever le
secteur. Elles concernent les éléments qui menacent les performances portuaires
et les liaisons avec l’arrière-pays, la nécessité de moderniser les ports tout
en respectant l’environnement, le manque de transparence dans l’utilisation des
fonds publics, les restrictions de l’accès au marché et les questions relatives
à l’organisation du travail dans les ports. L’approche adoptée en 2007 consistait à résoudre ces
problèmes au moyen d’instruments horizontaux et de mesures non contraignantes
concernant l’accès au marché des services portuaires et la transparence
financière. Depuis lors, la situation a évolué et certains progrès ont été
accomplis, notamment dans les domaines suivants. ·
En 2011, la Commission a adopté une proposition de directive sur
l’attribution de contrats de concession[2].
Cette proposition s’applique aux contrats de concession octroyés dans les
ports, mais ne couvre toutefois pas certaines formes de contrats d’attribution
tels que les baux immobiliers. ·
La Commission a proposé de nouvelles orientations pour le développement
du réseau transeuropéen de transport (RTE-T)[3]
et le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE)[4]
qui prévoient un outil de planification commun pour des investissements plus
ciblés tout en élargissant les possibilités de soutien financier de l’UE. ·
Dans le cadre du semestre européen, la crise économique a conduit
certains États membres à introduire des réformes de leur secteur portuaire. De
portée et d’efficacité variables, ces réformes ont principalement été façonnées
par la nécessité d’assainir les finances publiques. ·
En 2012, la Cour des comptes a constaté que les fonds structurels
investis dans des installations portuaires de l’UE n’apportaient qu’une valeur
ajoutée limitée si ces installations n’étaient pas reliées, en tant que nœuds
multimodaux, au RTE-T et aux réseaux de transport nationaux et régionaux. Il faut reconnaître que les mesures non contraignantes
proposées en 2007 concernant l’accès équitable au marché et la transparence ont
eu un impact limité, voire nul. Il n’existe pas de conditions de concurrence
équitables pour ce secteur et les interventions menées au niveau national
depuis lors risquent paradoxalement de fragmenter encore davantage le marché
intérieur. La plupart des problèmes recensés en 2007 sont donc toujours d’actualité
aujourd’hui. Les ports de l’UE doivent encore investir pleinement leur rôle de
catalyseurs pour la croissance et la multimodalité. Écart de performances
structurel entre les ports Les ports sont les principaux points d’accès au réseau
transeuropéen. L’UE exige des ports bien développés et efficaces au regard des
normes internationales dans l’ensemble de ses régions maritimes. Si certains
ports européens comptent parmi les plus performants au monde, d’autres
affichent en permanence des performances insuffisantes ou témoignent d’un
déclin structurel[5].
Ces ports sont un frein économique pour les régions qu’ils desservent et pour
l’Union dans son ensemble. Cet écart de performances structurel réduit les
options offertes aux exploitants maritimes et logistiques européens et
internationaux. À l’heure actuelle, trois ports accueillent à eux seuls
20 % des marchandises acheminées par voie maritime vers l’Europe. Les
ports très performants n’ont pas la possibilité de développer de façon optimale
leurs liaisons maritimes avec d’autres ports de l’Union, aggravant le risque de
congestion – notamment routière – dans leur arrière-pays, au détriment de ses
habitants. L’écart structurel menace le développement du transport maritime à
courte distance en tant qu’alternative aux axes de transport terrestre saturés. En 2011, les ports de l’UE ont traité 3,7 milliards de
tonnes de marchandises. Selon les dernières projections dans un scénario de
croissance faible, ce volume devrait augmenter de 50 % d’ici à 2030[6].
Tous les ports de l’ensemble du réseau transeuropéen seront nécessaires pour
contribuer à absorber cette augmentation. Nécessité pour les ports
de s’adapter à de nouvelles exigences Les défis à relever sont exacerbés par le fait que le
secteur est en évolution constante, risquant de rendre obsolètes les
infrastructures portuaires existantes ou d’exiger une remise à niveau de grande
envergure. Les modifications sont notamment les suivantes: ·
augmentation de la taille et de la complexité de la flotte,
notamment des porte-conteneurs géants, des nouveaux types de transbordeurs
rouliers et de navires gaziers. Par exemple, une importante compagnie maritime
européenne a commandé 20 navires pour 2015 avec une capacité de
18 000 EVP (équivalents vingt pieds), soit la longueur d’une file continue
de poids lourds reliant Rotterdam à Paris; ·
renforcement des exigences en matière de performance
environnementale et de combustibles de substitution (par exemple, alimentation
à quai[7]
et GNL). L’initiative «énergie
propre pour les transports» de la Commission et la proposition de directive sur
le déploiement d’une infrastructure pour carburants de substitution[8]
exigent que, d’ici à 2020, tous les ports maritimes du réseau central du RTE-T
soient équipés de points de ravitaillement en GNL conformément à des normes
techniques communes; ·
augmentation du besoin de services à valeur ajoutée au sein de la
zone portuaire, en raison des tendances observées dans le secteur des
croisières, qui connaît une expansion rapide, et dans les systèmes de logistique
et de distribution; et ·
évolutions significatives dans les échanges énergétiques, avec
une tendance à remplacer le pétrole et les produits raffinés par le gaz;
nécessité de disposer d’importantes installations de gazéification dans les
ports; volumes potentiels de transport et de stockage de biomasse sèche et de
CO2. Ces changements exercent une pression sur les
infrastructures et les investissements, notamment en ce qui concerne
l’extension des postes d'arrimage, quais, écluses, l’approfondissement des
bassins et canaux et des travaux de reconfiguration pour permettre les
manœuvres de navires plus grands. Les ports ont besoin de nouvelles
installations telles que des grues, de nouveaux terminaux de passagers, de
nouvelles procédures opérationnelles ainsi qu’une bonne coordination
séquentielle ou parallèle des différents services fournis par les acteurs
portuaires à l’intérieur du port et à l’extérieur dans le cadre de la
logistique porte-à-porte. En outre, les ports sont des infrastructures
critiques de grande importance, en tant que prestataires de services majeurs
pour l’ensemble de l’économie, et peuvent constituer une porte d’entrée pour
des trafics illicites liés à la drogue, aux armes, aux produits de contrefaçon
et même aux matières CBRN[9].
Les problèmes de sûreté devront en permanence faire l’objet de soins appropriés[10].
De manière générale, les ports devront réaliser des investissements pour
relever tous ces défis technologiques, industriels et relatifs à la sécurité, à
la sûreté, à l’environnement et à la lutte contre le changement climatique. Un défi d’envergure
européenne Les ports de l’UE, et en particulier les ports du réseau
transeuropéen, desservent une zone d’arrière-pays et de bassin qui dépasse
leurs frontières locales et nationales. Ils sont fondamentaux pour le
fonctionnement de l’Union européenne: la moitié environ des volumes traités
dans les ports est acheminée, par voie maritime ou terrestre, depuis ou vers un
État membre autre que celui du port où les marchandises transitent[11].
La solidité du réseau transeuropéen étant celle de son maillon le plus faible,
il faut que les ports soient performants à tous égards. L’absence de conditions
de concurrence équitables garantissant la cohérence avec les principes du
marché intérieur dans le secteur portuaire est au cœur de l’écart de
performances structurel entre les ports. La diversité des modèles de gouvernance et des structures de
propriété est une caractéristique importante du système portuaire européen, et
il n’y a pas deux ports qui fonctionnent exactement de la même manière. La
politique portuaire européenne respecte cette diversité et ne cherche pas à
imposer un modèle unique pour tous les ports. 3. Stratégie à l’issue
d’une longue consultation approfondie[12],
la Commission est parvenue à la conclusion que le réexamen de la politique
portuaire devrait poursuivre les actions suivantes en vue d’apporter une
solution aux questions soulevées plus haut. La stratégie de l’UE repose sur le
principe consistant à éviter les interférences inutiles avec les ports
performants et à aider les ports à la traîne à mettre en œuvre de bonnes
pratiques et des approches de gestion solides tout en respectant pleinement la
diversité et les situations particulières de chaque port. 3.1. Relier les ports au
réseau transeuropéen Grâce aux nouvelles orientations RTE-T, au mécanisme pour
l’interconnexion en Europe et à la nouvelle approche des instruments financiers
structurels, il sera possible en 2014-2020 de mieux intégrer la planification
des infrastructures et d’assurer la cohérence des stratégies d’investissement
ainsi que l’efficacité des financements de l’UE. Utilisation des nouveaux
instruments de planification du RTE-T Les nouvelles orientations RTE-T ont défini le réseau
central multimodal sur la base d’une méthode objective[13].
Les ports jouent un rôle majeur dans cette méthode, car ils définissent des
nœuds qui sont reliés par des liaisons centrales multimodales. La proposition RTE-T comprend 319 ports, dont 83
appartiennent au réseau central et 236 au réseau global. Les nouveaux corridors
du réseau central sont les outils qui contribueront à développer ledit réseau
central d’ici à 2030, ils commencent ou se terminent dans des ports appartenant
au réseau central[14].
Les infrastructures de transport maritime du RTE-T présentent certains
impératifs, notamment: ·
connexion des ports RTE-T avec des lignes ferroviaires, des
routes et, si possible, des voies navigables intérieures; ·
disponibilité, dans le port, d’au moins un terminal ouvert à tous
les exploitants de manière non discriminatoire et appliquant des redevances
transparentes; et ·
adéquation des canaux maritimes, des chenaux portuaires et des
estuaires pour relier les mers adjacentes ou permettre l’accès à des ports
maritimes depuis la mer. Les ports RTE-T appartenant au réseau central doivent
également proposer des carburants propres de substitution. Action
1 Une
attention particulière sera accordée aux projets correspondant à des
investissements répertoriés dans les futurs plans de développement des
corridors à définir par les coordinateurs au sein de structures de corridor en
2014, comme le prévoient les orientations pour le développement du RTE-T. Dans
le cadre de la gouvernance des corridors qui sera mise en place en vertu des
orientations pour le développement du RTE-T, les ports seront encouragés à
jouer un rôle de catalyseurs de l’intermodalité, par exemple en prenant les
dispositions nécessaires pour fournir des informations sur les flux de trafic
permettant une meilleure organisation de la logistique intermodale. Financement ciblé de l’UE Jusqu’à présent, faute de priorités bien définies et de
critères clairs, le financement de l’UE en faveur des ports n’a pas été
réellement ciblé et la coordination avec les infrastructures d’accès à
l’arrière-pays a reçu trop peu d’attention[15]. Le règlement établissant le mécanisme pour l’interconnexion
en Europe (MIE) stipule que, pour pouvoir bénéficier d’un financement pour la
période 2014-2020[16],
les ports doivent appartenir au réseau central ou à une autoroute de la mer
reliant un port au réseau central. Il accorde également de l’importance à la
réalisation d’une analyse coût/bénéfice approfondie des projets. Enfin, il
introduit de nouveaux instruments financiers tels que des instruments de
partage des risques et des mécanismes de rehaussement de crédit pour les
emprunts obligataires destinés au financement de projets et susceptibles de
revêtir un intérêt particulier pour les partenariats public-privé dans les
ports. La Commission envisage d’autres éléments sur lesquels fonder
son financement dans le secteur portuaire. Premièrement, elle donnera suite aux
recommandations de la Cour des comptes européenne[17]
et vérifiera que des connexions efficaces vers les niveaux européen, national
et régional sont en place ou en projet. Lors de la répartition de l’aide de l’UE, notamment dans le
cadre du MIE, la valeur ajoutée du projet pour la réalisation des objectifs de
la politique des transports de l’UE sera prise en compte, de même que la
réglementation relative à la bonne utilisation des ressources publiques
limitées et le respect des valeurs fondamentales du marché unique. Action
2 Une
attention particulière sera accordée aux projets qui contribuent à une bonne
coordination du développement et de la gestion des infrastructures portuaires,
ferroviaires et fluviales ainsi qu’aux projets qui renforcent les performances
environnementales des ports et du transport maritime. La
Commission examinera s’il convient de proposer de prendre en compte des
questions telles que l’application rapide des dispositions fixées dans le
règlement proposé parallèlement à la présente communication[18],
la qualité du climat social et l’adoption éventuelle par le port d’une
stratégie de gestion de l’environnement. En
partenariat avec les États membres, la Commission renforcera l’alignement des
projets de transport financés au titre des Fonds structurels et du Fonds de
cohésion avec le RTE-T, en favorisant prioritairement les projets portant sur
l’accès aux ports et sur les liaisons avec l’arrière-pays. Les répercussions
plus larges sur la répartition du trafic entre les ports seront prises en
considération. La même approche sera adoptée avec d’autres sources de
financement de l’UE, telles que les prêts proposés par l’intermédiaire de la
BEI et d’autres facilités de prêt de l’UE. 3.2. Moderniser les
services portuaires L’optimisation des services et opérations portuaires
donnerait à un certain nombre de ports RTE-T la possibilité de traiter ou
d’attirer davantage de marchandises et de passagers et leur permettrait d’améliorer
nettement leurs performances avec les infrastructures existantes, réduisant
ainsi le besoin de financement. Accès équitable au marché La qualité et l’efficacité des services portuaires sont
essentielles pour les performances globales du port. De manière générale[19],
les coûts portuaires totaux peuvent représenter une partie importante des coûts
totaux liés à la chaîne logistique. Pour certains échanges dans les ports
traditionnels, les coûts d’exploitation des ports et des terminaux portuaires
peuvent dépasser 30 % du total des coûts logistiques porte-à-porte. En
termes de répartition interne des coûts, les redevances d'infrastructure
portuaire représentent entre 5 et 10 %, les services technico-nautiques
entre 10 et 15 %, la manutention des marchandises entre 45 et 60 % et
les autres coûts et les services auxiliaires entre 10 % et 30 %.
Historiquement, les services portuaires ont fonctionné dans des contextes de
droits d’exclusivité ou de monopoles de fait à caractère public ou privé. Les
restrictions à la libre prestation des services ne sont acceptables que
lorsqu’elles sont justifiées par des motifs objectifs, tels que le manque
d’espace dans les ports ou des raisons de service public, et pour autant
qu’elles ne donnent pas lieu à des abus et soient conformes aux dispositions du
TFUE. Et même dans ce cas, les prestataires de services portuaires devraient
être désignés selon une procédure assurant la transparence, l’égalité d’accès
et l’utilisation efficace des ressources publiques. Le règlement proposé parallèlement à la présente
communication, qui s’applique sans préjudice des directives sur les concessions
et sur les marchés publics, établit la liberté de prestation des services dans
les ports, à l’exception des services de manutention des marchandises et des
services passagers. En cas de limitation du nombre de prestataires de services
portuaires, le prestataire doit être désigné selon une procédure ouverte,
transparente et non discriminatoire. La fourniture de services portuaires par
des exploitants internes, c’est-à-dire l’autorité portuaire ou
l’administration, est uniquement autorisée en cas d’obligations de service
public. Les exploitants internes se limitent alors à fournir des services à
leur système portuaire. Le secteur portuaire est un secteur d’activité commerciale
de dimension mondiale. L’UE et ses États membres se sont déjà engagés, au moyen
d’accords internationaux, à ouvrir l’accès au marché des services portuaires à
des conditions équitables et réciproques. La Commission vérifiera que cela
n’entraîne pas de perte de contrôle des intérêts stratégiques de l’UE et
s’efforcera de promouvoir un accès réciproque au marché avec des pays tiers. Action 3 Pour les concessions en matière de manutention des
marchandises et de terminaux passagers, la Commission veillera à l’application
effective de la directive horizontale sur les concessions (bientôt adoptée) et
de celle sur les marchés publics[20].
Ces dispositions devraient couvrir une partie des arrangements contractuels
existants entre les autorités portuaires et les prestataires de services
portuaires et assurer la concurrence et la transparence dans l’attribution des
services portuaires. Pour les marchés qui ne relèvent pas des directives sur
les concessions et sur les marchés publics, la Commission poursuivra, au cas
par cas, les éventuelles violations des principes du traité en matière de
transparence des procédures et de traitement équitable, selon l'interprétation
de la Cour de justice de l’UE. Le futur règlement concernant l’accès des produits et services
des pays tiers au marché intérieur des marchés publics de l’Union, proposé en
2012 par la Commission, sera utilisé comme un levier pour faciliter les
négociations en matière d’accès réciproque aux marchés hors-UE pour les acteurs
mondiaux établis dans l’UE[21]. Contrôle des prix et de la
qualité Si un prestataire de services
portuaires exerce ses activités dans le cadre de droits exclusifs, il existe un
risque de distorsion du marché, au détriment de ses clients et/ou de ses
concurrents. Les abus sont typiquement, par exemple, des conditions
discriminatoires, des pratiques de prix excessifs et/ou de bradage des prix,
et/ou le refus de fournir des services portuaires à certains utilisateurs. Le règlement proposé parallèlement à la présente
communication introduit des règles communes assurant qu’une autorité
indépendante contrôle les redevances de services portuaires perçues par les
exploitants qui disposent de droits exclusifs sans avoir été désignés selon une
procédure transparente et non discriminatoire. Par ailleurs, les activités portuaires qui constituent des
activités économiques sont soumises aux règles de concurrence. Les accords qui
restreignent la concurrence et les abus de position dominante, au sens
respectivement des articles 101 et 102 du TFUE, sont interdits. La Commission
et les autorités nationales de la concurrence peuvent donc évaluer le
comportement des prestataires de services portuaires. Simplification
administrative dans les ports La Commission a rappelé à plusieurs reprises que la charge
administrative réduit l’attrait d’un port et nuit à sa performance globale. Ce
problème concerne particulièrement le transport maritime à courte distance à
l’intérieur de l’UE, qui est en concurrence avec d’autres modes de transport
non soumis aux mêmes contrôles. Ces dernières années, un certain nombre
d’initiatives de l’UE ont été lancées en vue de réduire les formalités
administratives dans les ports, comme la rationalisation des formalités
déclaratives des navires pour les ports, depuis le 19 mai 2012. Ces initiatives
devraient être développées et complétées pour parvenir à des services
portuaires présentant un caractère ascendant, en réseau et orienté vers les
consommateurs. Action 4 La Commission continuera à développer ses initiatives dans
les domaines suivants: - le concept de «ceinture bleue» visant à réduire la charge
administrative pour les produits de l’UE transportés par des bateaux reliant
des ports de l’UE, afin de la ramener à un niveau comparable à celui des autres
modes de transport, notamment par la simplification des procédures douanières.
Cette initiative est également l’une des actions clés prévues dans l’Acte pour
le marché unique II[22]; - le renforcement de l’harmonisation et de la coordination
de la mise en œuvre de la directive 2010/65/UE[23],
en établissant des lignes directrices sur les «guichets uniques nationaux», qui
devraient être opérationnels pour le 1er juin 2015 au plus
tard; - l’initiative «e-Maritime» visant à promouvoir
l’utilisation des données électroniques pour réduire la charge administrative
et pour la conduite des affaires; et - l’initiative «fret en ligne» qui vise à faciliter
l’échange d’informations le long des chaînes logistiques multimodales et qui
contribuera à améliorer l’efficacité des ports, puisque ces derniers sont des
plates-formes multimodales importantes. Le règlement proposé
parallèlement à la présente communication introduit de nouvelles dispositions
juridiques afin de favoriser le dialogue entre les parties prenantes du port
(utilisateurs, prestataires de services, autorités, travailleurs) et de
contribuer à assurer la mise en œuvre effective des actions citées plus haut. 3.3. Attirer les
investissements vers les ports Le financement des infrastructures et des installations de
transport est l’un des principaux défis qui attendent le réseau de transport de
l’UE dans les années à venir. Un cadre simple et clairement défini est
impératif pour pouvoir attirer des fonds tant publics que privés. Transparence du
financement des ports Le manque de transparence du financement public des ports
fait naître des incertitudes pour les investisseurs qui cherchent à investir.
Pour y remédier, le règlement proposé parallèlement à la présente communication
introduira des règles garantissant la transparence des relations financières
entre les pouvoirs publics et les autorités portuaires. Le renforcement de la
transparence financière permettra également d’assurer des conditions de
concurrence équitables. Clarification des règles
relatives aux aides d’État De multiples raisons peuvent amener un État membre à décider
d’octroyer des fonds publics aux ports: pour favoriser le développement
régional ou pour pallier des carences du marché lorsque des services portuaires
importants présentent peu d’intérêt pour les exploitants opérant dans des
conditions de marché. Le respect des règles applicables en matière d’aides
d’État constitue néanmoins une condition essentielle pour garantir la bonne
utilisation des ressources des États membres et éviter des distorsions de
concurrence injustifiées. Action 5 La Commission procède en ce moment à la modernisation de ses
règles relatives aux aides d’État pour tous les secteurs économiques. Dans ce
cadre, elle clarifiera la notion d’aide d’ici à la fin de l’année 2013 en ce
qui concerne le financement des infrastructures, compte tenu notamment de
l’évolution de la jurisprudence de la Cour de justice[24]. Efficacité accrue des
redevances d’infrastructure portuaire Une tarification efficace est une condition préalable pour
des investissements efficaces dans les infrastructures portuaires. Pour
favoriser une tarification plus efficace, le règlement proposé parallèlement à
la présente communication introduit un degré d’autonomie permettant aux
autorités portuaires de fixer la structure et le montant des redevances
portuaires en fonction de leur propre stratégie commerciale et
d’investissement. Il est essentiel que les tarifs soient transparents et
appliqués de façon non discriminatoire. Dimension internationale Certains ports européens s’inquiètent de la concurrence
déloyale de ports situés dans des pays tiers, notamment les ports suffisamment
proches pour fournir des services de transbordement concurrents. La Commission
reste convaincue de la nécessité de renforcer la coopération avec les pays
voisins, afin de parvenir à un système de transport durable qui profite à tous
les partenaires de l’UE et soit fondé sur les principes fondamentaux de
concurrence loyale, de transparence de l’utilisation des fonds publics et des
instruments fiscaux, et de respect des normes sociales et environnementales. 3.4. Promouvoir le
dialogue social Les ports de l’UE emploient (directement et indirectement)
plus de trois millions de personnes. La recherche économique a établi un lien
direct entre le trafic portuaire et la création d’emplois dans les régions
avoisinantes. Pour réussir et s’adapter à l’évolution des exigences
concernant la main-d’œuvre, les ports doivent offrir de bonnes conditions de
travail et améliorer la qualité de l’environnement de travail afin d’attirer du
personnel qualifié. Les conflits sociaux qui affectent les relations peuvent
nuire à l’image et à la compétitivité des ports et devraient être anticipés. Il
faut absolument un bon climat social ainsi qu'un véritable dialogue social
entre les parties concernées. Dialogue social Tant l’efficacité quotidienne que la dynamique à long terme
de la concurrence entre les ports sont influencées par le régime organisant le
travail portuaire. Selon le type de terminal, le travail portuaire peut
représenter une part importante des frais de fonctionnement pour les
exploitants de terminaux[25]. Dans 16 États membres, comme c’est le cas dans d’autres
secteurs, les régimes du travail portuaire s’écartent du droit général du
travail[26].
Dans certains cas, ces régimes peuvent prévoir des restrictions qui influencent
la création de nouveaux emplois ou portent atteinte à l’environnement de
travail dans le port. à l’issue d’un
long processus de négociation, les partenaires sociaux du secteur portuaire ont
demandé la création d’un comité de dialogue social pour leur secteur,
conformément aux compétences reconnues dans l’Union par l’article 152 du TFUE[27].
C’est la première fois qu’un tel dialogue a été demandé dans le secteur,
permettant ainsi d’examiner des questions majeures et notamment les points
susceptibles de conduire à des relations conventionnelles. Si les partenaires sociaux le souhaitent, ils peuvent
demander conjointement que les accords qu’ils concluent au niveau de l’Union
soient mis en œuvre par une décision du Conseil sur proposition de la
Commission, conformément à l’article 155, paragraphe 2, du TFUE. À ce stade, la Commission ne
propose pas d’introduire de dispositions spécifiques concernant les régimes
organisant le travail portuaire. Il convient de souligner que le dialogue
social à l’échelle de l’Union complète mais ne remplace pas le dialogue social
à l’échelon national ou local ou à l’échelon des entreprises. Action
6 Conformément
aux articles 151 et 154 du TFUE, la Commission entend favoriser le dialogue
social au niveau de l’Union en apportant un appui technique et administratif.
Les partenaires sociaux de l’UE sont déjà convenus d’un règlement intérieur et
d’un programme de travail commun évolutif, et le comité devrait être
officiellement institué le 19 juin 2013. Tout
en respectant l’autonomie des partenaires sociaux, la Commission escompte que
les partenaires sociaux de l’UE seront en mesure de traiter les problèmes liés
à l’organisation du travail et aux conditions de travail. La
Commission, en coordination avec l’ensemble des partenaires sociaux de l’UE,
prévoit en 2016 un examen destiné à évaluer le fonctionnement et les progrès du
dialogue social européen pour le secteur portuaire et à faire le point sur la
fourniture des services de manutention des marchandises et des services
passagers. Santé, sécurité et
formation Le travail portuaire reste une activité professionnelle qui
présente un risque élevé d’accidents et d’incidences sur la santé des
travailleurs. Il est essentiel de disposer d’un système protégeant la santé, la
sécurité et le bien-être des travailleurs portuaires et des utilisateurs des
ports, conformément à la législation applicable en matière de santé et de
sécurité. Chaque port doit développer des méthodes de travail qui
préservent la sécurité et la santé des travailleurs portuaires. Cela nécessite
un bon niveau de coopération et de coordination entre tous les employeurs et
travailleurs qui exercent leur activité dans le port. L’évolution technologique et les nouveaux besoins de
transport et de logistique exigeront la maîtrise d’opérations portuaires
innovantes et nécessiteront du personnel possédant les compétences, la
formation et les qualifications appropriées pour comprendre, maîtriser et
exploiter tous les avantages offerts par les nouvelles technologies. Action
7 Au
titre du 7e programme-cadre de RDT dans le domaine des
transports, la Commission lancera, avant fin 2013, une action concertée en vue
d’examiner les questions liées à la santé et la sécurité, à la formation et à
la qualification dans les ports de l’UE. Les partenaires sociaux seront
pleinement associés à cette action. Le comité du dialogue social pour le
secteur portuaire sera régulièrement consulté et informé sur ces questions. 3.5. Améliorer le profil
environnemental des ports Les activités portuaires ont des incidences notables en ce
qui concerne les émissions, les nuisances sonores, la pollution de l’eau et des
sols et le morcellement des habitats. Il arrive souvent que les ports situés à
proximité de zones urbaines densément peuplées doivent trouver un équilibre
entre, d’une part, le développement et la gestion des activités portuaires et,
d’autre part, la protection des habitats naturels et de la qualité de la vie
urbaine. En 2011, la Commission a publié des lignes directrices sur
la mise en œuvre des directives «Oiseaux» et «Habitats» dans les estuaires et
les zones côtières, en insistant sur la recherche d’un juste équilibre entre la
protection de l’environnement et le développement des ports[28].
L’interprétation du droit de l’Union relève certes de la compétence de la Cour
de justice européenne, mais l’application des lignes directrices de la
Commission peut fournir un cadre cohérent pour les promoteurs de projets et
réduire les risques de litige. La Commission se félicite des initiatives prises par le
secteur portuaire pour promouvoir l’excellence dans la gestion de
l’environnement et les performances environnementales en publiant des guides de
bonnes pratiques[29].
Un certain nombre de ports ont déjà adopté des plans pour mieux gérer leur
empreinte sur l’environnement et ces initiatives devraient être encouragées. Les ports devraient examiner s’il convient de récompenser
les exploitants qui anticipent l’application des normes obligatoires en matière
d’environnement ou les appliquent au-delà du minimum requis, et qui encouragent
l’utilisation de chaînes logistiques porte-à-porte produisant peu de carbone et
utilisant efficacement l’énergie, par exemple le transport maritime à courte
distance. Les régimes existants[30]
mis en place sur une base volontaire par un certain nombre de ports pour
accroître leur image environnementale doivent continuer à être soutenus, mais
ils pourraient devenir plus efficaces si la modulation des redevances
d'infrastructure portuaire en fonction des performances environnementales était
appliquée de manière plus cohérente au niveau européen ou régional. Action
8 Pour
encourager l’application plus cohérente de redevances d'infrastructure
portuaire différenciées en fonction des performances environnementales, la
Commission proposera des principes de tarification environnementale et
favorisera l’échange de bonnes pratiques d’ici à 2015. La
Commission prévoit un réexamen de la directive sur les installations de
réception portuaires en 2013-2014 en vue d’améliorer encore l’efficacité et
l’efficience du système. 3.6. Encourager
l'innovation Ces dernières années, l’industrie portuaire mondiale a connu
de profonds changements. Les ports sont de plus en plus dépendants des
innovations technologiques dans l’ensemble de la chaîne logistique. La compétitivité des ports européens dépendra de leur
capacité à innover sur le plan de la technologie, de l’organisation et de la
gestion. Leur rôle crucial en tant que plates-formes multimodales requiert des
moyens efficaces et innovants pour les connexions intermodales et nécessite
l’utilisation d’outils de gestion pour renforcer encore leur attrait. La recherche peut également être utile pour apporter une
réponse aux préoccupations sociales. Celles-ci peuvent avoir trait aux risques
pour la santé et la sécurité des travailleurs portuaires (par exemple, les
incidences de la fumigation de conteneurs) ou concerner la nécessité de gérer
et de réduire les répercussions des activités portuaires sur l’environnement et
les zones urbaines. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme «Horizon
2020» à l’appui de la recherche, du développement et de l’innovation de 2014 à
2020, la Commission proposera des tâches prioritaires susceptibles de
bénéficier d’un soutien de l’UE. 4. Conclusion Les ports peuvent grandement contribuer à la relance
économique et à la compétitivité à long terme des industries européennes sur
les marchés mondiaux, tout en apportant une valeur ajoutée et en créant de
l’emploi dans l’ensemble des régions côtières de l’UE. Les ports auront un rôle
primordial à jouer dans le développement d’un réseau transeuropéen efficace et
durable, en diversifiant les possibilités de transport et en contribuant au
transport multimodal. La politique portuaire européenne est aujourd’hui à la
croisée des chemins. Si certains ports européens obtiennent de bonnes
performances, de nombreux autres sont affectés par des problèmes structurels
qui concernent la connectivité médiocre avec l’arrière-pays, le manque de
transparence dans l’utilisation des fonds publics, les entraves à l’entrée sur
le marché, l’obsolescence des modèles de gouvernance et une bureaucratie
excessive. Il est grand temps de s’attaquer à ces problèmes historiques. Afin de suivre la mise en œuvre de cette politique portuaire
européenne révisée, la Commission a lancé un projet[31]
qui débutera avant fin 2013 en vue de développer et de réunir un ensemble
d’indicateurs européens génériques sur les performances des ports. Le règlement proposé parallèlement au Parlement européen et
au Conseil a pour but de régler les questions majeures liées à l’accès au
marché des services portuaires et à la transparence financière et l’autonomie
des ports. La Commission fournira un retour d'information, sous la forme d’un
rapport, concernant le fonctionnement et les effets du règlement au plus tard
trois ans après son entrée en vigueur. La Commission abordera les autres questions en menant les
actions ciblées suivantes relevant de sa compétence: ·
exploiter pleinement les nouvelles orientations RTE-T et les
instruments financiers de l’UE pour améliorer les connexions entre les ports et
leur arrière-pays et promouvoir la politique portuaire européenne; ·
contrôler l’application correcte de la législation européenne en
vigueur applicable à l’octroi de contrats de concession et aux ports; ·
fournir l’assistance administrative et technique nécessaire au
dialogue social au niveau de l’Union, avec un bilan des progrès réalisés en
2016; ·
présenter de nouvelles initiatives visant à simplifier davantage
les procédures administratives dans les ports, notamment les procédures
douanières; ·
promouvoir les technologies environnementales et le transport
maritime à courte distance grâce à des principes communs concernant la
modulation des redevances d’infrastructure portuaire. La Commission surveillera les progrès réalisés par rapport
aux objectifs définis dans la présente communication, et notamment la
progression dans le développement de liaisons multimodales avec l’arrière-pays
des ports, la modernisation des services portuaires et la capacité d’attirer
des investissements. [1] COM(2007)
616. [2] COM(2011)
897. [3] COM(2011)
650. [4] COM(2011)
665. [5] Document
de travail des services de la Commission SWD(2013) 181. [6] Document
de travail des services de la Commission SWD(2013) 181. [7] Utilisation
du réseau électrique terrestre pour alimenter les navires faisant escale. [8] COM(2013)
17 et COM(2013) 18. [9] CBRN:
chimique, biologique, radiologique, nucléaire. [10] Aux
termes de la directive 2005/65/CE et du règlement (CE) n° 725/2004, la
Commission, en coopération avec les États membres, procède à des inspections en
vue de contrôler l’application de mesures de sécurité pertinentes dans les
ports de l’UE. [11] En
conséquence des échanges entre les États membres et des échanges entre un État
membre et un pays tiers passant par un autre État membre. [12] Pour
plus de détails, voir SWD(2013) 181 - analyse d’impact. [13] Voir
http://ec.europa.eu/transport/themes/infrastructure/doc/web_methodology.pdf [14] L’alignement
des corridors est proposé dans le mécanisme pour l’interconnexion en Europe
[COM (2011) 650]. [15] Sur
le budget RTE-T, 244,6 millions d’EUR ont été octroyés aux ports entre
2007 et 2012, soit environ 4 % du budget total RTE-T disponible. 58 %
de ce montant ont été consacrés à développer la capacité portuaire, 27 % à
développer l’accès à l’arrière-pays et 15 % aux technologies vertes. En ce
qui concerne le financement au titre de la cohésion, la Cour des comptes a été
particulièrement critique à l’égard du manque de coordination avec l’accès à
l’arrière-pays. [16] La
Commission a présenté ses propositions pour le cadre financier 2014-2020 en
juin 2011 [COM (2011) 500]. Les négociations relatives au cadre
financier pluriannuel sont en cours. Les financements seront couverts dans les
limites des enveloppes financières décidées par l’autorité budgétaire et par
les actes législatifs pertinents. [17] Rapport
spécial n° 4/2012 de la Cour des comptes européenne intitulé «Le recours aux Fonds structurels et au Fonds de
cohésion pour cofinancer des infrastructures de transport dans les ports
maritimes: un investissement efficace?» [18] Notamment
les dispositions applicables à partir du 1er juillet 2025. [19] Il
existe d’importantes variations selon les ports, le type de d’échanges
commerciaux, etc. Voir SWD(2013) 181 - analyse d’impact. [20] Proposition
de directive sur l’attribution de contrats de concession [COM (2011) 897
final]; directive 2004/17/CE portant coordination des procédures de passation
des marchés dans les secteurs de l’eau, de l’énergie, des transports et des
services postaux; et directive 2004/18/CE relative à la coordination des
procédures de passation des marchés publics de travaux, de fournitures et de
services. [21] Proposition
de règlement du Parlement européen et du Conseil concernant l’accès des
produits et services des pays tiers au marché intérieur des marchés publics de
l’Union et établissant des procédures visant à faciliter les négociations
relatives à l’accès des produits et services originaires de l’Union aux marchés
publics des pays tiers [COM (2012) 124 final]. [22] COM
(2012) 573 final du 3 octobre 2012. [23] Directive 2010/65/UE
du Parlement européen et du Conseil du 20 octobre 2010
concernant les formalités déclaratives applicables aux navires à l’entrée et/ou
à la sortie des ports des États membres et abrogeant la directive 2002/6/CE. [24] Voir
l’affaire T-443/08 «Leipzig-Halle» [25] 15
à 20 % dans les terminaux de vrac sec, 40 à 75 % dans les terminaux
de marchandises diverses. [26] Étude sur le travail portuaire dans l’UE (2013). [27] Voir
aussi la décision de la Commission du 20 mai 1998 concernant l'institution de
comités de dialogue sectoriel destinés à favoriser le dialogue entre les
partenaires sociaux au niveau européen [COM(1998) 322 final]. [28] http://ec.europa.eu/transport/modes/maritime/doc/guidance_doc.pdf http://ec.europa.eu/transport/modes/maritime/doc/comm_sec_2011_0319.pdf [29] Guide
vert de l’Organisation européenne des ports maritimes communautaires (ESPO). [30] Modulation
sur la base de l’index maritime environnemental (Belgique, France, Allemagne et
Pays-Bas) ou de la certification «Green Award» (Lettonie, Lituanie, Pays-Bas et
Portugal), au moyen d’abattements liés aux émissions de NOx/SOx ou par
perception d’une redevance sur le soufre (Suède). [31] Au
titre du 7e programme-cadre de RDT dans le domaine des
transports — Appel à propositions 2013.