This document is an excerpt from the EUR-Lex website
Document 52012DC0196
COMMUNICATION FROM THE COMMISSION TO THE EUROPEAN PARLIAMENT, THE COUNCIL, THE EUROPEAN ECONOMIC AND SOCIAL COMMITTEE AND THE COMMITTEE OF THE REGIONS European Strategy for a Better Internet for Children
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS: Stratégie européenne pour un Internet mieux adapté aux enfants
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS: Stratégie européenne pour un Internet mieux adapté aux enfants
/* COM/2012/0196 final */
Communication from the Commission to the European Parliament, the Council, the European Economic and Social Committee and the Committee of the Regions : European Strategy for a Better Internet for Children /* COM/2012/0196 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Stratégie européenne pour un Internet mieux adapté aux
enfants Ainsi que le souligne le programme de l'UE en matière de droits
de l'enfant[1],
«les effets à long terme d'investissements insuffisants dans les politiques
touchant aux enfants[2]
peuvent marquer profondément nos sociétés». La stratégie numérique pour
l'Europe[3]
poursuit l'objectif du numérique pour tous, mais les enfants qui utilisent
Internet ont des besoins spécifiques et courent des risques particuliers
auxquels il faut répondre expressément afin qu'Internet devienne pour eux un
moyen d'accéder au savoir, de communiquer, de développer leurs compétences et
d'améliorer leurs perspectives professionnelles et leur employabilité[4].
Les enfants sont de plus en plus en contact avec Internet, qu'ils commencent à
utiliser de plus en plus tôt, du fait de la multiplication des dispositifs
permettant d'y accéder. Il est donc nécessaire d'élaborer aujourd'hui une
stratégie appropriée pour intégrer leurs besoins. Il faut mettre au point du
contenu et des services nouveaux et de plus grande qualité destinés aux enfants
et garantir la sécurité en ligne de ces derniers. Par ailleurs, les analyses
montrent que l'utilisation accrue et plus judicieuse d'Internet par les enfants
est un facteur d'intense développement économique du contenu et des services en
ligne innovants. Bénéficiant de la taille du marché intérieur, les entreprises
européennes devraient être bien placées pour exploiter ce potentiel de
croissance et d'emplois. Ainsi qu'il est souligné dans les conclusions du Conseil sur
la protection des enfants dans le monde numérique, du 28 novembre 2011,
une combinaison de mesures politiques s'impose pour fournir un Internet mieux
adapté aux enfants, et des actions sont actuellement mises au point au niveau
national, européen ou sectoriel. Ces actions doivent s'inscrire dans une
stratégie à l'échelle de l'UE qui permette de définir des exigences de base et
d'éviter la dispersion. La voie réglementaire reste une possibilité mais, dans
la mesure du possible, il vaudrait mieux ne pas y recourir et privilégier des
mesures plus souples d'autorégulation ainsi que l'éducation et la responsabilisation. La stratégie s'articule autour de quatre grands piliers qui
se renforcent mutuellement: 1) promouvoir du contenu en ligne de qualité
destiné aux jeunes; 2) sensibiliser et responsabiliser davantage; 3) créer un
environnement en ligne sûr pour les enfants; et 4) lutter contre les abus
sexuels sur mineur et l'exploitation sexuelle des enfants. Il est proposé une
série d'actions que doivent entreprendre la Commission, les États membres et
l'ensemble de la chaîne de valeur sectorielle. 1. Pourquoi une stratégie européenne est-elle
nécessaire maintenant? 1.1. De nouvelles possibilités pour les enfants
et pour le développement des entreprises Même si, à sa création, Internet n'était pas destiné aux
enfants, aujourd'hui 75 %
des 6-17 ans en Europe (d'après les informations fournies par les parents)
l'utilisent[5].
Les 15-16 ans indiquent qu'ils sont allés sur Internet pour la première
fois à 11 ans, tandis que les 9-10 ans précisent que, en moyenne, ils
ont commencé à l'utiliser lorsqu'ils avaient 7 ans. 33 % des
9-16 ans qui vont sur Internet déclarent le faire à l'aide d'un téléphone
ou d'un autre appareil portable[6]. Les enfants ont des besoins spécifiques et courent des
risques particuliers et leur différence doit être prise en compte. Internet et
les technologies de l'information et des communications (TIC) offrent aux
enfants diverses possibilités de s'amuser, d'apprendre, d'innover et de créer,
de communiquer et de s'exprimer, de collaborer et de jouer un rôle dans la
société, de mieux connaître le monde qui les entoure, d'acquérir des
compétences essentielles et d'exercer leurs droits[7],
mais les enfants doivent aussi être protégés. Si l'on prête attention aux demandes des enfants, une série
de débouchés peut s'ouvrir. D'après les prévisions, le marché mondial du
contenu numérique devrait dépasser les 113 milliards d'euros en 2012[8].
Le marché des applications mobiles, dont la valeur était de 5 milliards
d'euros, devrait représenter 27 milliards d'euros d'ici à 2015, avec les
jeux comme principal moteur et plus de 5 milliards d'abonnements de
téléphonie mobile à travers le monde. Les ventes de jeux vidéo sur le marché
mondial devraient quant à elles atteindre plus de 62 milliards d'euros[9].
Du fait de la large diffusion des tablettes, téléphones intelligents et ordinateurs
portables que les enfants utilisent massivement, le contenu en ligne
interactif, créatif et didactique, destiné aux jeunes enfants et aux
adolescents apparaît comme un important marché potentiel. Les applications et
jeux en ligne et mobiles offrent, en particulier aux PME et aux créateurs, des
possibilités de développement commercial sans précédent car elles permettent
d'entrer en contact direct avec les utilisateurs/clients potentiels. Les
enfants eux-mêmes pourraient devenir des créateurs en ligne et lancer leur
entreprise. 1.2. Retards et problèmes actuels 1.2.1. Morcellement du marché Il ressort du rapport de la Commission[10]
sur la façon dont les recommandations actuelles concernant la sécurité des
enfants sont appliquées dans les États membres que, globalement, ces derniers
font davantage d'efforts pour répondre aux problèmes du numérique mais que les
mesures prises sont insuffisantes. Différentes mesures politiques,
réglementaires ou d'autorégulation, sont mises en œuvre dans les États membres,
par exemple en matière de contrôle parental, de classification du contenu et de
signalement du contenu préjudiciable et illicite. Au Royaume-Uni, les fournisseurs de service Internet (FSI)
ont adopté un code de bonne pratique[11]
qui préconise un choix délibéré[12]
que chaque FSI reste libre d'appliquer ou pas; en France, les FSI doivent
fournir un logiciel gratuit de contrôle parental; en Allemagne, un «logiciel de
protection de la jeunesse» certifié peut être utilisé pour éviter que les
enfants n'accèdent à des sites Web comportant du contenu préjudiciable. De
telles dispositions n'existent pas dans d'autres pays. L'Allemagne dispose aussi d'un cadre d'autorégulation qui
permet aux fournisseurs de classifier différents types de contenu en ligne
comme les vidéos, les sites Web ou les jeux. Au Royaume-Uni, l'une des
recommandations du rapport Bailey[13]
était de classifier les clips vidéo musicaux en fonction de l'âge. Dans
d'autres pays, la classification du contenu en ligne ne fait l'objet d'aucune
disposition. En Finlande et en Belgique, des codes de conduite des
entreprises ont également été négociés, pour les médias sociaux dans le premier
cas et pour un large éventail de services dans le second. Dans certains pays comme le Royaume-Uni, l'Espagne, l'Italie
ou la République tchèque, différents mécanismes de signalement des contenus et
comportements préjudiciables et illicites sont mis en œuvre avec l'aide de
diverses parties intéressées comme la police, les ONG et les entreprises. Même si ces mesures peuvent avoir un effet positif pour les
marchés et utilisateurs nationaux, elles pourraient aussi accentuer le
morcellement du marché de l'Union et créer des entraves pour les fournisseurs
européens, notamment les PME qui n'ont pas les moyens de s'adapter aux différents
systèmes nationaux et ne peuvent donc pas tirer profit du marché unique du
numérique. En même temps, il est évident que tous les enfants en Europe n'ont
pas les mêmes possibilités en termes de responsabilisation et de protection en
ligne. 1.2.2. Incapacité du marché à fournir des mesures
de protection et du contenu de qualité en Europe Les enfants ne sont pas encore reconnus comme un public
cible qui vaille la peine d'investir. Intégrer aux dispositifs et aux services
des outils de protection des enfants (comme le contrôle parental) permettant à
ces derniers de gérer leur activité en ligne de façon sûre et responsable est
souvent considéré comme un surcoût et les entreprises sont plus que réticentes
à mettre de tels outils au point et en pratique si elles n'ont pas la certitude
qu'un marché de taille suffisante justifiera l'investissement. L'analyse comparative des outils de contrôle parental[14]
montre que la plupart d'entre eux ne sont performants qu'en anglais. Les
nouveaux dispositifs soulèvent aussi d'autres problèmes. En effet, peu nombreux
sont les outils adaptés aux consoles de jeu, tablettes et téléphones portables
– appareils que les enfants utilisent de plus en plus pour aller sur Internet –
et aucune solution n'existe pour les utilisateurs qui, sur leur téléphone
portable ou leur tablette, accèdent à du contenu à l'aide d'une application et
non d'un navigateur. En même temps, il n'y a pas assez de contenu de qualité
disponible. D'après une enquête paneuropéenne[15],
seulement 32 %
des 9-12 ans pensent qu'il y a suffisamment de «bonnes choses» à faire en
ligne pour les enfants de leur âge[16]. Dans des secteurs comme les applications, ce sont des
systèmes de classification du contenu qui n'ont pas été mis au point pour le
marché et le public européens qui sont utilisés. 1.2.3. Maîtriser les risques afin de susciter la
confiance dans les services et le contenu Il ressort des recherches effectuées en Europe que, malgré
des disparités importantes entre les pays, le classement des risques encourus
dans chaque pays est assez similaire[17].
En 2010, 4 enfants sur 10 en Europe affirment avoir été exposés à l'un des
risques suivants: communiquer en ligne avec quelqu'un qu'ils n'ont jamais
rencontré en personne; être confrontés à du contenu produit par des
utilisateurs faisant l'apologie de l'anorexie, de l'automutilation, de la
consommation de drogues ou du suicide; être confrontés à des images sexuelles
en ligne et à l'utilisation abusive de ses données personnelles; rejoindre hors
ligne des personnes qu'ils ont d'abord rencontrées en ligne; faire l'objet de
cyberintimidation[18].
Font également leur apparition de nouveaux types de comportement comme la
diffusion d'images, filmées à l'aide d'un téléphone portable, d'agressions
physiques d'autres enfants[19]
ou l'envoi de poste à poste d'images ou de messages à connotation sexuelle[20]. Par ailleurs, de nouveaux services pouvant avoir un impact
sur la vie privée, comme la géolocalisation, ont un succès croissant. La
publicité en ligne est également en pleine expansion et les enfants n'ont pas
développé de capacité à y réagir de façon critique[21]. En outre, les trafiquants d'êtres humains utilisent de plus
en plus Internet pour recruter leurs victimes, y compris des enfants, et faire
connaître leurs activités[22].
Internet constitue aussi un environnement dans lequel il est aisé de diffuser
du matériel pédopornographique. Bien que cela ne soit pas lié à l'utilisation
d'Internet par les enfants, il s'agit d'un problème qui les concerne en tant
que victimes potentielles. D'après l'IWF (Internet Watch Foundation),
les abus sexuels sur mineur avérés renvoient à des adresses URL dont plus de 40 % se situent
(selon la localisation de l'hébergeur) en Europe et en Russie. Désormais, de
telles images sont également diffusées en ligne par des canaux autres que les
sites Web (p. ex. réseaux poste à poste). Compte tenu de la nature
transfrontière d'Internet et du fait que la pédopornographie est illicite dans
toute l'Europe, il est nécessaire d'agir au niveau européen dans ce domaine. 1.2.4. Manque de compétences Il est prévu que, d'ici à 2015, 90 % des emplois dans l'ensemble des
secteurs d'activité exigeront des compétences techniques. Pourtant, seulement
25 % des
jeunes dans l'UE déclarent posséder, à un niveau «élevé», les compétences
Internet de base (comme utiliser Internet pour téléphoner, créer une page Web,
recourir au partage de fichiers de poste à poste)[23].
Les études montrent que les enfants européens, qu'on a coutume de considérer
comme des «natifs du numérique», souffrent pourtant d'un sérieux déficit de
compétences en la matière. Par exemple, en Europe, 38 % des 9-12 ans qui utilisent
Internet disent avoir un profil personnel sur un réseau social, mais seulement
56 % des
11-12 ans déclarent savoir comment modifier leurs paramètres de confidentialité[24].
Les chercheurs ont également établi que l'étendue des compétences numériques et
les activités en ligne sont liées[25].
Par conséquent, développer les compétences en matière de sécurité peut
faciliter le développement de compétences associées à d'autres activités en
ligne. 2. Un nouvel environnement: la stratégie
européenne pour un Internet mieux adapté aux enfants Au cours des années, une série de mesures politiques en
faveur des enfants a été mise au point au niveau européen. Cependant, ces
mesures étaient souvent spécifiques, c'est-à-dire axées sur certains médias[26]
ou plateformes technologiques[27],
et ne s'inscrivaient pas dans un cadre cohérent. Jusqu'à maintenant, les
politiques de l'UE n'ont pas suffisamment intégré le fait que, sur Internet,
les enfants constituent un public cible spécifique qui exige un nouvel
environnement pour répondre à ses besoins. L'Europe doit donc adopter une
stratégie permettant d'éviter le morcellement du marché et de créer un
environnement en ligne plus sûr et plus enrichissant pour tous les enfants de
l'UE. Il est proposé de combiner une série d'instruments
s'articulant autour de mesures législatives, d'autorégulation et de soutien
financier. La voie législative ne sera pas écartée, mais la préférence sera
accordée aux mesures d'autorégulation qui restent le moyen le plus souple
d'obtenir des résultats tangibles dans ce domaine. Toutefois, il doit s'agir
d'un processus dynamique qui permette de relever de nouveaux défis, tels que la
convergence technologique[28],
et qui fournisse des mécanismes appropriés en matière d'analyse comparative et
de contrôle indépendant. La Commission financera aussi des actions relevant de
la stratégie au titre du programme pour un Internet plus sûr[29]
(2009-2013), du mécanisme pour l'interconnexion en Europe[30]
et d'Horizon 2020 à partir de 2014[31]. 2.1. Contenu en ligne de grande qualité destiné
aux enfants et aux jeunes Encourager la production de contenu en ligne de grande
qualité destiné aux enfants et aux jeunes est bénéfique pour ces derniers et pour
le développement du marché unique numérique. Cette stratégie étaye deux volets
d'actions qui sont étroitement liés et ne peuvent donner de résultats que s'ils
sont menés en parallèle. 2.1.1. Encourager la production de contenu en
ligne, créatif et didactique, destiné aux enfants Les jeunes enfants ont besoin de terrains de jeux en ligne
où ils puissent à la fois jouer et apprendre, et les adolescents pourraient
tirer profit de jeux créatifs et didactiques qui stimulent leur imagination et
les encouragent à faire bon usage d'Internet. En même temps, les enseignants
auront de plus en plus recours aux technologies, quel que soit l'âge de leurs
élèves. L'apprentissage interactif à l'aide de ces technologies peut développer
la créativité et l'esprit critique. À cette fin, il est nécessaire de favoriser
la création de contenu qui contribue à la fois au développement des enfants et
à l'émergence d'un marché unique européen du numérique. Certains États membres,
comme l'Allemagne, ont pris des initiatives afin de favoriser la production et
d'accroître la visibilité du contenu de qualité destiné aux enfants à l'aide de
critères et/ou de normes spécifiques. 2.1.2. Promouvoir les expériences en ligne
positives pour les jeunes enfants La majorité des jeunes ne font encore que «consommer» en
ligne plutôt que créer. Le but est donc de stimuler leur créativité et de
promouvoir un bon usage d'Internet qui non seulement les aidera à développer
leurs compétences numériques mais leur donnera aussi les moyens d'élargir et de
façonner leur univers de façon sûre et originale, de former des communautés et
de jouer un rôle dans une société participative. Cela pourrait également
aboutir à des innovations technologiques et à de jeunes entreprises contribuant
au marché unique numérique. La Commission ·
soutiendra des plateformes interopérables d'outils donnant accès
à du contenu adapté à l'âge (comme les listes blanches[32]
ou les navigateurs convenant aux enfants) tout en étudiant la question d'un
contrôle de qualité continu; ·
encouragera l'innovation en matière de contenu créatif produit
par et pour des enfants en soutenant des projets et initiatives tels que le
concours du meilleur contenu en ligne pour enfants. Les entreprises
doivent ·
élaborer et offrir du contenu de qualité interactif et ciblé ainsi
que des outils conviviaux qui encouragent la créativité des enfants et les aident
à apprendre; ·
soutenir, sur le plan financier et/ou technique, les initiatives
prises dans ce domaine par les enfants eux-mêmes, les écoles ou des ONG. Les États membres
doivent ·
soutenir, autant que la Commission, les initiatives visant à
créer du contenu en ligne de qualité destiné aux enfants, et les promouvoir
activement; ·
coordonner leur action dans ce domaine, avec l'aide de la
Commission, et appliquer des normes en matière de contenu en ligne de qualité
destiné aux enfants[33]. 2.2. Sensibiliser et responsabiliser davantage Les enfants, leurs parents, éducateurs et enseignants
doivent avoir conscience des risques auxquels les enfants peuvent être exposés
en ligne, et avoir connaissance des outils et stratégies permettant de les
protéger ou d'affronter ces risques. Les enfants doivent développer leur esprit
critique ainsi que leur culture et leurs compétences numériques pour être en
mesure de jouer un rôle dans une société participative. Ils doivent aussi avoir
accès à des outils adaptés à leur âge, qui les aideraient à se comporter de
façon sûre et responsable dans l'environnement en ligne, et être conseillés sur
la manière de les utiliser. Les actions de sensibilisation et de
responsabilisation doivent viser à développer la capacité d'autoprotection des
enfants et leur responsabilité personnelle dans l'environnement en ligne. 2.2.1. Culture numérique, éducation aux médias[34]
et enseignement de la sécurité en ligne à l'école La culture et les compétences numériques et l'éducation aux
médias sont déterminantes pour l'utilisation que les enfants font d'Internet.
Comme les enfants commencent à utiliser Internet très tôt, il est nécessaire de
les éduquer à la sécurité en ligne dès leur plus jeune âge en adaptant les
stratégies de mise en œuvre aux besoins différents et au degré d'autonomie des
enfants et adolescents. Les établissements d'enseignement sont les mieux placés
pour toucher le plus grand nombre d'enfants, sans distinction d'âge, de moyens
ou d'origine, ainsi que d'autres destinataires importants des messages concernant
la sécurité sur Internet comme les enseignants et (indirectement) les parents.
La sécurité en ligne, en tant que matière à part entière, figure actuellement
dans les programmes scolaires de 23 pays d'Europe[35]
mais, faute de moyens pédagogiques en ligne, elle n'est pas suffisamment mise
en pratique. L'enseignement de la sécurité en ligne à l'école compte aussi
parmi les actions préconisées par la stratégie numérique pour l'Europe. Les États membres
doivent ·
accélérer la mise en œuvre de stratégies visant à intégrer
l'enseignement de la sécurité en ligne dans les programmes scolaires d'ici à
2013; ·
développer l'éducation informelle en la matière et prévoir des
politiques de sécurité en ligne à l'école et une formation adaptée des
enseignants; ·
soutenir des partenariats public-privé en vue d'atteindre les
buts ci-dessus. La Commission ·
contribuera au recensement et à l'échange de bonnes pratiques au
sein des États membres, dans les domaines de l'éducation formelle et informelle
sur la sécurité en ligne, à la création du contenu didactique pertinent et aux
partenariats public-privé destinés à toucher les enfants, parents, enseignants
et éducateurs; ·
mettra au point un module d'Europass spécifique aux compétences
numériques et perfectionnera les indicateurs d'utilisation et d'impact des TIC
dans l'enseignement. Les entreprises
doivent ·
s'engager dans des partenariats privé-public pour contribuer à la
mise au point d'outils interactifs et de plateformes fournissant du matériel
didactique et d'information aux enseignants et aux enfants, en mettant à profit
les initiatives existantes[36]. 2.2.2. Développer les activités de sensibilisation
et la participation des jeunes Les bonnes pratiques doivent être plus largement appliquées
de sorte que les campagnes de sensibilisation touchent l'ensemble des enfants,
parents, enseignants et éducateurs de façon cohérente dans l'UE[37].
Les stratégies de sensibilisation doivent tenir compte du degré de
développement des enfants et adolescents et accorder une attention particulière
aux enfants les plus jeunes et les plus vulnérables, y compris à ceux qui ont
des difficultés d'apprentissage ou un handicap mental. En même temps,
l'éducation par les pairs est une stratégie valable pour faire en sorte que les
enfants de tous âges apprennent quels sont leurs droits et responsabilités en
ligne. La Commission ·
financera, à partir de 2014, la création d'une infrastructure de
services interopérables à l'échelle de l'UE venant étayer les centres pour un
Internet plus sûr et destinée à fournir des informations sur la sécurité en
ligne et des outils de sensibilisation du public, ainsi que des plateformes
pour la participation des jeunes. La plateforme comprendra aussi des critères
de référence pour l'échange de bonnes pratiques[38]; ·
remaniera le portail européen de la jeunesse, conformément à la
stratégie de l'UE en faveur de la jeunesse[39],
afin d'offrir un environnement virtuel sûr et dynamique pour le partage d'informations
à destination des jeunes. Ce portail doit devenir la référence pour une
information de qualité, à destination de la jeunesse, sur les études, le
travail, le volontariat, les échanges, la culture, la créativité, la santé et
d'autres sujets concernant les jeunes en Europe, et pour la participation des
jeunes en ligne, avec l'ambition de toucher l'ensemble des jeunes Européens, y
compris les moins favorisés. Les États membres
doivent ·
soutenir, autant que la Commission, les campagnes de sensibilisation
du public au niveau national; ·
impliquer les enfants dans l'élaboration des campagnes et/ou de
la législation nationales ayant un impact sur leurs activités en ligne; ·
soutenir, autant que la Commission, les panels nationaux de
jeunes. Les entreprises
doivent œuvrer à l'intensification des activités de sensibilisation en ·
aidant, sur le plan financier et technique, les ONG et les
pédagogues à développer les moyens requis; ·
diffusant le matériel d'information auprès de leurs clients, soit
au point de vente soit par des moyens en ligne. 2.2.3. Des outils de signalement solides et simples
à utiliser Pour donner aux enfants les moyens d'affronter les risques
de cyberintimidation ou de séduction malintentionnée[40]
par exemple, il faut se doter de services et de dispositifs en ligne disponibles
à travers l'UE et comportant des mécanismes solides de signalement de tout
contenu ou contact qui semble préjudiciable aux enfants. Ces mécanismes contribueront aussi à l'objectif de faciliter
le signalement des cyberdélits, notamment dans le contexte du développement du
réseau de plateformes nationales de signalement de la cybercriminalité et du
futur centre européen de la cybercriminalité[41]. En même temps, ils compléteront les lignes d'urgence «116»,
qui apportent aide et soutien aux enfants disparus et à leurs parents[42],
car la violence en ligne peut, dans certains cas, constituer un motif de fugue
pour les mineurs. Les entreprises
doivent ·
instaurer et déployer à l'échelle de l'UE, en coopération avec
les acteurs nationaux concernés, un mécanisme permettant aux enfants qui utilisent
leurs services de signaler un contenu ou une conduite préjudiciable. Ce
mécanisme doit être visible, facile à trouver, reconnaissable, accessible à
tous et disponible chaque fois qu'un enfant peut en avoir besoin en ligne. Les
entreprises doivent prévoir des types de signalement clairs et ne donnant pas
lieu à interprétation ainsi qu'une infrastructure d'arrière-guichet bien
définie, capable d'assurer un suivi rapide et approprié des signalements. Les
signalements doivent être traités conformément à la législation en vigueur
concernant la protection des données. La Commission ·
facilitera la coopération entre les entreprises concernées par
des accords paneuropéens d'autorégulation et les lignes d'assistance pour un
Internet plus sûr; ·
envisagera des mesures réglementaires au cas où les initiatives
des entreprises n'aboutiraient pas; ·
continuera de veiller à la mise en œuvre correcte de la directive
«service universel» en ce qui concerne l'obligation faite aux États membres de
mettre en service des numéros d'urgence «116000» et contribuera aussi au
financement de la création et du fonctionnement des lignes d'urgence «Enfants
disparus». Les États membres
doivent ·
apporter le soutien nécessaire à l'instauration et au déploiement
des mécanismes de signalement, surtout lorsqu'une coopération s'impose avec des
partenaires comme les lignes d'urgence et les organes coercitifs; ·
veiller au fonctionnement effectif des mécanismes au niveau
national; ·
faire en sorte que les numéros d'urgence «116000» soient
opérationnels. 2.3. Créer un environnement en ligne sûr pour
les enfants Si les mesures de responsabilisation et d'éducation doivent
être renforcées, elles doivent aussi être complétées par des mesures de
protection. En effet, les enfants ne perçoivent pas toujours le risque
potentiel auquel ils s'exposent en ligne et/ou n'ont pas toujours conscience
des conséquences possibles de leurs actions. Pourtant, être confronté à un
comportement ou un contenu préjudiciable peut constituer une expérience pénible
en ligne ou un risque dans le monde hors ligne. Il est donc nécessaire
d'appliquer des mesures qui éviteraient aux enfants la confrontation avec un
tel contenu ou comportement. Les actions proposées s'adressent à la fois aux
jeunes enfants et aux adolescents car ils utilisent les nouvelles technologies
de façon différente selon leur âge et il est impossible de trouver une solution
adaptée à tous les enfants ou à tous leurs problèmes de sécurité en ligne. Les
différences d'approche en fonction de la classe d'âge sont indiquées le cas
échéant. 2.3.1. Paramètres de confidentialité adaptés à
l'âge Même si les risques d'atteinte à la vie privée existent pour
tous les utilisateurs, les enfants forment, de ce point de vue, un groupe particulièrement
vulnérable. Les très jeunes enfants, notamment, ne savent pas comment modifier
leurs paramètres de confidentialité et ne comprennent pas que leurs actions
peuvent avoir comme conséquence d'en faire des proies faciles pour séducteurs
malintentionnés ou de mettre en danger leur réputation en ligne. Par
conséquent, les paramètres de confidentialité par défaut doivent être
configurés de façon à garantir aux enfants la sécurité maximale. Les entreprises
doivent ·
mettre en œuvre[43]
des paramètres de confidentialité par défaut, transparents et adaptés à l'âge,
accompagnés d'informations et d'avertissements clairs sur les conséquences
potentielles de tout changement qui y est apporté, et d'informations
contextuelles sur le niveau de confidentialité de chaque élément requis ou
suggéré pour créer un profil en ligne; ·
mettre en œuvre des moyens techniques d'identification et
d'authentification électroniques. La Commission ·
a proposé un nouveau règlement sur la protection des données qui
prend expressément en compte la vie privée des enfants et consacre le droit à
l'«oubli numérique»; ·
entend proposer en 2012 un cadre paneuropéen d'authentification
électronique qui permettra d'utiliser des attributs personnels (l'âge en
particulier) pour garantir le respect des dispositions, en ce qui concerne
l'âge, du règlement proposé sur la protection des données; ·
soutiendra la R&D en vue de mettre au point et de déployer
des moyens techniques d'identification et d'authentification électroniques dans
certains services à travers l'UE. Les États membres
doivent ·
assurer la mise en œuvre, au niveau national, de la législation
de l'UE en la matière; ·
encourager l'adoption par les entreprises de mesures
d'autorégulation et superviser leur application au niveau national; ·
soutenir les activités de sensibilisation au niveau national. 2.3.2. Disponibilité et utilisation accrues des
outils de contrôle parental 80 %
des parents pensent que des outils de contrôle parental plus largement
disponibles et plus performants contribueraient à une utilisation plus sûre et
plus efficace d'Internet par les enfants[44].
En revanche, en moyenne 28 %
seulement des parents en Europe bloquent ou filtrent les sites Web visités par
leurs enfants[45].
Sans porter atteinte à la liberté d'expression, le contrôle parental constitue
une mesure complémentaire contribuant à empêcher les jeunes enfants d'accéder à
du contenu en ligne inapproprié car ils fournissent des paramètres de filtrage
et de surveillance de l'activité en ligne. Il faut donc veiller à ce que les
outils de contrôle parental soient plus largement disponibles et utilisés dans
plusieurs langues pour permettre aux parents de décider, en connaissance de
cause, d'y recourir ou pas. Les entreprises
doivent ·
veiller à la disponibilité d'outils de contrôle parental simples
à configurer, conviviaux et accessibles à tous, sur tous les dispositifs
permettant de se connecter à Internet disponibles en Europe. Ces outils doivent
être efficaces sur tout type de dispositif et pour tout type de contenu, y
compris le contenu produit par des utilisateurs. Les entreprises doivent
respecter les meilleures pratiques par souci de responsabilité et de
transparence, et assurer la promotion des outils afin de les faire connaître et
adopter le plus largement possible. La Commission ·
apportera son soutien à l'analyse comparative et à
l'expérimentation des outils de contrôle parental et des services d'appui
correspondants pour responsabiliser les parents et les enfants; ·
soutiendra la R&D en vue de déterminer comment rendre les
systèmes de classification en fonction de l'âge et du contenu exploitables par
des outils de contrôle parental performants, capables de traiter un éventail
plus large de langues; ·
envisagera des mesures législatives au cas où les mesures
d'autorégulation des entreprises resteraient sans effet. Les États membres
sont invités à ·
soutenir les efforts des entreprises dans ce domaine et
superviser leur mise en œuvre sur les dispositifs vendus sur leur territoire; ·
soumettre les outils de contrôle parental à des essais et des
cycles de certification; ·
faire connaître ces outils. 2.3.3. Recours accru à la classification en
fonction de l'âge et du contenu L'un des risques auxquels les enfants sont exposés en ligne
est d'accéder à du contenu inapproprié (pornographique ou violent). Le but est
d'instaurer une approche de la classification en fonction de l'âge et du
contenu à l'échelle de l'UE, qui soit transparente, cohérente et applicable à
une série de contenus/services (y compris les jeux en ligne, les applications
et le contenu didactique et culturel), et d'explorer des solutions innovantes
(p. ex. la classification par les utilisateurs ou automatique). Le système
doit proposer aux parents des classes d'âge compréhensibles, étant entendu
qu'un même contenu peut être considéré comme approprié à des classes d'âge
différentes selon le pays. Il convient de mettre cette approche en pratique de
façon cohérente dans tous les secteurs, à la différence des systèmes actuels
dont l'application varie d'un média à l'autre, afin de faire jouer la
concurrence. Les entreprises
doivent ·
instaurer, à l'échelle de l'UE, une approche de la classification
en fonction de l'âge et du contenu qui soit applicable à tous les services
décrits ci-dessus, en mettant à profit les initiatives couronnées de succès
comme PEGI; ·
étudier comment rendre ces systèmes exploitables par les outils
de contrôle parental. La Commission
apportera son soutien ·
aux mesures d'autorégulation dans ce domaine, mais envisagera
aussi d'éventuelles mesures législatives au cas où les mesures d'autorégulation
des entreprises resteraient sans effet; ·
à partir de 2014, au déploiement de plateformes interopérables
fournissant des services adaptés à l'âge. Les États membres
sont invités à ·
coopérer conformément à leur propre réglementation dans ce
domaine et encourager les parties intéressées au niveau national à contribuer à
la définition et à la mise en œuvre de systèmes européens de classification en
fonction de l'âge et du contenu; ·
faciliter le processus de traitement des plaintes indispensable
au bon fonctionnement de ces systèmes. 2.3.4. Publicité et dépenses excessives en ligne Les enfants, surtout les plus jeunes, n'ont pas développé de
capacité à réagir de façon critique aux messages publicitaires. Dans les
univers virtuels, les enfants ont la possibilité d'acheter un produit virtuel en
ligne à l'aide de leur téléphone portable, en appelant un numéro ou en envoyant
un SMS, donc sans devoir demander préalablement l'autorisation à leurs parents[46].
Ils peuvent aussi chercher à accéder à des sites de jeux ou de jeux de hasard en
ligne. Ils peuvent télécharger des sonneries de téléphone pour leur portable
ou, en utilisant celui-ci, accéder à Internet par inadvertance. Tout cela peut
avoir un coût élevé. Le but est de faire en sorte que les normes relatives à la
publicité sur les sites Web destinés aux enfants garantissent un niveau de
protection comparable à celui de la publicité dans la services audiovisuels[47]
et que, concernant la publicité comportementale, aucun segment de marché ne
soit créé pour cibler les enfants, et de veiller à ce que les dépenses en ligne
ou sur téléphone portable des enfants ne génèrent pas de coûts imprévus
excessifs. Les entreprises
doivent respecter la législation en vigueur[48],
notamment en ce qui concerne le profilage en ligne et la publicité
comportementale. Elles doivent ·
fournir des informations claires, transparentes et adaptées à
l'âge concernant le coût des services qui peuvent être achetés en ligne et
éviter d'utiliser des paramètres par défaut qui permettraient aisément aux
enfants d'accéder à des services exigeant de payer un supplément; ·
éviter de s'adresser directement aux enfants et de les inciter à
acheter des produits virtuels ou des crédits à l'aide de leur téléphone
portable ou par tout autre moyen n'exigeant pas de contrôle parental préalable.
Il faut envisager de recourir à des alertes contextuelles sur les coûts
supplémentaires afin de responsabiliser les enfants et les parents; ·
s'appuyer sur des normes d'autorégulation, comme celles définies
par l'Alliance européenne pour l'éthique en publicité[49],
concernant la publicité comportementale et appliquer des mesures proactives
pour éviter que les enfants soient confrontés à des publicités inappropriées,
sous une forme ou une autre, en ligne; ·
prendre des mesures pour empêcher les enfants d'accéder à des
sites de jeux de hasard en ligne. La Commission ·
accélérera l'application de la réglementation actuelle de l'UE et
encouragera de nouvelles mesures d'autorégulation afin de mieux protéger les
enfants contre les publicités inappropriées et les dépenses excessives; ·
envisagera d'autres mesures législatives au cas où les mesures
d'autorégulation resteraient sans effet; ·
développera la question plus vaste des enfants en tant que
consommateurs dans le cadre de la future stratégie de protection des
consommateurs. ·
examinera le meilleur moyen d'améliorer la protection des mineurs
dans une communication sur les jeux d’argent et de hasard en ligne dans le
marché intérieur qui sera présetnée en 2012. Les États membres
sont invités à ·
veiller à ce que la législation dans ce domaine soit respectée
par les entreprises ayant une activité au niveau national; ·
soutenir les entreprises dans l'élaboration de codes de conduite
concernant les publicités inappropriées en ligne et superviser l'application de
ces codes au niveau national. 2.4. Lutter contre les abus sexuels sur mineur
et l'exploitation sexuelle des enfants Internet est de plus en plus utilisé pour diffuser de la
pédopornographie, ce qui pose un certain nombre de problèmes: il est d'abord
nécessaire d'identifier, de secourir et de soutenir les victimes; il faut
ensuite prendre des mesures contre les auteurs d'actes illicites; il convient
enfin d'enrayer la circulation continue des images en repérant le matériel
pédopornographique, en le retirant d'Internet et en empêchant son
retéléchargement. 2.4.1. Repérage systématique et plus rapide du
matériel pédopornographique diffusé par divers moyens en ligne, signalement et
retrait de ce matériel Il faut donner plus de visibilité aux points de signalement
actuels (lignes d'urgence) permettant aux particuliers de dénoncer un contenu
illicite, y compris en les reliant aux mécanismes de signalement à l'échelle de
l'UE et aux mesures en matière de dénonciation de la cybercriminalité qui
pourraient être instaurés à l'avenir. S'agissant de repérer systématiquement le
matériel pédopornographique, de le retirer d'Internet et d'en empêcher le
retéléchargement, des progrès doivent aussi être accomplis. Les actions dans ce domaine doivent être conformes à la
nouvelle directive relative à la lutte contre les abus sexuels sur mineur et la
pédopornographie[50],
à la directive sur le commerce électronique[51]
ainsi qu'à la législation en vigueur concernant la protection des données et la
charte des droits fondamentaux de l'UE. La Commission ·
soutiendra la coopération entre les entreprises, les organes
coercitifs et les lignes d'urgence pour améliorer le processus et écourter le
délai de retrait du matériel pédopornographique, coordonnera le partage des
outils et ressources et continuera de soutenir le réseau de lignes d'urgence
INHOPE pour faciliter le signalement du contenu illicite par le public, assurer
le suivi par des mesures appropriées contribuant à écourter le délai de retrait
et étudier les moyens d'accroître la visibilité de ce réseau auprès du public; ·
soutiendra la R&D en vue d'élaborer et d'appliquer des
solutions techniques innovantes pour les enquêtes de police, à savoir pour
repérer et recouper plus efficacement le matériel pédopornographique diffusé
par différents canaux sur Internet, le retirer et empêcher son retéléchargement; ·
contribuera à la formation au respect de la loi; ·
prendra une initiative horizontale concernant les procédures de
notification et d'action. Elle visera, en particulier, à lever les obstacles à
un véritable mécanisme de notification et de retrait de toutes les catégories
de contenu illicite, y compris pédopornographique[52]. Les États membres
doivent ·
accroître les ressources des organes coercitifs qui luttent
contre la diffusion de matériel pédopornographique en ligne; ·
veiller, conformément à la directive relative à la lutte contre
les abus sexuels sur mineur, à donner davantage les moyens à l'enquêteur
d'identifier les victimes mineures en mettant à sa disposition des outils
d'investigation performants, et mettre en place des mesures de protection
efficaces garantissant que l'utilisation de ces outils est conforme à la
responsabilité démocratique; ·
contribuer, autant que la Commission, au fonctionnement et à la
visibilité, au niveau national, des lignes d'urgence auxquelles le public peut
signaler tout contenu illicite trouvé en ligne; ·
contribuer à une meilleure coopération entre les lignes d'urgence
et les entreprises afin de retirer le matériel pédopornographique d'Internet. Les entreprises ·
seront encouragées à prendre des mesures, y compris proactives,
pour retirer le matériel pédopornographique d'Internet; ·
doivent davantage coopérer avec les organes coercitifs et les
lignes d'urgence pour affiner les procédures de notification et de retrait et
pour établir des critères de référence; ·
seront encouragées à mettre au point et à utiliser des outils
plus efficaces pour repérer le matériel pédopornographique, appliquer les
procédures de notification et de retrait et empêcher le retéléchargement. 2.4.2. Coopérer avec les partenaires internationaux
pour lutter contre les abus sexuels sur mineur et l'exploitation sexuelle des
enfants Comme Internet ignore les frontières, la coopération
internationale est essentielle et une approche globale s'impose pour résoudre
les problèmes de façon plus coordonnée et plus durable. Le matériel
pédopornographique peut très bien être visionné et signalé dans un pays, être
hébergé dans un autre pays, mais avoir été téléchargé à partir d'un troisième
pays: ainsi il a été déterminé que l'origine de plus de la moitié du matériel
pédopornographique signalé à l'Internet Watch Foundation en 2011 se
situe hors d'Europe[53].
Le même rapport signale que les méthodes de diffusion du matériel et les moyens
d'y accéder ne cessent de changer en fonction de l'évolution technique: les
lignes d'urgence doivent donc continuer d'adapter leurs stratégies et leurs
outils de façon à pouvoir, collectivement, repérer et s'opposer à la présence
de matériel pédopornographique sous les différentes formes qu'il peut prendre
en ligne. La Commission ·
encouragera le réseau de lignes d'urgence INHOPE, dont sont
actuellement membres des pays comme la Russie, le Japon, les États-Unis,
l'Afrique du Sud, l'Australie ou la Corée du Sud, à accroître sa dimension
mondiale; ·
soutiendra la mise en œuvre de la convention du Conseil de
l'Europe sur la cybercriminalité et la défense de ses principes en prenant des
mesures de protection technique et juridique; ·
collaborera avec ses partenaires internationaux dans le cadre de
structures comme le groupe de travail UE–États-Unis sur la cybersécurité et la
cybercriminalité, qui a pour tâche de fixer des priorités communes dans ce
domaine, et développera la coopération en vue de retirer la pédopornographie
d'Internet et responsabiliser davantage les enfants en ligne; ·
co-organisera une conférence UE–États-Unis à l'automne 2012; ·
s'efforcera d'impliquer d'autres régions du monde et soutiendra
la coopération au niveau mondial. Les États membres
sont invités à ·
soutenir la Commission dans ses efforts pour renforcer la
coopération avec les partenaires internationaux. Les entreprises
sont invitées à ·
échanger leurs bonnes pratiques dans ce domaine et coopérer avec
leurs partenaires dans le monde entier. 3. Conclusions Si Internet, les dispositifs qui permettent d'y accéder et
les services qui y sont disponibles aujourd'hui n'ont pas été créés
spécifiquement pour être utilisés par les enfants, les études montrent que ces
derniers en sont des utilisateurs de plus en plus importants. Les enfants
forment donc un groupe spécifique exigeant d'accorder une attention
particulière à leur comportement en ligne actuel car cela permettra de définir
le monde numérique de demain. Un effort européen commun dans ce domaine
contribuera au développement d'infrastructures interopérables et durables pour
fournir un Internet mieux adapté aux enfants, et favorisera la croissance et
l'innovation. En développant les activités de sensibilisation, la culture et
les compétences numériques à l'intention des enfants, on améliorera leurs
perspectives professionnelles et leur employabilité et on les aidera à devenir
des individus qui s'assument dans le monde numérique. Parallèlement, en
exploitant le potentiel du contenu interactif destiné aux enfants, on
favorisera l'émergence d'un marché unique européen du numérique dynamique. Une
autorégulation permanente et efficace des entreprises, visant à protéger et
responsabiliser les jeunes et reposant sur des critères de référence appropriés
et des systèmes de contrôle indépendants, est nécessaire pour susciter la
confiance dans un modèle de gouvernance durable et responsable qui pourrait
fournir des solutions plus souples, plus opportunes et mieux adaptées au marché
que n'importe quelle initiative réglementaire. En même temps, la Commission
continuera d'agir afin d'inscrire les sujets concernant la sécurité des enfants
en ligne à l'ordre du jour d'événements comme le forum sur la gouvernance
d'Internet, de partager les meilleures pratiques avec d'autres organisations
internationales actives dans ce domaine, d'encourager les responsables de
projets financés par l'UE à collaborer avec des partenaires internationaux, et
d'organiser la conférence internationale du forum pour un Internet plus sûr
qui, depuis 2004, réunit les parties intéressées du monde entier pour discuter
de la sécurité des enfants en ligne. Les autorités des États membres, les entreprises et les
autres parties concernées sont invitées à approuver la stratégie proposée et à
prendre des mesures pour assurer le succès de sa mise en œuvre par la
coopération avec tous les autres groupes intéressés. La Commission procédera à l'analyse comparative des
politiques et mesures en matière de sécurité des enfants en ligne à travers
l'Europe, y compris à l'analyse des moyens utilisés et de leur répartition
entre la Commission, les États membres, les secteurs privé et associatif. De
même, elle suivra de près la mise en œuvre des accords actuels d'autorégulation
signés par les entreprises. Aperçu des actions Action || Principaux acteurs || Calendrier Pilier 1 – Contenu en ligne de grande qualité destiné aux enfants et aux jeunes Encourager la production de contenu en ligne, créatif et didactique, destiné aux enfants || La Commission avec le soutien des États membres et des entreprises || Continuellement à partir de 2012 Promouvoir les expériences en ligne positives pour les jeunes enfants || La Commission avec le soutien des États membres et des entreprises || Continuellement à partir de 2012 Pilier 2 – Sensibiliser et responsabiliser davantage Culture numérique, éducation aux médias et enseignement de la sécurité en ligne à l'école || Les États membres avec le soutien de la Commission et des entreprises || D'ici à 2013 Développer les activités de sensibilisation et la participation des jeunes || La Commission avec le soutien des États membres et des entreprises || Continuellement à partir de 2012 Outils de signalement solides et simples à utiliser || Les entreprises avec le soutien de la Commission et des États membres || Premiers résultats d'ici à la fin de 2012. Mise en œuvre complète dans un délai de 18 mois Pilier 3 – Créer un environnement en ligne sûr pour les enfants Paramètres de confidentialité adaptés à l'âge || Les entreprises avec le soutien de la Commission et des États membres || Premiers résultats d'ici à la fin de 2012. Mise en œuvre complète dans un délai de 18 mois Disponibilité et utilisation accrues des outils de contrôle parental || Les entreprises avec le soutien de la Commission et des États membres || Premiers résultats d'ici à la fin de 2012. Mise en œuvre complète dans un délai de 18 mois Recours accru à la classification en fonction de l'âge et du contenu || Les entreprises avec le soutien de la Commission et des États membres || Premiers résultats d'ici à la fin de 2012. Véritables propositions dans un délai de 18 mois Publicité et dépenses excessives en ligne || Les entreprises avec le soutien de la Commission et des États membres || Continuellement à partir de 2012 Pilier 4 – Lutter contre les abus sexuels sur mineur et l'exploitation sexuelle des enfants Repérage systématique et plus rapide du matériel pédopornographique diffusé par divers moyens en ligne, signalement et retrait de ce matériel || La Commission avec le soutien des États membres et des entreprises || Continuellement à partir de 2012 et premiers résultats d'ici à la fin de 2012 Coopérer avec les partenaires internationaux pour lutter contre les abus sexuels sur mineur et l'exploitation sexuelle des enfants || La Commission avec le soutien des États membres et des entreprises || Continuellement à partir de 2012 [1] COM(2011) 60
final. [2] Dans
le présent document, on entend par «enfants» les individus âgés de moins de
18 ans, conformément à la définition de la convention des Nations unies
relative aux droits de l'enfant. [3] COM(2010) 245
final/2. [4] Priorités
absolues de la stratégie de l'UE en matière de compétences numériques «Des
compétences numériques pour le XXIe siècle: stimuler la
compétitivité, la croissance et l'emploi», COM(2007) 496. [5] Rapport
Eurobaromètre Flash 2008. [6] Source:
Livingstone, S., Haddon, L., Görzig, A. & Ólafsson, K., Risks and safety
on the internet: The perspective of European children. Full findings
(2011), établi au titre du projet EUKidsOnline II. [7] Comme
exposé dans le programme de l'Union européenne en matière de droits de l'enfant
[COM(2011) 60 final] qui pose des principes généraux garantissant
l'exemplarité des mesures prises par l'Union en ce qui concerne le respect de
la charte des droits fondamentaux et de la convention des Nations unies
relative aux droits de l'enfant. Dans le cadre de ce programme, la Commission a
créé le coin des enfants en ligne (http://europa.eu/kids-corner/) et lancé un
site Web européen sur les droits de l'enfant (http://ec.europa.eu/0-18/). [8] http://www.tavess.com/DigitalContentDelivery_June11.php
extrait du 20.3.2012. Tous les chiffres en dollars ont été convertis en euros
le 20.3.2012. [9] The
Economist, édition en ligne extraite le 20.3.2012. Tous les chiffres en
dollars ont été convertis en euros le 20.3.2012.
http://www.economist.com/node/21541164?frsc=dg%7Cb. [10] Protéger
les enfants dans le monde numérique, COM(2011) 556 final. [11] Code
de bonne pratique en matière de contrôle parental signé par British Telecom,
Talk Talk, Virgin Media et Sky.
http://www.productsandservices.bt.com/consumer/assets/downloads/BT_TalkTalk_Sky_Virgin_Code_of_Practice_28_Oct.pdf. [12] Cela
consiste à demander au client, au point de vente, s'il souhaite disposer d'un
contrôle parental et à le lui proposer gratuitement. [13] http://www.education.gov.uk/inthenews/inthenews/a0077662/bailey-review-of-the-commercialisation-and-sexualisation-of-childhood-final-report-published. [14] La
Commission finance l'étude SIP Bench qui consiste en une analyse par des
experts des produits, outils et services permettant aux utilisateurs de
contrôler l'accès des enfants aux contenus en ligne inappropriés. [15] Voir
note de bas de page n° 6. [16] Un
concours paneuropéen de contenu en ligne de qualité destiné aux enfants a été
organisé en 2011 par la Commission et des centres pour un Internet plus sûr en
Allemagne, en Belgique, en Espagne, en France, en Grèce, en Hongrie, en
Islande, en Italie, en Lettonie, aux Pays-Bas, en Pologne, au Portugal, en
Slovénie et en République tchèque. Le concours comportait deux catégories:
contenu conçu par des adultes et contenu conçu par des adolescents pour de
jeunes enfants. Le contenu proposé dans la catégorie «conçu par des adultes»
était très inégal selon le pays participant, le nombre de fournisseurs allant
de 3 au Portugal, 6 en Italie et 7 en Slovénie à 84 en Pologne, 92 en Allemagne
et 200 aux Pays-Bas. [17] Source:
Livingstone, S. & Haddon, L., EU Kids Online Final Report
(2009), établi au titre du projet EUKidsOnline I. [18] Source:
O'Neill, B., Livingstone, S. & McLaughlin, S., Final recommendations for
policy, methodology and research (2011), établi au titre du projet EUKidsOnline II. [19] Communément
désigné par «vidéolynchage». [20] Communément
désigné par «sextage». [21] The protection of children
online: Risks faced by children online and policies to protect them,
OCDE (2011), documents sur l'économie numérique, n° 179, publication de
l'OCDE. [22] Voir
le rapport d'Europol «État de la menace du crime organisé 2011» et l'étude du
Conseil de l'Europe «L'usage abusif d'Internet pour le recrutement des victimes
de la traite des êtres humains», 2007. [23] Fiche
descriptive des compétences numériques:
http://eskills-week.ec.europa.eu/c/document_library/get_file?uuid=6f0a6d8e-49e7-42ac-8f2b-f5adba460afc&groupId=10136. [24] Livingstone,
S., Ólafsson, K. & Staksrud, E., Social Networking, Age and Privacy
(2011), établi au titre du projet EUKidsOnline II. [25] Voir
note de bas de page n° 6. [26] Directive 2010/13/UE
du Parlement européen et du Conseil du 10 mars 2010 visant à la
coordination de certaines dispositions législatives, réglementaires et administratives
des États membres relatives à la fourniture de services de médias audiovisuels
(directive «services de médias audiovisuels»); recommandation du Conseil du
24 septembre 1998 concernant le développement de la compétitivité de
l'industrie européenne des services audiovisuels et d'information par la
promotion de cadres nationaux visant à assurer un niveau comparable et efficace
de protection des mineurs et de la dignité humaine (98/560/CE); recommandation
du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 sur la protection
des mineurs et de la dignité humaine et sur le droit de réponse en liaison avec
la compétitivité de l'industrie européenne des services audiovisuels et
d'information en ligne (2006/952/CE). [27] Le
cadre européen pour une
utilisation plus sûre des téléphones portables par les jeunes adolescents et
les enfants, signé par les opérateurs de téléphonie mobile, illustre
l'engagement de ceux-ci à fournir des mécanismes de contrôle d'accès, à
sensibiliser davantage et mieux éduquer les jeunes, à appliquer la
classification des contenus commerciaux et à lutter contre le contenu illicite
sur les produits de téléphonie mobile ou sur Internet. Les principes de l'UE pour des
réseaux sociaux plus sûrs, signés par des fournisseurs de service de
réseau social, engagent ces derniers à diffuser plus largement des messages de
sensibilisation à la sécurité, à garantir que les services offerts sont adaptés
à l'âge, à responsabiliser les utilisateurs au moyen d'outils et de techniques,
à proposer des mécanismes de signalement faciles à utiliser, à réagir au
signalement des contenus ou conduites illicites, à permettre et encourager une
approche sûre des informations personnelles et de la vie privée, et à évaluer
les moyens de réexamen des contenus/conduites illicites ou interdits. Enfin, PEGI est un accord paneuropéen de classification par âge des
jeux informatiques et vidéo, couvrant 30 pays européens. [28] Les
mesures d'autorégulation reposeront, dans un premier temps, sur la «coalition
pour mieux adapter Internet aux enfants» qui a été formée par la Commission et
qui bénéficie du soutien de grandes entreprises de tous les secteurs d'activité
en Europe, lesquelles se sont engagées à œuvrer à la réalisation de cinq
actions concrètes d'ici à décembre 2012. [29] Décision
n° 1351/2008/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 décembre
2008 instituant un programme communautaire pluriannuel visant à protéger les
enfants lors de l'utilisation de l'Internet et d'autres technologies de
communication. [30] Mécanisme
pour l'interconnexion en Europe (MIE) institué en vertu du cadre financier
pluriannuel – Un budget pour la stratégie Europe 2020, COM(2011) 500,
parties I et II; proposition de règlement du
Parlement européen et du Conseil établissant le mécanisme pour l'interconnexion
en Europe [COM(2011) 665], sans préjudice de la décision finale
et des montants définitifs concernant les propositions de MIE et de cadre
financier pluriannuel de l'UE, compte tenu du contexte politique plus large de
la stratégie Europe 2020. [31] Le
programme-cadre de l'UE pour la
recherche et l'innovation, sans préjudice de la décision finale et
des montants définitifs concernant la proposition Horizon 2020 et le cadre
financier pluriannuel de l'UE, compte tenu du contexte politique plus large de
la stratégie Europe 2020. [32] Dans
ce contexte, le terme fait référence aux listes certifiées de sites Internet
proposant du contenu en ligne de qualité destiné aux jeunes. Les listes
seraient établies et actualisées par des spécialistes du domaine (publics et/ou
privés) à partir de suggestions des utilisateurs ou en réponse aux demandes des
entreprises d'y figurer, sur le modèle de l'initiative allemande fragfinn. [33] En
2010, au titre du programme pour un Internet plus sûr, il a été établi un
ensemble d'orientations concernant la production et la fourniture de contenu en
ligne destiné aux enfants et aux jeunes, http://ec.europa.eu/information_society/activities/sip/docs/competition/final_draft.pdf. [34] La
Commission a défini une approche en la matière dans sa communication au
Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au
Comité des régions «Une approche européenne de l'éducation aux médias dans
l'environnement numérique» [COM(2007) 833] et dans sa recommandation du 20 août
2009 sur l'éducation aux médias dans l'environnement numérique pour une
industrie de l'audiovisuel et du contenu plus compétitive et une société de la
connaissance intégratrice [C(2009) 6464]. [35] http://eacea.ec.europa.eu/education/eurydice/documents/thematic_reports/121EN.pdf. [36] Comme
www.teachtoday.eu. [37] Sur
la base, également, de travaux existants comme la semaine européenne des
compétences numériques. [38] Sous
réserve de l'adoption des actes législatifs nécessaires. [39] COM(2009) 200
final et résolution du Conseil du 27 novembre 2009 relative à un cadre
renouvelé pour la coopération européenne dans le domaine de la jeunesse
(2010-2018). [40] Par
ce terme, on entend les actions visant délibérément à nouer des liens d'amitié
et affectifs avec un enfant en vue d'une relation sexuelle avec celui-ci ou de
son exploitation sexuelle. [41] COM(2012) 140 final. [42] Décision 2007/116/CE
de la Commission du 15 février 2007 sur la réservation de la série
nationale des numéros commençant par 116 à des numéros harmonisés pour des
services à valeur sociale harmonisés; directive 2002/22/CE du Parlement
européen et du Conseil du 7 mars 2002 concernant le service universel et
les droits des utilisateurs au regard des réseaux et services de communications
électroniques (directive «service universel»). [43] Les
mesures concernant la protection de la vie privée et des données devront être
mises en œuvre conformément à la législation européenne applicable, y compris
aux résultats de la révision en cours de la directive 95/46/CE du
Parlement européen et du Conseil, du 24 octobre 1995, relative à la
protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à
caractère personnel et à la libre circulation de ces données. La Commission a
présenté une proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil
relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des
données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données
[COM(2012) 11 final]. [44] Voir
note de bas de page n° 5. [45] Voir
note de bas de page n° 6. [46] La
fondation néerlandaise My Child Online a publié en 2011 le rapport Pas
op je Portemonnee dont il ressort qu'il y a de plus en plus de plaintes concernant
les dépenses des enfants dans les univers virtuels. Le rapport britannique Briefing
on the internet, e-commerce, children and young people donne un aperçu des
problèmes relatifs aux enfants et au commerce électronique. [47] Comme
indiqué dans la directive «services de médias audiovisuels». [48] Y
compris les directives «protection des données» et «vie privée et
communications électroniques» actuellement en vigueur. La publicité et les
pratiques commerciales ciblant les enfants doivent être conformes à la
directive 2005/29/CE du Parlement européen et du Conseil relative aux
pratiques commerciales déloyales. [49] http://www.easa-alliance.org/page.aspx/386. [50] La
directive 2011/93/UE du Parlement européen et du Conseil du
13 décembre 2011 relative à la lutte contre les abus sexuels et
l'exploitation sexuelle des enfants ainsi que la pédopornographie érige en
infraction pénale l'accès à la pédopornographie, la séduction malintentionnée
de mineurs, l'abus sexuel par webcam ou le visionnage de pédopornographie sur
Internet sans téléchargement de fichier. [51] Directive 2000/31/CE
du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2000 relative à certains
aspects juridiques des services de la société de l'information, et notamment du
commerce électronique, dans le marché intérieur («directive sur le commerce
électronique»), qui jette les bases des procédures de notification et de
retrait. [52] Annoncé
dans la communication «Un cadre cohérent pour renforcer la confiance dans le
marché unique numérique du commerce électronique et des services en ligne»
[COM(2011) 942]. [53] Internet
Watch Foundation (ligne d'urgence britannique), Annual and Charity
Report 2011.