This document is an excerpt from the EUR-Lex website
Document 52012DC0649
COMMUNICATION FROM THE COMMISSION TO THE COUNCIL AND THE EUROPEAN PARLIAMENT Implementation and development of the common visa policy to spur growth in the EU
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU PARLEMENT EUROPÉEN La mise en œuvre et l’amélioration de la politique commune des visas comme levier de croissance dans l'UE
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU PARLEMENT EUROPÉEN La mise en œuvre et l’amélioration de la politique commune des visas comme levier de croissance dans l'UE
/* COM/2012/0649 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU PARLEMENT EUROPÉEN La mise en œuvre et l’amélioration de la politique commune des visas comme levier de croissance dans l'UE /* COM/2012/0649 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL ET AU
PARLEMENT EUROPÉEN La mise en œuvre et l’amélioration de la politique commune
des visas comme levier de croissance dans l'UE La Commission est aujourd'hui invitée à adopter deux
instruments importants dans le domaine de la politique des visas: –
une proposition de règlement modifiant la liste des pays tiers dont les
ressortissants sont soumis à l'obligation de visa et la liste de ceux dont les
ressortissants sont exemptés de cette obligation [règlement (CE) n° 539/2001];
et –
un rapport sur le fonctionnement de la coopération locale au titre de
Schengen. L'occasion nous est offerte aujourd'hui, à la lumière de la
déclaration approuvée par les ministres des pays du G20 lors de la 4e
réunion du T20 qui s'est tenue le 16 mai 2012 à Mérida au Mexique, d'examiner
les retombées économiques de la politique des visas sur l'ensemble de
l'économie de l'UE, en particulier sur le tourisme, et d'explorer les
moyens d'en tenir compte pour rendre cette politique plus cohérente avec les
objectifs de croissance de la stratégie Europe 2020. Il conviendrait de continuer à assurer, grâce à une
politique des visas plus intelligente, la sécurité aux frontières
extérieures et le bon fonctionnement de l'espace Schengen, tout en permettant
aux voyageurs légitimes, y compris aux touristes, d'accéder plus facilement aux
possibilités de voyager. Le cadre juridique actuel instauré par le code
des visas permet déjà de réaliser une grande partie de ces objectifs. Le difficile contexte économique actuel justifie que des
efforts soient consentis afin d'accroître les flux de touristes à destination
de l'Europe. Les États-Unis, par exemple, bien que très sensibles aux questions
de sécurité, ont déjà reconnu les avantages économiques potentiels d'un assouplissement
du régime des visas et ont récemment mis en œuvre une stratégie nationale en la
matière[1].
Au sein de l'UE, les ministères du tourisme de plusieurs États membres, à
savoir l'Italie et l'Irlande[2],
ainsi que les autorités allemandes ont appelé à l'adoption de mesures
d'assouplissement du régime des visas. Le présent document a pour
objet d'engager ce débat au niveau de l'Union européenne. Premièrement, il
recense certaines lacunes dans la mise en œuvre des procédures en vigueur et passe
en revue les initiatives qui pourraient être envisagées afin d'assurer une mise
en œuvre optimisée du code des visas. Deuxièmement, il avance
quelques idées concernant certaines modifications futures des règles en matière
de délivrance des visas qu'il serait utile de creuser davantage. 1. Impact de l'assouplissement du régime des
visas sur le secteur européen du tourisme Le secteur du tourisme est devenu l'un des plus grands
pourvoyeurs d'emplois et de revenus dans l'Union européenne et l'un des vecteurs
principaux de la croissance et du développement économiques. La contribution
totale du secteur du tourisme et des voyages à l'emploi est estimée à
18,8 millions de postes en 2011 et devrait atteindre 20,4 millions de
postes en 2022. Les dépenses des visiteurs étrangers se sont élevées à
423 milliards d'USD en 2011 et devraient atteindre 547 milliards
d'USD en 2022[3]. Le potentiel de croissance du
tourisme issu des marchés émergents n'en demeure pas moins largement
inexploité. Ces dernières années ont vu doubler le nombre de visiteurs
brésiliens et russes en Europe, tandis que les flux touristiques en provenance
de Chine et d'Inde augmentent eux aussi rapidement[4].
Cela ressort aussi clairement des statistiques sur les visas: près de
460 000 visas Schengen ont été délivrés en Inde en 2011; ce nombre était
de 340 000 en 2007. La Chine enregistre également une augmentation notable
des demandes de visa, puisque 1 026 000 visas ont été délivrés en 2011
contre 560 000 en 2008. En Russie, environ 5 152 000 visas ont été délivrés
en 2011, contre 3 500 000 visas en 2007. Cette tendance s’observe à
l’échelle mondiale. Quant au nombre de demandes de visas américains déposées
par des ressortissants chinois et brésiliens en 2011, il a, jusqu’à présent,
augmenté de 40 % environ[5].
Mais il est possible de faire mieux. Nous devrions favoriser
une augmentation substantielle des flux touristiques en provenance des pays
dont le potentiel à générer des touristes est élevé et où le pouvoir d'achat
d'une grande partie de la population s'accroît. Or d’après les études de marché[6],
les exigences en matière de visas dissuadent 21 % des touristes potentiels
provenant des marchés émergents de se rendre en Europe. Les recherches des analystes
économiques[7]
du tourisme relatives aux effets de l'assouplissement des régimes de visas sur
la création d'emplois dans les économies des pays du G20 (mai 2012) révèlent,
sur la base des données types fondées sur les avantages observés lors de
changements historiques de politique dans plusieurs pays[8],
que l'assouplissement des régimes de délivrance des visas a traditionnellement fait
progresser entre 5 % et 25 % l'afflux de touristes provenant des
marchés concernés. Cet assouplissement génère des revenus et produit des effets
directs et immédiats sur l'emploi. Selon les estimations économiques des analystes du secteur
touristique, fondées sur divers scénarios, l'augmentation potentielle du
tourisme international récepteur dans l'espace Schengen de l'UE[9]
serait de 8 à 46 millions d'ici 2015 si la souplesse de la réglementation
actuelle en matière de visas était pleinement exploitée; cette augmentation
pourrait générer de 11 à 60 milliards d’EUR de recettes touristiques supplémentaires
dans le tourisme international (exportations) tandis qu’entre 100 000 et
500 000 emplois supplémentaires seraient directement créés dans le secteur
du tourisme. Selon ces mêmes estimations économiques, la création totale
d'emplois (y compris l'impact à la fois indirect et induit) pourrait être de
l'ordre de 200 000 à 1,1 million d'emplois d'ici 2015. Le secteur des croisières représente également un segment de
marché qui mérite d'être pris en compte. Malgré le ralentissement économique,
la contribution totale du secteur mondial des croisières à l'économie
européenne a atteint en 2011 un record de 36,7 milliards d'EUR (contre
35,2 milliards d'EUR en 2010)[10].
Près de 5,6 millions de passagers ont embarqué dans la seule Europe (soit une
augmentation de 7,1 % par rapport à l'année précédente). On estime que les
bateaux de croisière ont apporté 14,3 millions de membres d'équipage dans les
ports européens, dont 5,7 millions ont débarqué et effectué des achats pour
environ 120 millions d'EUR. Il convient de veiller à ce que les États
membres continuent de délivrer des visas à entrées multiples aux touristes de
croisière et aux membres d'équipage afin de soutenir, d’une part,
l'augmentation de leurs dépenses respectives dans les ports européens et,
d’autre part, la contribution générale du secteur des croisières à l'économie
européenne. Dès 2010, la Commission a annoncé qu'elle examinerait les
possibilités et instruments différents, dans le cadre de la politique des visas
et du franchissement des frontières extérieures, afin d'en optimaliser
l'utilisation[11].
L'année suivante, le Parlement européen a invité la Commission à présenter une
procédure des visas plus coordonnée et simplifiée. Les ministres du tourisme
des États membres de l'Union se sont également intéressés aux incidences de la
politique des visas sur les flux touristiques, lors de leurs réunions à Madrid
en 2010 et à Cracovie en 2011. Plus récemment, ce thème a été inscrit à l'ordre du jour de
la réunion des ministres du tourisme des pays du G20 (également connu sous le
nom de T-20) à Mérida, au Mexique le 16 mai. À cette occasion, une déclaration
intitulée «Tourism as a means to job creation» (le tourisme: activité créatrice
d’emplois) a été adoptée. Elle reconnaît que les procédures visant à faciliter
la délivrance des visas pourraient générer quelque 206 milliards de
dollars de recettes supplémentaires, tout en créant 5,1 millions d'emplois nouveaux
dans les pays du G20. La déclaration du T-20 appelle dès lors les États à mener
une coopération bilatérale, régionale et internationale en matière de visas et
à prendre d'autres dispositions visant à faciliter les voyages, afin de
permettre aux visiteurs internationaux de se déplacer plus librement et plus
efficacement. Il s'agit en effet d'un domaine auquel l'espace Schengen
contribue déjà et qu’il faudrait continuer d’améliorer afin de relancer l'activité
économique et la création d'emplois. L'assouplissement des
procédures de délivrance des visas est non seulement porteur d'avantages
économiques mais il va également permettre aux membres de la famille de
citoyens de l'UE qui sont ressortissants de pays tiers de les rejoindre et de
se déplacer dans l'UE. L'heure est venue d'étudier la
manière dont l'UE peut aller concrètement de l'avant à cet égard. 2. Améliorations en matière d'assouplissement
de la délivrance des visas dans le code des visas Par rapport à la situation
antérieure à son adoption, le code des visas[12]
constitue une avancée fondamentale en ce qu'il améliore considérablement les
procédures d'octroi de visas. Parmi les principales
améliorations figurent: des délais précis pour les mesures les plus
importantes, l'harmonisation des procédures, la réglementation de la
collaboration avec des prestataires de services extérieurs, la possibilité
d'instaurer des centres communs de traitement des demandes de visas, la
détermination des cas dans lesquels des visas à entrées multiples doivent être
délivrés, la motivation des refus de visas et la possibilité de former un
recours contre ces décisions, l'obligation de mettre à disposition des
formulaires de demande dans la langue du pays d'accueil et d'instaurer la
coopération locale au titre de Schengen. S'il est dûment mis en œuvre,
le code des visas modernise et normalise considérablement les procédures de
délivrance des visas. Des améliorations sont néanmoins possibles, étant
donné que le code des visas n'a pas encore fait l’objet d’une mise en œuvre
optimale dans tous les domaines. L’industrie du tourisme européen
a défini les mesures suivantes, liées aux dispositions du code des visas,
destinées à faciliter les procédures de délivrance des visas. La plupart des obstacles
peuvent être levés grâce à une mise en œuvre correcte du code des visas par les
consulats des États membres, sous la supervision de la Commission. 1) Délai imparti pour
la fixation de rendez-vous → Respecter le délai
de 15 jours pour accorder un rendez-vous, conformément à l'article 9,
paragraphe 2, du code des visas. 2) Demandes introduites
par des intermédiaires commerciaux → Faire une meilleure utilisation
de la possibilité de recourir à des intermédiaires commerciaux pour introduire des
demandes de visas (agences de voyage, par exemple, si elles sont fiables), sans
préjudice du système d'information sur les visas (VIS)[13],
conformément à l'article 9, paragraphe 4, du code des visas. 3) Délai pour rendre
une décision → Respecter le délai
de 15 jours pour prendre une décision relative à la demande de visa
conformément à l'article 23, du code des visas, même pendant la période de
pointe des vacances. 4) Disponibilité des
formulaires nécessaires dans les langues requises → Veiller à ce que
tous les consulats mettent à disposition des formulaires de demande dans les
langues du pays d'accueil, conformément à l'article 11, paragraphe 3,
du code des visas. 5) Documents justificatifs → Évaluer la nécessité
de disposer d'une liste réduite commune de documents d'accompagnement dans le
cadre de la coopération locale au titre de Schengen. 6) Validité et
visas à entrées multiples Depuis l'entrée en vigueur
du code des visas, on enregistre une augmentation importante du nombre de visas
à entrées multiples qui sont délivrés (34 % en 2010 et près de 39 %
en 2011). Des améliorations restent néanmoins possibles en ce qui
concerne la délivrance obligatoire des visas à entrées multiples assortis d'une
période de validité étendue (entre 6 mois et 5 ans) dans les conditions
définies par l'article 24, paragraphe 2, points a) et b), du code des
visas, et la délivrance de visas assortis d'une période de validité plus courte
mais à entrées multiples en vertu de l'article 24, paragraphe 1. 7) Traitement des visiteurs → Améliorer l'accès du
public aux bureaux, notamment par une présence consulaire renforcée sur
l'ensemble du territoire du pays tiers concerné. À cet égard, il conviendrait
d’encourager la création de nouveaux centres communs de traitement des demandes
de visa. Certains États membres et plusieurs pays tiers ont déjà
adopté des mesures visant à assouplir les procédures de délivrance des visas
(voir annexe). Dans ce contexte, la coopération locale au titre de
Schengen (CLS) est essentielle pour assurer la mise en œuvre harmonisée de
la politique commune des visas et les délégations de l’Union ont un rôle majeur
à jouer dans la cohérence et la continuité dans le domaine de la mobilité qui
est d'une importance croissante pour l'ensemble des relations extérieures. Le premier rapport sur la coopération locale au titre de
Schengen, qui sera adopté par le collège parallèlement à la discussion sur le
présent document, contient des recommandations à l’intention de l'ensemble des
acteurs (autorités centrales des États membres et personnel consulaire de
ceux-ci; délégations de l'UE et Commission) afin d'optimiser la coopération
locale au titre de Schengen. 3. Changements futurs éventuels de la réglementation
en matière de visas Le rapport de la Commission
sur la mise en œuvre du code des visas au cours des trois premières années,
qui doit paraître en 2013, offrira une occasion supplémentaire d'explorer plus
avant les moyens de perfectionner et d’assouplir les procédures pour les
voyageurs de bonne foi, tout en maintenant la possibilité de réagir aux risques
posés par les migrations irrégulières ou aux risques que certains voyageurs
représentent pour la sécurité. Il conviendrait de: –
rationaliser et raccourcir les procédures (revoir toutes les étapes de
la procédure, y compris celle du dépôt de la demande de visa par les
intermédiaires/agences de voyage, et la consultation préalable), –
clarifier la définition du consulat compétent pour traiter la demande de
visa, –
simplifier le formulaire de demande, –
simplifier les exigences en matière de documents justificatifs, –
clarifier les règles qui président à l'exemption des droits de visas, –
clarifier les règles relatives à la délivrance des visas à entrées
multiples, –
afin de renforcer la couverture consulaire, améliorer l'organisation et
la coopération consulaires, par exemple en redéfinissant le cadre juridique des
centres communs de traitement des demandes, faciliter l'établissement de ces
centres et leur fonctionnement, –
améliorer la coopération locale au titre de Schengen afin d'en accroître
l'efficacité. Lors de l'examen des
possibilités d'amélioration, il convient de tenir dûment compte des avantages
de la mise en œuvre du VIS à la fois pour les consulats et les demandeurs. Le moyen le plus efficace de
faciliter la délivrance des visas consiste évidemment à supprimer
l'obligation de visas pour les ressortissants d'un pays tiers en
transférant ce pays de la liste négative vers la liste positive annexée au
règlement (CE) n° 539/2001. En ce qui concerne la révision
des listes de pays relevant du règlement (CE) n° 539/2001 réalisée à son
initiative, la Commission apprécie traditionnellement au cas par cas une série
de critères liés notamment à l'immigration clandestine, à l'ordre public et à
la sécurité ainsi qu'aux relations extérieures de l'Union avec les pays tiers,
tout en tenant compte des implications sous l’angle de la cohérence régionale
et de la réciprocité. Cette liste de critères n'est pas exhaustive, l'impact
économique de la politique des visas n'ayant pas été réellement pris en
considération par le passé. L’Union doit renverser cette tendance pour pouvoir profiter
d'une augmentation des flux de touristes émanant des économies émergentes.
C'est pourquoi la Commission entend mettre au point une méthode qui permettra de
mieux tenir compte des considérations économiques lors de la nouvelle révision
des listes de pays (prévue pour 2013). En définitive, il y a lieu de trouver un
équilibre respectueux des exigences de la politique commune des visas en tant
qu'outil pour assurer le bon fonctionnement de l'espace Schengen dénué de frontières
intérieures. Pour de nombreux pays tiers, la
libéralisation du régime des visas, qui exige un niveau élevé d'engagement et
comporte de fortes répercussions politiques, sera l'objectif ultime; elle constitue
l'aboutissement d'un long processus. Lorsqu'il n'est pas possible d'appliquer
immédiatement une dispense de visa, il ne faut pas perdre de vue la possibilité
de recourir aux accords visant à faciliter la délivrance des visas, même s'il
faut reconnaître qu'il est nécessaire de revoir la structure et l’économie de
ces accords afin de les adapter au mieux aux circonstances du pays tiers
concerné et de les rendre plus efficaces pour les bénéficiaires auxquels ils
s'adressent. Il convient de noter qu'une proposition modifiant le
règlement n° 539/2001, qui est actuellement débattue par les
co-législateurs, prévoit un nouveau mécanisme permettant de suspendre
temporairement, dans les situations d'urgence, l’exemption de visa dont bénéficient
les ressortissants de pays tiers, lorsque des difficultés rencontrées par un ou
plusieurs États membres à la suite d'un abus du régime d'exemption de visa
nécessitent une réponse rapide. La politique des visas devrait, en outre, intégrer les évolutions
technologiques. Par exemple, l'Organisation mondiale du tourisme estime qu'il
est démontré qu’un système électronique de visas, s'il est rigoureusement
appliqué[14],
comporte des avantages considérables du point de vue tant de la sécurité que de
l'assouplissement du régime. Le développement des spécifications technologiques
dans ce domaine renferme un potentiel non négligeable, comme cela a été reconnu
dans la déclaration effectuée lors de la réunion du T20. ANNEXE Bonnes pratiques
actuellement en vigueur en matière de délivrance de visas dans certains États
membres et pays tiers L'exemple italien En février 2011, l'ENIT (le conseil national du
tourisme) et le ministère des affaires étrangères italien ont signé un accord
de coopération afin d'augmenter les flux de touristes vers l'Italie en
renforçant la capacité des missions diplomatiques et des postes consulaires à
répondre rapidement et efficacement aux demandes de visas. Parmi les villes prioritaires
figuraient Moscou, Pékin et New Delhi, Saint-Pétersbourg, Guangzhou, Shanghai
et Mumbai. Selon un communiqué de presse de l'ANSA d'octobre 2011,
entre le 1er janvier et le 31 août 2011, le nombre de
visas délivrés en Chine a doublé par rapport à la même période au cours de
l'année précédente, à la suite des efforts déployés pour simplifier les
procédures et réduire les délais d'attente. L'Observatoire national du tourisme italien (sur la base de
données fournies par Banca d'Italia) indique que cette tendance positive est
confirmée par les estimations provisoires suivantes: # voyageurs (en milliers): 2010: 149 2011:
225 # nuitées (en milliers): 2010: 1 768 2011: 1 971 Dépenses (en millions d'EUR): 2010: 199 2011: 249 Variation (% 2010/2011) Voyageurs: 51 % Nuitées 11,5 % Dépenses: 25,1 % L'exemple polonais Un exemple de simplification pouvant faire l'objet d'un
examen plus approfondi afin de mieux en comprendre les avantages est la
procédure accélérée mise en place par les autorités polonaises pour le championnat
européen de football, organisé par la Pologne et l'Ukraine en juin/juillet 2012. Tant les participants ukrainiens que russes accrédités
(joueurs, arbitres, médecins, supporters, FIFA, UEFA et les fédérations
nationales) et l'UEFA ont reçu un visa assorti d'un droit d'entrées multiples valable
pendant la compétition. Les visas ont été délivrés selon une procédure
simplifiée, sans obligation pour les demandeurs de se présenter personnellement
au consulat ni d'acquitter les droits consulaires. Tant les supporters ukrainiens que russes ont reçu des visas
sur la base des billets originaux valables pour les rencontres, ou un document
confirmant le droit de recevoir un billet à l'entrée leur donnant accès au
stade. La possibilité leur était offerte de déposer leurs demandes de visa par
voie électronique sur un site web officiel et d'obtenir plus rapidement un rendez-vous
au consulat. Ceux qui ne sont pas parvenus à obtenir un rendez-vous en ligne,
ont bénéficié de la priorité des «couloirs verts» mis en place afin de réduire
au maximum le délai d'attente (sources: site internet officiel du gouvernement
polonais et du ministère des affaires étrangères – bureau russe). Le régime chinois du statut de destination approuvée
(ADS) Le régime du statut de destination approuvée est un accord
touristique bilatéral entre l'administration nationale du tourisme chinoise (China
national tourism administration, CNTA) et son homologue étranger. Les
ressortissants chinois qui se rendent dans l'UE peuvent demander un visa de
groupe par l'intermédiaire des agents de voyages agréés qui déposent les
demandes de visas pour le compte d'un groupe de clients. L'accord entre le CNTA
et la CE a été signé en 2004. Les derniers chiffres recueillis par la délégation de l'UE auprès
de la Chine montrent que le nombre de visas ADS délivrés en Chine par des instances
relevant d’États de l'espace Schengen est en constante augmentation. Le nombre de visas ADS délivrés est passé de 96 093 en
2009 à 209 981 en 2010. Jusqu'en septembre 2011, les États membres
avaient délivré 170 141 visas ADS soit plus de 80 % du total de
ceux délivrés l’année précédente. Au cours des dernières années, le pourcentage de rejet des
demandes est resté faible (environ 5 % des demandes dans l'ensemble des
États membres). L'Espagne et la France ont organisé des cours destinés spécialement
aux agents de voyage ADS en 2010 à Pékin, avec l'aide de la délégation de l'UE,
ce qui a contribué à accélérer les procédures. L'exemple australien L'Australie propose une grande variété de types de visas,
selon l'objet/la longueur précis du séjour. Pour les touristes potentiels, il
existe trois types de visas: (1)
l'autorisation électronique de voyage ou ETA (Electronic Travel
Autorisation); (2)
E-visitor; (3)
E-676 Le type 1 coûte 20 AUD; il permet des entrées multiples
pendant des périodes n'excédant pas trois mois chacune, et est valable un an.
Ce visa électronique peut être accordé aux clients par les compagnies aériennes
et les agences de voyages sur la base de leur billet d'avion. Les
ressortissants de l'UE, à l'exception de ceux de certains nouveaux États
membres, peuvent en faire la demande. Le type 2 est exactement identique au type 1, à ceci
près que les ressortissants de l'UE peuvent tous en faire la demande et qu'il
est gratuit. Certains ressortissants de l'UE qui ont le droit de recevoir un
visa de type 2 demanderont un visa de type 1 parce que toutes les informations
disponibles sur le site ne sont qu’en anglais et que tout le monde n'est pas en
mesure de demander des documents en anglais et de joindre des documents scannés
en anglais. Le type 3 est destiné aux citoyens non européens ou
aux citoyens européens qui souhaitent rester plus de trois mois en un seul
séjour, ou des Européens de plus de 75 ans ou encore des personnes ayant
un casier judiciaire. Les trois types de visas peuvent être demandés et obtenus en
ligne; la procédure peut nécessiter de quelques minutes à dix jours. L'exemple des États Unis: Le 19 janvier 2012, le président Obama a signé un
décret présidentiel (Executive Order) portant création d'une nouvelle
Task Force sur les voyages et la compétitivité, chargée de mettre au point une
stratégie nationale pour les voyages et le tourisme, en décrivant les mesures à
prendre, afin notamment d'augmenter la capacité de traitement des visas en
Chine et au Brésil de 40 % au cours de l'année prochaine. À l'aide de cette stratégie qui vient d'être rendue publique,
les États-Unis souhaitent améliorer les voyages et le tourisme vers les
États-Unis et à l’intérieur de ce pays, afin d'inciter les voyageurs à choisir
l'Amérique comme première destination touristique mondiale. La stratégie pour le tourisme indique qu'en 2011,
1,1 million de demandes de visa supplémentaires ont été traitées. Pour la Chine
et le Brésil, l'augmentation était respectivement de 46 % et de 34 %.
Par rapport à l’année 2011, on a à nouveau enregistré, pour les six premiers
mois de l’année 2012, une croissance de 46 % et de 59 %
respectivement. En 2012, le personnel chargé de traiter les demandes a augmenté
de moitié en Chine et a plus que doublé au Brésil . Il est également prévu d'ouvrir
de nouveaux consulats. Ces améliorations ont déjà permis d'absorber les retards
de traitement tant en Chine qu'au Brésil et les délais d'attente ont été
ramenés à 10 jours, voire moins dans de nombreux postes consulaires. Certaines lois destinées à améliorer le traitement des demandes
de visa sont actuellement en cours d'examen au Congrès américain. Le document
intitulé «Visa Improvements to Stimulate International tourism to the United
States of America Act» (Projet de loi relatif à l’amélioration de la
politique des visas pour stimuler le tourisme international aux États-Unis
d'Amérique) est en cours de discussion au Congrès des États-Unis. (a)
Visas à entrées multiples de cinq ans pour les ressortissants chinois. (b)
Le Premium Visa Process (traitement prioritaire d'une demande de
visa) a été créé pour permettre aux voyageurs qui le souhaitent de verser un
droit de traitement de leur demande de visa beaucoup plus élevé afin d'obtenir
un entretien de demande de visa dans un délai de trois jours ouvrables; cela
s'applique tant aux visas de tourisme qu'aux visas pour voyages d'affaires; les
droits versés pour le traitement prioritaire des demandes de visa couvriront
les frais de personnel supplémentaire mais sont également destinés à financer des
approches novatrices telles que la technologie de visioconférence et des
équipes mobiles pour effectuer les entretiens, afin de répondre à la demande du
marché, quel que soit le pays. (c)
Le Visa Waiver Program Expansion (Extension du programme d'exemption
des visas) doit être étendu à un plus grand nombre de pays (il permet de se
rendre aux États-Unis dans le cadre du programme Electronic System for
Travel Authorization ESTA (système électronique pour l'autorisation de
voyager), plutôt que de passer par la procédure américaine classique de demande
de visa. (d)
Le Videoconference Pilot Program (programme pilote de
visioconférence), qui permet d'effectuer des entretiens dans le cadre des
demandes de visas et de maintenir l'exigence des entretiens à cet effet, tout
en autorisant davantage la conduite de ces entretiens par visioconférence. Parmi les projets de loi qui régissent cette matière
figurent également le «Welcoming Business Travellers and Tourists to America
Act of 2011», tout comme l'«International Tourism Facilitation Act».
Le premier vise à réduire les obstacles au sein du régime américain des visas
en établissant une norme qui impose au département d'État de traiter les demandes
de visa dans un délai de 12 jours, et qui met en œuvre un programme
utilisant la technologie de la visioconférence pour mener les entretiens dans
le cadre de la procédure d'octroi de visas. Le second projet de loi permet au
département d'État d'utiliser ses ressources consulaires plus efficacement pour
mieux répondre à la demande internationale croissante de voyages. Les États-Unis souhaitent accélérer les procédures de
révision en cours et continuer à «[…] innover et améliorer les processus, les
technologies, la dotation en effectifs et les infrastructures afin de
rationaliser le traitement des demandes de visa et l'entrée dans le pays par
les points de franchissement des frontières et les ports d'entrée, pour les
voyageurs légitimes». [1] Décret
présidentiel du Président Obama du 19 janvier 2012. Le document «Visa
Improvements to Stimulate International tourism to the United States of America
Act» (Projet de loi relatif à l'amélioration de la politique des visas pour
stimuler le tourisme international aux États-Unis d'Amérique) est en cours de
discussion au Congrès des États-Unis. [2] L'Irlande
ne participe cependant pas à la politique commune des visas de l'UE. [3] World
Travel & Tourism Council – Travel & Tourism Economic Impact 2012,
European Union (Conseil mondial du voyage et du tourisme – Impact
économique du tourisme et des voyages 2012, Union européenne). [4] De
ces quatre pays émergents, le Brésil est le seul dont les ressortissants ne
sont, à l'heure actuelle, pas soumis à l'obligation de visa pour entrer dans
l'espace Schengen. Des régimes plus souples de délivrance des visas sont déjà
en vigueur pour les voyageurs russes; ils sont officialisés par un accord sur
l'assouplissement du régime des visas qui est en cours d'amélioration. [5] Communiqué
de presse de la Maison Blanche du 19 janvier 2012. [6] ETOA
Origin Market Report 2010 «Europe: Open for Business?». (Association
européenne des tour-opérateurs (ETOA) rapport sur les marchés émetteurs «L'Europe:
un marché ouvert aux affaires?»). [7] Tourism
Economics, Report on «The Impact of Visa Facilitation on Job Creation in
the G20 Economies», May 2012 (Economie du tourisme, rapport relatif à
«L'impact de l'assouplissement du régime des visas sur la création d'emplois
dans les économies du G20», mai 2012, (élaboré pour la 4e réunion du
T20 des ministres du tourisme, Mexique, 15-16 mai) [8] USA
Visa Waiver Programme Expansion, Australia ETA Program, politique
des visas du Royaume-Uni en ce qui concerne Taiwan et l'Afrique du Sud, programme
indien de délivrance des visas à l'arrivée, politique des visas du Canada en ce
qui concerne le Mexique, politique des visas de la République de Corée en ce
qui concerne la Chine. [9] UE-Schengen
= AT, BE, CZ, DE, DK, EE, EL (GR), ES, FI, FR, HU, IT, LT, LU, LV, MT, NL, PL,
PT, SE, SI, SK et 4 pays associés non UE: CH, NO, IS, LI. [10] Le
secteur des croisières, contribution du tourisme de croisière à l'économie de
l'Europe, conseil européen des croisières 2012. [11] COM
(2010) 352 final «L'Europe, première destination touristique au monde - un
nouveau cadre politique pour le tourisme européen», section 5.4. [12] Règlement
(CE) n° 810/2009 du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet
2009 établissant un code communautaire des visas (code des visas). Il est entré
en vigueur le 1er avril 2010. [13] Ces
intermédiaires n'étant pas habilités à recueillir des données biométriques, les
personnes qui déposent une première demande de visa dans le cadre du VIS
devront se présenter personnellement à un consulat ou à un prestataire de
services extérieur, qui pourront recueillir les données biométriques les
concernant pour le compte des consulats des États membres. [14] Organisation
mondiale du tourisme (OMT), document de travail présenté lors de la 37e
assemblée de l'organisation internationale de l'aviation civile (2010), «eVisas:
A pressing need for global standards, specifications and interoperability»
(Visas électroniques: un besoin criant de normes, de spécifications et
d'interopérabilité à l'échelle mondiale).