91997E4004

QUESTION ÉCRITE E-4004/97 posée par Nikitas Kaklamanis (UPE) à la Commission (14 janvier 1998)

Objet: Attentat à la bombe contre le patriarcat oecuménique d'Istanbul

Le 3 décembre 1997, le patriarcat oecuménique d'Istanbul a été visé par un attentat à la bombe. L'engin, qui a explosé sur la toiture de l'église Saint Georges, a été lancé d'un endroit situé au nord des jardins du patriarcat; plus précisément, il provenait, selon les responsables turcs, du minaret de la mosquée qui jouxte la résidence patriarcale.

Cet attentat a fait une victime: le diacre du patriarcat a été blessé à l'omoplate par des éclats et a dû subir plusieurs interventions chirurgicales. Il convient de noter qu'en dépit des attentats répétés commis contre le patriarcat, les mesures de sécurité restent insuffisantes.

Que compte faire la Commission pour convaincre enfin les autorités turques d'assurer une surveillance efficace du patriarcat, de manière à éviter que de tels actes ne se reproduisent?

Réponse donnée par M. Van den Broek au nom de la Commission (5 février 1998)

Le ministère turc des Affaires étrangères (MAE) a condamné officiellement, en décembre 1997, l'attentat commis contre le Patriarcat orthodoxe d'Istamboul. Le MAE a souligné à cette occasion que tout serait mis en oeuvre pour que les auteurs de cet acte soient appréhendés et traduits en justice, de même que pour éviter que ces faits ne se reproduisent. L'enquête est actuellement en cours.

S'agissant des mesures de sécurité prises à la suite de cet attentat, les informations recueillies par la Commission auprès du Patriarcat oecuménique d'Istamboul indiquent la présence permanente de policiers en armes affectés à la protection du Patriarcat ainsi que la mise en place de patrouilles continues de gendarmes dans les abords du bâtiment. Le Patriarcat s'est déclaré satisfait des mesures prises par les autorités turques.