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25.5.2022    | EN | Official Journal of the European Union | C 210/525.5.2022    | FR | Journal officiel de l’Union européenne | C 210/5
OPINION OF THE EUROPEAN CENTRAL BANKAVIS DE LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE
of 16 February 2022du 16 février 2022
on a proposal for a regulation establishing the Authority for Anti-Money Laundering and Countering the Financing of Terrorismsur une proposition de rÈglement instituant l’AutoritÉ de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
(CON/2022/4)(CON/2022/4)
(2022/C 210/05)(2022/C 210/05)
Introduction and legal basisIntroduction et fondement juridique
On 20 July 2021 the European Commission adopted a proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council establishing the Authority for Anti-Money Laundering and Countering the Financing of Terrorism and amending Regulations (EU) No 1093/2010, (EU) 1094/2010, (EU) 1095/2010 (1) (hereinafter ‘AMLAR’).Le 20 juillet 2021, la Commission européenne a adopté une proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil instituant l’Autorité de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et modifiant les règlements (UE) n° 1093/2010, (UE) n° 1094/2010 et (UE) n° 1095/2010 (1) (ci-après le « règlement ALBC »).
The European Central Bank (ECB) considers that the proposed regulation falls within its scope of competence, although it has not been consulted on the proposed regulation. It is therefore exercising its right as provided for in the second sentence of Article 127(4) of the Treaty on the Functioning of the European Union to submit an opinion to the appropriate Union institutions on matters in its fields of competence. The ECB’s competence to deliver an opinion is based on Articles 127(4) and 282(5) of the Treaty since AMLAR contains provisions affecting the ECB’s tasks concerning the prudential supervision of credit institutions under Article 127(6) of the Treaty. In accordance with the first sentence of Article 17.5 of the Rules of Procedure of the European Central Bank, the Governing Council has adopted this opinion.La Banque centrale européenne (BCE) considère que la proposition de règlement relève de son domaine de compétence, bien qu’elle n’ait pas été consultée à son sujet. Par conséquent, elle exerce son droit conformément à l‘article 127, paragraphe 4, deuxième phrase, du Traité sur le fonctionnement de l‘Union européenne aux fins de soumettre un avis aux institutions appropriées de l‘Union dans les domaines relevant de sa compétence. La BCE est compétente pour émettre un avis en vertu de l’article 127, paragraphe 4, et de l’article 282, paragraphe 5, du traité, étant donné que le règlement ALBC contient des dispositions affectant les missions de la BCE ayant trait à la surveillance prudentielle des établissements de crédit en vertu de l’article 127, paragraphe 6, du traité. Conformément à l’article 17.5, première phrase, du règlement intérieur de la BCE, le présent avis a été adopté par le conseil des gouverneurs.
General observationsObservations générales
1.   Overview and introductory remarks1.   Aperçu et remarques introductives
1.1. | The ECB welcomes the package of four legislative proposals, including AMLAR, published by the Commission on 20 July 2021, with the aim of strengthening the Union’s rules concerning anti-money laundering (AML) and countering the financing of terrorism (CFT) (AML/CFT). This opinion focuses on AMLAR. Separate ECB opinions address the remaining three components of the legislative package – (a) the proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing (2) (hereinafter ‘AMLR1’); (b) the proposal for a directive of the European Parliament and the Council on the mechanisms to be put in place by the Member States for the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing and repealing Directive (EU) 2015/849 (3) (hereinafter ‘AMLD6’); and (iii) the proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council on information accompanying transfers of funds and certain crypto-assets (recast) (4).1.1. | La BCE accueille favorablement le train de mesures consistant en quatre propositions législatives, dont le règlement ALBC, publiées par la Commission le 20 juillet 2021, visant à renforcer les règles de l’Union en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC) et le financement du terrorisme (FT) (LBC/FT). Le présent avis concerne principalement le règlement ALBC. D’autres avis de la BCE concernent les trois autres éléments du train de mesures législatives, à savoir a) la proposition de règlement relatif à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme (2) (ci-après le « règlement LBC1 ») ; b) la proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative aux mécanismes à mettre en place par les États membres pour prévenir l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme et abrogeant la directive (UE) 2015/849 (3) (ci-après la « directive LBC6 ») ; iii) et la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil sur les informations accompagnant les transferts de fonds et de certains crypto-actifs (refonte) (4).
1.2. | As previously noted (5), the ECB strongly supports a Union regime which ensures that Member States, Union authorities and bodies, as well as obliged entities within the EU, have effective tools to counter the misuse of the Union financial system for money laundering (ML) or terrorist financing (TF). The ECB expressed its full support for the previous stage of the harmonisation efforts (6), where the AML/CFT mandate of the European Banking Authority (EBA) was enhanced, and it welcomes the next iteration of the process in the form of the establishment of the Authority for Anti-Money Laundering and Countering the Financing of Terrorism (AMLA).1.2. | Comme déjà indiqué (5), la BCE soutient fermement un régime de l’Union qui garantit que les États membres, les autorités et organes de l’Union ainsi que les entités assujetties au sein de l’Union, disposent d’outils efficaces pour lutter contre l’utilisation abusive du système financier de l’Union à des fins de blanchiment de capitaux (BC) et de financement du terrorisme (FT). La BCE a exprimé son soutien sans réserve à la phase précédente des efforts d’harmonisation (6), au cours de laquelle le mandat LBC/FT de l’Autorité bancaire européenne (ABE) a été renforcé, et elle accueille favorablement la prochaine itération du processus sous la forme de la création de l’Autorité de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (ALBC).
1.3. | The task of supervising credit institutions in relation to the prevention of the use of the financial system for ML or TF purposes has not been conferred on the ECB. Article 127(6) of the Treaty would also not allow for the ECB to be endowed with AML/CFT supervisory powers, as it clearly limits the supervisory tasks that can be conferred on the ECB to prudential supervision. However, the outcomes of AML/CFT supervision are important to consider for the discharge of the ECB’s prudential supervisory tasks where the ECB factors the information received in the relevant prudential supervisory activities, including in supervisory evaluation and review processes, assessments of the adequacy of institutions’ governance arrangements, processes and mechanisms, and assessments of the suitability of members of the management bodies of supervised entities. Further, in line with Directive 2013/36/EU of the European Parliament and of the Council (7) AML/CFT supervisors of credit and financial institutions, prudential supervisors and financial intelligence units (FIUs) of the Member States are required to cooperate closely with each other within their respective competences and provide each other with information relevant for their respective tasks.1.3. | La mission de surveillance des établissements de crédit eu égard à la prévention de l’utilisation du système financier à des fins de BC ou de FT n’a pas été confiée à la BCE. L’article 127, paragraphe 6, du traité ne permettrait pas non plus de conférer à la BCE des pouvoirs de surveillance de LBC/FT, étant donné qu’il limite clairement à la surveillance prudentielle les missions de surveillance pouvant être confiées à la BCE. Toutefois, les résultats de la surveillance LBC/FT sont importants pour l’accomplissement des missions de surveillance prudentielle de la BCE au titre desquelles celle-ci prend en considération les informations reçues dans le cadre des activités de surveillance prudentielle concernées, y compris dans les processus d’évaluation et de contrôle prudentiels, dans les évaluations de l’adéquation des dispositifs, processus et mécanismes de gouvernance des établissements, ainsi que dans les évaluations de l’aptitude des membres des organes de direction des entités surveillées. En outre, conformément à la directive n° 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil (7), les autorités de surveillance LBCLBC/FT des établissements financiers et de crédit, les autorités de surveillance prudentielle et les cellules de renseignement financier (CRF) des États membres sont tenus de coopérer étroitement les uns avec les autres dans le cadre de leurs compétences respectives et de se communiquer les informations pertinentes pour leurs missions respectives.
1.4. | The ECB stands ready to cooperate with AMLA and contribute to the legislative process, inter alia, by sharing its experience as a Union-level prudential supervisory authority, where this experience may be relevant for building Union-level AML/CFT supervision.1.4. | La BCE est prête à coopérer avec l’ALBC et à contribuer au processus législatif, notamment en partageant son expérience en tant qu’autorité de surveillance prudentielle au niveau de l’Union, dans les cas où cette expérience pourrait s’avérer pertinente pour la mise en place d’une surveillance LBC-LBC/FT au niveau de l’Union.
1.5. | Establishing an AML/CFT Authority at Union level is an important step towards ensuring more harmonised application of Union AML/CFT requirements across the EU. It is the experience of the ECB that, for a Union-level prudential supervisory authority to facilitate the convergence of supervisory practices across a number of Member States, it needs to be granted a sufficient level of responsibility, both for direct supervision and supervisory oversight. These responsibilities should be matched by adequate supervisory powers. AMLAR envisages that, in addition to direct supervisory powers, which will be exercised over a relatively limited group of obliged entities at the outset, AMLA will perform periodic assessments and peer reviews of the financial and non-financial AML/CFT supervisory authorities, respectively. This will help AMLA to identify best practices at national level, both to utilise them in its own direct supervision, and to reflect them in recommendations or other regulatory products addressed to the individual Member State AML/CFT authorities, whose representatives will also participate in the General Board of AMLA. Higher levels of harmonisation and consistency in AML/CFT supervision will also benefit prudential supervision.1.5. | La création d’une autorité LBCLBC/FT au niveau de l’Union constitue une étape importante vers une application plus harmonisée des exigences LBC/FT de l’Union dans l’ensemble de celle-ci. Selon l’expérience de la BCE, pour qu’une autorité de surveillance prudentielle au niveau de l’Union facilite la convergence des pratiques en matière de surveillance prudentielle dans plusieurs États membres, elle doit se voir attribuer un niveau de responsabilité suffisant, tant pour la surveillance directe que pour la surveillance prudentielle. Il convient que ces responsabilités soient assorties des pouvoirs de surveillance adéquats. Le règlement ALBC prévoit que, en plus des pouvoirs de surveillance directe, lesquels seront exercés sur un groupe relativement limité d’entités assujetties pour commencer, l’ALBC procédera respectivement, de manière périodique, à des évaluations et à des examens par les pairs des autorités de surveillance LBC/FT financières et non financières Cela aidera l’ALBC à identifier les meilleures pratiques au niveau national, à la fois pour s’en servir dans le cadre de sa propre surveillance directe et les transposer dans des recommandations ou d’autres actes réglementaires s’adressant aux autorités LBC/FT particulières des différents États membres, dont les représentants feront par ailleurs partie du conseil général de l’ALBC. Le renforcement de l’harmonisation et de la cohérence de la surveillance prudentielle LBC/FT profitera également à la surveillance prudentielle.
Specific observationsObservations particulières
2.   Scope of AMLA’s direct and indirect supervision2.   Champ d’application de la surveillance directe et indirecte de l’ALBC
2.1. | The criteria for identifying the selected obliged entities that will be under the direct supervision of AMLA (8) are relatively strict, and the documents accompanying the Commission’s legislative proposal envisage that only approximately 12 to 20 obliged entities will meet these criteria. It is not estimated how many of these entities are expected to be institutions that fall within the scope of the ECB’s direct prudential supervision under Council Regulation (EU) No 1024/2013 (9). For significant supervised entities (10) that are under the ECB’s direct supervision and that will meet these criteria, AMLA will become the ECB’s counterpart for information exchange and cooperation in day-to-day supervision, suitability assessments and ‘common procedures’ (11), which include assessments of applications for authorisations to take up the business of a credit institution, withdrawals of such authorisations and the assessment of acquisitions and disposals of qualifying holdings. Where less significant supervised entities (12) (LSIs) meet the criteria set out in AMLAR, the cooperation between the ECB and AMLA will be limited to the relevant aspects of the common procedures.2.1. | Les critères d’identification des entités assujetties sélectionnées qui seront placées sous la surveillance directe de l’ALBC (8) sont relativement stricts, et les documents accompagnant la proposition législative de la Commission prévoient que seulement de 12 à 20 entités assujetties les rempliront. Il n’est pas estimé combien d’entre elles devraient être des établissements relevant de la surveillance prudentielle directe de la BCE en vertu du règlement (UE) n° 1024/2013 du Conseil (9). Pour les entités importantes soumises à la surveillance prudentielle (10) relevant de la surveillance directe de la BCE et qui rempliront ces critères, l’ALBC deviendra la contrepartie de la BCE dans l’échange d’informations et la coopération en matière de surveillance quotidienne, d’évaluation de la qualité et des « procédures communes » (11), ce qui inclut l’évaluation des demandes d’agrément pour l’accès à l’activité d’établissement de crédit, leur retrait et l’évaluation des acquisitions et des cessions de participations qualifiées. Lorsque des entités moins importantes soumises à la surveillance prudentielle (12) remplissent les critères énoncés dans le règlement ALBC, la coopération entre la BCE et l’ALBC sera limitée aux aspects pertinents des procédures communes.
2.2. | The ECB takes note of the proposed limited scope of direct AMLA supervision, in the light of the budgetary constraints of the proposal. It is the experience of the ECB that it is beneficial to have a broad scope of direct Union-level supervision and to select institutions that become subject to direct supervision on the basis of objective and transparent criteria. The ECB would therefore strongly support amending the criteria for identifying the selected obliged entities, so that the process results in a wider pool of obliged entities to be directly supervised by AMLA that could include obliged entities headquartered in each of the Member States and foster a common supervisory culture and convergence of AML/CFT supervisory practices. This will also decrease the risk of arbitrage. In the case of the Single Supervisory Mechanism (SSM), this objective has been facilitated by the criteria for the selection of significant supervised entities, where Regulation (EU) No 1024/2013 requires the ECB to carry out direct supervisory tasks in respect of the three most significant credit institutions in each of the participating Member States, unless justified by particular circumstances (13). Considering the relatively strict and risk-based selection criteria set out in AMLAR, the publication of the list of the selected obliged entities, as is envisaged in AMLAR, would be equivalent to indirectly making public the high ML/TF risk status of the selected supervised entities, which is currently confidential information shared only among relevant authorities on a strict need-to-know basis. Objective risk-based criteria that do not result in the indirect disclosure of such confidential supervisory information could be preferable as they would not send unintended signals to the markets or create reputational risk for the selected obliged entities directly supervised by AMLA. Moreover, a provision should be added to ensure communication between AMLA and the relevant prudential supervisors within the Union during the process of assessment of the obliged entities for selection before the list of selected obliged entities is published. This would allow prudential supervisors to analyse in advance the possible prudential implications of the risks associated with those entities.2.2. | La BCE prend note du champ d’application limité proposé pour la surveillance directe de l’ALBC, compte tenu des contraintes budgétaires de la proposition. Selon l’expérience de la BCE, il est utile de disposer d’un champ d’application large en matière de surveillance directe au niveau de l’Union et de sélectionner les établissements devant fait l’objet d’une surveillance directe sur la base de critères objectifs et transparents. La BCE serait donc très favorable à la modification des critères d’identification des entités assujetties sélectionnées, de manière à ce que le processus aboutisse à un éventail plus large d’entités assujetties soumises à la surveillance directe de l’ALBC, lequel pourrait inclure les entités assujetties ayant un siège dans chacun des États membres et pourrait favoriser une culture commune en matière de surveillance ainsi qu’une convergence des pratiques de surveillance LBC/FT. Cela réduira également le risque d’arbitrage. Dans le cas du mécanisme de surveillance unique (MSU), cet objectif a été facilité par les critères de sélection des entités importantes soumises à la surveillance prudentielle, au titre desquels le règlement (UE) n° 1024/2013 exige de la BCE qu’elle s’acquitte de missions de surveillance directe en ce qui concerne les trois établissements de crédit les plus importants dans chacun des États membres participants, sauf si des circonstances particulières justifient qu’il en soit autrement (13). Compte tenu des critères de sélection relativement stricts et fondés sur les risques prévus dans le règlement ALBC, la publication de la liste des entités assujetties sélectionnées, telle qu’elle est envisagée dans ledit règlement, équivaudrait indirectement à rendre public le statut BC/FT à risque élevé des entités soumises à la surveillance prudentielle sélectionnées, lequel fait actuellement partie des informations confidentielles qui ne sont partagées qu’entre les autorités compétentes sur la base du strict besoin d’en connaître. Des critères objectifs fondés sur le risque qui n’aboutissent pas à la divulgation indirecte de telles informations prudentielles confidentielles pourraient être préférables, car ils n’enverraient pas de signaux involontaires aux marchés et n’engendrerait pas non plus un risque de réputation pour les entités assujetties sélectionnées directement surveillées par l’ALBC. En outre, une disposition devrait être ajoutée pour assurer la communication entre l’ALBC et les autorités de surveillance prudentielle concernées au sein de l’Union au cours du processus d’évaluation des entités assujetties aux fins de leur sélection avant la publication de la liste des entités assujetties sélectionnées. Cela permettrait aux autorités de surveillance prudentielle d’analyser à l’avance les éventuelles implications prudentielles des risques associés à ces entités.
2.3. | With respect to nearly all significant and less significant supervised entities, the ECB’s primary counterparts will continue to be the national AML/CFT supervisors of credit and financial institutions and FIUs. The ECB has observed a certain degree of heterogeneity in the input provided to the ECB by the individual AML/CFT supervisory authorities since systematic cooperation between the national AML/CFT supervisory authorities and the ECB started in 2019, following the legislative changes brought about by Directive (EU) 2018/843 of the European Parliament and of the Council (14). This makes it more difficult to consistently factor the outcomes of AML/CFT supervision into prudential supervisory tasks. In this respect the ECB welcomes the role which AMLA will play in enhancing the harmonisation of ML/TF risk assessments and other AML/CFT supervisory tasks performed by the authorities within the Member States. In particular, with regard to the methodology to be developed by AMLA for classifying the inherent risk and the residual risk profiles of obliged entities, it is important to achieve a high level of harmonisation of both methodologies as they will impact the consistency of the input that will be received and factored into prudential supervision.2.3. | En ce qui concerne la quasi-totalité des entités importantes et moins importantes soumises à la surveillance prudentielle, les principales contreparties de la BCE resteront les autorités de surveillance LBC/FT nationales des établissements financiers et de crédit et les CRF. La BCE a observé un certain degré d’hétérogénéité dans les contributions fournies à la BCE par les différentes autorités de surveillance LBC/FT depuis le début de la coopération systématique entre les autorités nationales de surveillance LBC/FT et la BCE en 2019, à la suite des modifications législatives apportées par la directive (UE) 2018/843 du Parlement européen et du Conseil (14). Il est donc plus difficile de prendre en compte de manière cohérente les résultats de la surveillance prudentielle LBC/FT dans les missions de surveillance prudentielle. À cet égard, la BCE est favorable au rôle que l’ALBC jouera dans le renforcement de l’harmonisation des évaluations des risques LBC/FT et des autres missions de surveillance prudentielle LBC/FT prises en charge par les autorités des États membres. En particulier, en ce qui concerne la méthode à mettre au point par l’ALBC pour classer les risques inhérents et les profils de risque résiduels des entités assujetties, il est important de parvenir à un niveau élevé d’harmonisation des deux méthodes, car elles auront une incidence sur la cohérence des contributions qui seront reçues et prises en compte dans la surveillance prudentielle.
2.4. | Looking forward, subject to the Commission’s future reviews envisaged under AMLAR (15), the ECB would welcome an increase in the scope of AMLA’s direct supervisory tasks to cover a wider subset of entities that are directly supervised by the ECB. This could have the potential to achieve a higher level of consistency in the AML/CFT supervisory assessments of such institutions, and therefore also help to further support the prudential supervision for which some of those assessments serve as inputs.2.4. | À l’avenir, sous réserve des futurs réexamens de la Commission envisagés dans le cadre du règlement ALBC (15), la BCE serait favorable à un élargissement du champ d’application des missions de surveillance prudentielle directe de l’ALBC de manière à ce que celles-ci couvrent un sous-ensemble plus large d’entités directement surveillées par la BCE. Cela pourrait permettre d’atteindre un niveau de cohérence plus élevé dans les évaluations prudentielles LBC/FT de ces établissements et, partant, contribuer également à soutenir davantage la surveillance prudentielle à l’égard de laquelle certaines de ces évaluations constituent des contributions.
3.   Cooperation between AMLA and the ECB3.   Coopération entre l’ALBC et la BCE
3.1. | AMLAR regulates cooperation between AMLA and non-AML/CFT authorities (16). The ECB welcomes the fact that the latter term covers four types of authorities, including the ECB in its prudential supervisory role (17). With respect to facilitating information exchange between AML/CFT and prudential supervisors, a key added value of AMLA could indeed be the possibility to improve current cooperation rather than to become an additional layer in the information exchange between other authorities. In this sense, a general duty should be added for AMLA to ensure a proportionate and efficient use of cooperation tools in order to minimise reporting burdens for authorities involved in the cooperation with AML/CFT supervisors via multiple channels, including but not limited to AML/CFT colleges, the AML/CFT database and cooperation agreements.3.1. | Le règlement ALBC réglemente la coopération entre l’ALBC et les autorités non LBC/FT (16). La BCE se félicite que ce dernier terme désigne quatre types d’autorités, dont la BCE dans son rôle de surveillance prudentielle (17). En ce qui concerne la facilitation de l’échange d’informations entre les autorités de surveillance LBC/FT et les autorités de surveillance prudentielle, une valeur ajoutée essentielle apportée par l’ALBC pourrait effectivement consister dans la possibilité d’améliorer la coopération actuelle au lieu venir constituer une couche supplémentaire dans l’échange d’informations entre les autres autorités. En ce sens, il conviendrait d’ajouter une obligation générale pour l’ALBC de veiller à ce que les outils de coopération soient utilisés de manière proportionnée et efficace, afin de réduire autant que possible la charge de déclaration pour les autorités impliquées dans la coopération avec les autorités de surveillance LBC/FT par de multiples canaux, y compris, notamment, les collèges LBC/FT, la base de données LBC/FT et les accords de coopération.
3.2. | AMLAR envisages that AMLA must cooperate with non-AML/CFT authorities where necessary for the fulfilment of AMLA’s tasks (18). This provision should be more general and the reference to AMLA’s tasks should be removed. By definition, cooperation needs to consider the tasks of all the participating authorities. Therefore, for example, Regulation (EU) No 1024/2013 (19) requires the ECB to cooperate with the authorities which form part of the European System of Financial Supervision and Directive 2013/36/EU (20) requires AML/CFT authorities and prudential supervisors to share information which is relevant for the tasks of the receiving authority, without considering whether such information sharing is also necessary for the fulfilment of the tasks of the authority which provides the information. While in many cases such necessity can be identified, this is not always the case. It is therefore more appropriate to replace the reference to AMLA’s tasks with a more general reference requiring AMLA to cooperate with non-AML/CFT authorities within the boundaries of its mandate, in order to ensure that only relevant forms of cooperation are requested by the other authorities concerned. This holds particularly true and is of particular relevance for prudential supervisors such as the ECB given their obligation to factor AML/CFT supervisory input into their prudential assessments.3.2. | Le règlement ALBC prévoit que l’ALBC doit coopérer avec les autorités non LBC/FT lorsque cela est nécessaire à l’accomplissement de ses missions (18). Cette disposition devrait être plus générale et la référence aux missions de l’ALBC devrait être supprimée. Par définition, la coopération doit tenir compte des missions de toutes les autorités participantes. C’est ainsi, par exemple, que le règlement (UE) n° 1024/2013 (19) impose à la BCE de coopérer avec les autorités qui font partie du système européen de surveillance financière et que la directive 2013/36/UE (20) impose aux autorités LBC/FT et aux autorités de surveillance prudentielle de partager les informations pertinentes pour les missions de l’autorité destinataire, sans examiner si ce partage d’informations est également nécessaire à l’accomplissement des missions de l’autorité qui fournit les informations. Si, dans de nombreux cas, une telle nécessité peut être identifiée, ce n’est pas toujours le cas. Il est donc plus approprié de remplacer la référence aux missions de l’ALBC par une référence plus générale exigeant de celle-ci qu’elle coopère avec les autorités non-LBC/FT dans les limites de son mandat, de manière à veiller à ce que les autres autorités concernées ne demandent que des formes pertinentes de coopération. Cela est particulièrement vrai et revêt une importance particulière pour les autorités de surveillance prudentielle, telles que la BCE, compte tenu de leur obligation de tenir compte de la contribution prudentielle LBC/FT dans leurs évaluations prudentielles.
3.3. | AMLAR refers to the provision of information from the AML/CFT database which AMLA is to establish pursuant to AMLAR (21). The ECB understands that this new database will replace the database of AML/CFT-related weaknesses which the EBA was required to build under Regulation (EU) No 1093/2010 of the European Parliament and of the Council (22). The two databases differ in several respects. While the EBA was required to provide information from the database to prudential supervisors also on its own initiative (23), AMLA is only required to do so upon a request of the prudential supervisors (24). AMLAR should be amended to ensure that AMLA provides information also on its own initiative, both to AML/CFT and non-AML/CFT supervisors. If a supervisor is unaware of the existence of the relevant information, it will not be in a position to request such information under AMLAR (25).3.3. | Le règlement ALBC fait référence à la fourniture d’informations provenant de la base de données LBC/FT que l’ALBC doit établir en vertu de ce même règlement (21). La BCE comprend que cette nouvelle base de données remplacera la base de données relatives aux déficiences en matière LBC/FT que l’ABE était tenue de constituer en vertu du règlement (UE) n° 1093/2010 du Parlement européen et du Conseil (22). Ces deux bases de données diffèrent à plusieurs égards. Alors que l’ABE était également tenue de fournir de sa propre initiative des informations provenant de la base de données aux autorités de surveillance prudentielle (23), l’ALBC n’est tenue de le faire qu’à la demande des autorités de surveillance prudentielle (24). Il convient de modifier le règlement ALBC afin de veiller à ce que l’ALBC fournisse également des informations de sa propre initiative, tant aux autorités de surveillance LBC/FT qu’aux autorités de surveillance non-LBC/FT. Si une autorité de surveillance n’a pas connaissance de l’existence des informations pertinentes, le règlement ALBC ne lui permettra pas de demander de telles informations (25).
3.4. | As regards the AML/CFT database, AMLAR defines the types of information which AML/CFT supervisors are to transmit to the database (26), most of which overlap with information that AML/CFT supervisors are required to share also with the relevant prudential supervisors in accordance with Article 117(5) of Directive 2013/36/EU. In line with the spirit of the current provisions on the AML/CFT central database under Regulation (EU) No 1093/2010, a more widely accessible data hub could provide a valuable service in enhancing cooperation between prudential supervisors and the AML/CFT supervisory mechanism, for instance by building on digital solutions that are already available to EU supervisors (e.g. for cooperation between the Single Supervisory Mechanism (SSM) and the Single Resolution Mechanism). This possibility would minimise the duplication and burden involved for AML/CFT supervisors that would otherwise need to share the same information twice, both with the database under AMLAR and with the relevant prudential supervisors in accordance with Article 117(5) of Directive 2013/36/EU.3.4. | En ce qui concerne la base de données LBC/FT, le règlement ALBC définit les types d’informations que les autorités de surveillance LBC/FT doivent transmettre à la base de données (26), la plupart recoupant les informations que ces autorités sont tenues de partager également avec les autorités de surveillance prudentielle concernées, conformément à l’article 117, paragraphe 5, de la directive 2013/36/UE. Conformément à l’esprit des dispositions actuelles relatives à la base de données centrale LBC/FT en vertu du règlement (UE) n° 1093/2010, une plateforme de données accessible plus largement pourrait s’avérer précieuse pour permettre de renforcer la coopération entre les autorités de surveillance prudentielle et le mécanisme de surveillance LBC/FT, notamment en s’appuyant sur des solutions numériques déjà à la disposition des autorités de surveillance de l’UE (par exemple, pour la coopération entre le mécanisme de surveillance unique (MSU) et le mécanisme de résolution unique). Cette possibilité réduirait au minimum les doubles emplois et la charge pesant sur les autorités de surveillance LBC/FT qui, sans cela, devraient partager deux fois les mêmes informations, à la fois avec la base de données au titre du règlement ALBC et avec les autorités de surveillance prudentielle concernées conformément à l’article 117, paragraphe 5, de la directive 2013/36/UE.
3.5. | AMLAR requires AML/CFT supervisors to transmit to the database advice provided to other ‘national’ authorities in relation to authorisation procedures, withdrawal of authorisation procedures, and fit and proper assessments of shareholders or members of the management body of individual obliged entities (27). The word ‘national’ should be deleted, as AML/CFT supervisors will provide information in this respect not only to national authorities, but also to the ECB, in accordance with Directive 2013/36/EU (28) and AMLD6 (29).3.5. | Le règlement ALBC exige des autorités de surveillance LBC/FT qu’elles transmettent à la base de données les conseils fournis à d’autres autorités « nationales » concernant la procédure d’agrément, la procédure de retrait d’agrément, et l’évaluation de la compétence et de l’honorabilité des actionnaires ou des membres de l’organe de direction d’entités assujetties (27). Le terme « nationales » devrait être supprimé, étant donné que les autorités de surveillance LBC/FT fourniront des informations à cet égard non seulement aux autorités nationales, mais également à la BCE, conformément à la directive 2013/36/UE (28) et à la directive LBC6 (29).
3.6. | AMLAR requires AMLA to conclude memoranda of understanding with non-AML/CFT authorities, where necessary (30). The condition ‘where necessary’ is helpful, as there are already multiple platforms for cooperation between AML/CFT and prudential supervisors. The ECB cooperates with AML/CFT supervisors of the Member States of the European Economic Area also under an agreement which the ECB signed on 10 January 2019 (31), in accordance with Directive (EU) 2015/849 of the European Parliament and of the Council (32) (the ‘AML Agreement’). The AML Agreement has more than 50 signatories, as there is typically more than one AML/CFT supervisor of credit and financial institutions in each of the Member States, and allows for bilateral cooperation between the ECB and each of the signatory AML/CFT supervisors. Due to the bilateral nature of such cooperation, and given that group-wide supervision under Directive (EU) 2015/849 operates using different principles to consolidated supervision under Directive 2013/36/EU, the AML Agreement has not proven as timely and efficient as other tools that allow for multilateral cooperation, such as the AML/CFT colleges. Even though the AML Agreement allows AMLA to join the agreement easily, and AMLAR enables AMLA also to conclude a dedicated agreement between the ECB and AMLA, the ECB welcomes the fact that AMLAR provides the flexibility to explore whether that would be necessary given the availability of other cooperation tools which could enable a more efficient multilateral cooperation, also with a view to AMLA becoming more than just an additional player in the information exchange process with the ECB.3.6. | Le règlement ALBC exige de l’ALBC qu’elle conclue, si nécessaire, un protocole d’accord avec les autorités non LBC/FT (30). La condition « si nécessaire » est utile étant donné qu’il existe déjà de multiples plateformes de coopération entre les autorités de surveillance LBC/FT et les autorités de surveillance prudentielle. La BCE coopère également avec les autorités de surveillance LBC/FT des États membres de l’Espace économique européen dans le cadre d’un accord qu’elle a signé le 10 janvier 2019 (31), conformément à la directive (UE) 2015/849 du Parlement européen et du Conseil (32) (ci-après l’ « accord LBC »). L’accord LBC compte plus de 50 signataires du fait qu’il existe généralement plus d’une autorité de surveillance LBC/FT à l’égard des établissements de crédit et des établissements financiers dans chacun des États membres, et il permet une coopération bilatérale entre la BCE et chacune des autorités de surveillance LBC/FT signataires. En raison de la nature bilatérale de cette coopération, et étant donné que la surveillance à l’échelle du groupe au titre de la directive (UE) 2015/849 repose sur des principes différents de la surveillance consolidée au titre de la directive 2013/36/UE, l’accord LBC ne s’est pas révélé aussi rapide et efficace que d’autres outils permettant une coopération multilatérale, tels que les collèges LBC/FT. Même si l’accord LBC permet à l’ALBC d’adhérer facilement à cet accord et que le règlement ALBC lui permet également conclure un accord spécifique avec la BCE, cette-dernière se félicite du fait que le règlement ALBC offre la souplesse nécessaire pour étudier si une telle mesure serait nécessaire compte tenu de la disponibilité d’autres outils de coopération qui pourraient permettre une coopération multilatérale plus efficace, notamment pour faire en sorte que l’ALBC soit plus qu’un acteur supplémentaire dans le processus d’échange d’informations avec la BCE.
3.7. | AMLAR further requires AMLA to ensure effective cooperation and information exchange between all financial AML/CFT supervisors in the AML/CFT supervisory system and the relevant non-AML/CFT authorities (33). The ECB welcomes this provision, as in recent years a multitude of information exchange platforms for AML/CFT and prudential supervisors have been established, the interplay of which is not always clear. For example, the abovementioned supervisory authorities are required to exchange information not only directly with each other, but also via the EBA’s AML/CFT database. This provision on ensuring effective cooperation should be extended also to include FIUs and non-financial AML/CFT supervisors. FIUs and prudential supervisors of credit institutions are already required to cooperate in accordance with Directive 2013/36/EU. As AMLA’s General Board also includes also the FIUs of all the Member States, and as AMLA is required to operate the FIU support and coordination mechanism (34), adding FIUs to the scope of this provision appears warranted. As regards non-financial AML/CFT supervisors, prudential supervisors may need to cooperate with them if non-financial obliged entities, for example crypto-asset service providers, form part of the same group as credit or financial institutions. In the more general context of cooperation with non-financial supervisors, and as suggested by the ECB in a separate opinion addressing AMLR1 and AMLD6, general enhancements to the information sharing permissions for AML/CFT supervisors could be introduced to allow them to share information with a wider range of other authorities. This enhancement would automatically extend, through AMLAR (35), the permissions for AMLA to share confidential information with other authorities.3.7. | Le règlement ALBC exige en outre de l’ALBC qu’elle veille à ce qu’il existe une coopération effective et un échange effectif d’informations entre toutes les autorités de surveillance financières LBC/FT du système de surveillance LBC/FT et les autorités non LBC/FT concernées (33). La BCE est favorable à cette disposition étant donné que, au cours des dernières années, une multitude de plateformes d’échange d’informations pour les autorités de surveillance LBC/FT et les autorités de surveillance prudentielle ont été mises en place et que leur interaction n’est pas toujours claire. Par exemple, les autorités de surveillance susmentionnées sont tenues d’échanger des informations non seulement directement entre elles, mais également à travers la base de données LBC/FT de l’ABE. Cette disposition relative à la garantie d’une coopération efficace devrait également être étendue aux CRF et aux autorités de surveillance LBC/FT non financières. Les CRF et les autorités de surveillance prudentielle des établissements de crédit sont déjà tenues de coopérer en vertu de la directive 2013/36/UE. Étant donné que le conseil général de l’ALBC comprend également les CRF de tous les États membres et que l’ALBC est tenue de mettre en œuvre le mécanisme de soutien et de coordination des CRF (34), il semble justifié d’ajouter les CRF au champ d’application de cette disposition. En ce qui concerne les autorités de surveillance LBC/FT non financières, il est possible que les autorités de surveillance prudentielle aient besoin de coopérer avec celles-ci lorsque des entités assujetties non financières, par exemple des prestataires de services sur crypto-actifs, font partie du même groupe que des établissements de crédit ou des établissements financiers. Dans le contexte plus général de la coopération avec les autorités de surveillance non financières, et comme l’a suggéré la BCE dans un avis distinct portant sur le règlement LBC1 et la directive LBC6, des améliorations générales pourraient être apportées aux autorisations de partage d’informations pour les autorités de surveillance LBC/FT afin de leur permettre de partager des informations avec un plus grand nombre d’autres autorités. Ces améliorations étendraient automatiquement, par l’intermédiaire du règlement ALBC (35), les autorisations accordées à l’ALBC aux fins du partage d’informations confidentielles avec d’autres autorités.
3.8. | As there may be regulatory products, such as guidelines or technical standards that are addressed to or affect both AML/CFT supervisors and prudential supervisors or other authorities, it is important that AMLA cooperates with the EBA, the European Securities and Markets Authority (ESMA) and the European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) in the development of these regulatory products. The general cooperation requirement for AMLA to cooperate with the EBA (36) should be amended to include a specific reference to cooperation in the development of such regulatory products, similar to the cooperation between AMLA and the European Data Protection Board, as proposed by the Commission (37).3.8. | En ce qui concernent les actes réglementaires, tels que des orientations ou des normes techniques, qui pourraient s’adresser aux autorités de surveillance LBC/FT comme aux autorités de surveillance prudentielle ou à d’autres autorités, il est important que l’ALBC coopère avec l’ABE, l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) et l’Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles (AEAPP) dans l’élaboration de tels actes réglementaires. Il convient de modifier l’obligation générale de coopération entre l’ALBC et l’ABE (36) afin d’y inclure une référence spécifique à la coopération dans le développement de tels actes réglementaires qui serait similaire à la coopération entre l’ALBC et le Comité européen de la protection des données, comme le propose la Commission (37).
4.   Processes employed in direct and indirect supervision4.   Processus employés dans le cadre de la surveillance directe et indirecte
4.1. | Similarly to the ECB’s discharge of its prudential supervisory tasks, it is proposed that AMLA will use joint supervisory teams (JSTs) in its direct AML/CFT supervisory tasks. AMLAR specifies that AMLA’s JSTs will consist of both staff of AMLA and staff of the national AML/CFT financial supervisors, and that the JST coordinator will be ‘delegated’ from AMLA to the national AML/CFT financial supervisor in the Member State where a selected obliged entity has its headquarters, upon agreement of the relevant national AML/CFT financial supervisors (38). The accompanying documents to the legislative proposal further mention that almost all AMLA’s staff that will be part of the JSTs will be physically based in the Member States. The ECB understands in this context that the term ‘delegated’ (39) must be understood to mean that the JST coordinator will be a member of AMLA’s staff, but that his/her standard place of work will not be in AMLA’s headquarters, but in the Member State where the supervised entity has its headquarters. The term ‘delegated’ thus does not in any way mean a delegation of AMLA’s powers to the national AML/CFT financial supervisor or to any other authority within the Member States. Furthermore, the ECB notes that AMLAR entrusts joint supervisory teams with both off-site supervision and on-site inspections.4.1. | Comme le fait la BCE pour exécuter ses missions de surveillance prudentielle, il est proposé que l’ALBC fasse appel à des équipes communes de surveillance (ECS) dans le cadre de ses missions de surveillance directe LBC/FT. Le règlement ALBC précise que les JST de l’ALBC seront composées à la fois de membres du personnel de l’ALBC et de membres du personnel des autorités de surveillance financières LBC/FT nationales, et que le coordinateur ECS sera « détaché » de l’ALBC auprès de l’autorité de surveillance financière LBC/FT nationale de l’État membre dans lequel l’entité assujettie sélectionnée a son siège, avec l’accord des autorités de surveillance financières nationales LBC/FT (38). Les documents accompagnant la proposition législative indiquent en outre que la quasi-totalité des membres du personnel de l’ALBC qui feront partie des ECS seront physiquement basés dans les États membres. La BCE comprend dans ce contexte que le terme « détaché » (39) doit être entendu comme indiquant que le coordinateur ECS sera un membre du personnel de l’ALBC, mais que son lieu de travail habituel ne se situera pas au siège de l’ALBC mais dans l’État membre dans lequel l’entité soumise à la surveillance prudentielle a son siège. Le terme « détaché » ne désigne donc nullement une délégation des pouvoirs de l’ALBC à l’autorité de surveillance financière LBC/FT nationale ou à toute autre autorité au sein des États membres. En outre, la BCE note que l’ALBC confie à des ECS la surveillance à distance et les inspections sur place.
4.2. | The ECB welcomes the allocation of supervisory decision-making powers for selected obliged entities to the Executive Board of AMLA as a significant step forward in strengthening AML/CFT supervision in the EU. Furthermore, while fully acknowledging that AML/CFT supervision may require a different set-up compared to prudential supervision, the ECB would like to share its experience with the JST set-up within the SSM. The SSM JSTs are also led by a JST coordinator who is always an ECB staff member. However, the JST coordinator is based at the ECB’s seat in Frankfurt am Main, and not at Member State level. As regards other JST members, they include both ECB staff members and members of the staff of the national competent authorities. JST members who are ECB staff are also based at the ECB, and not at Member State level. In the ECB’s experience, this facilitates communication across the institution and the sharing of best practices, and positively contributes to building a common supervisory culture. In addition, in order to stimulate dialogue within the JST concerning optimal supervisory procedures for each of the supervised entities, as a general rule, the JST coordinator within the SSM does not come from the country where the supervised bank has its headquarters. Finally, in principle, JST coordinators are appointed for a period of 3 to 5 years and are expected to rotate on a regular basis (bearing in mind that not all JST members can rotate at the same time).4.2. | La BCE est favorable à l’attribution de pouvoirs de décision en matière de surveillance prudentielle au conseil exécutif de l’ALBC à l’égard de certaines entités assujetties, ce qui constitue une avancée importante dans le renforcement de la surveillance LBC/FT dans l’UE. En outre, tout en reconnaissant pleinement que la surveillance LBC/FT peut nécessiter une configuration différente de celle de la surveillance prudentielle, la BCE souhaiterait partager son expérience dans la configuration des ECS dans le cadre du MSU. Les ECS du MSU sont également dirigées par un coordinateur ECS, lequel est toujours un membre du personnel de la BCE. Toutefois, le coordinateur ECS est basé au siège de la BCE, à Francfort-sur-le-Main, et non au niveau des États membres. En ce qui concerne les autres membres des ECS, ils comprennent à la fois des membres du personnel de la BCE et des membres du personnel des autorités compétentes nationales. Les membres des ECS qui sont des membres du personnel de la BCE sont également basés à la BCE, et non au niveau des États membres. Selon l’expérience de la BCE, cela facilite la communication au sein de l’institution ainsi que le partage des meilleures pratiques, et se révèle positif dans la mise en place d’une culture commune en matière de surveillance. En outre, afin de stimuler le dialogue au sein des ECS concernant les procédures de surveillance prudentielle optimales pour chacune des entités soumises à la surveillance prudentielle, une règle générale veut que le coordinateur ECS au sein du MSU ne provienne pas du pays dans lequel la banque soumise à la surveillance prudentielle a son siège. Enfin, en principe, les coordinateurs ECS sont nommés pour une période de 3 à 5 ans et sont normalement soumis à une rotation régulière (sachant que tous les membres de l’ESC ne peuvent pas effectuer de rotation en même temps).
4.3. | As regards the concentration of off-site and on-site tasks in the same team, in the ECB’s experience an independent on-site inspection function combined with a regular dialogue between off-site and on-site teams enriches the quality of the ECB’s ongoing supervision. This ensures in particular that views of the JST formed on the basis of previously acquired information do not affect the findings of on-site inspections. As clarified in the ECB’s Guide to on-site inspections and internal model investigations, on-site inspections complement ongoing supervision. The ECB maintains a permanent in-depth knowledge of the credit institution by performing ongoing off-site supervision, which mainly relies on the information reported by the credit institution, and, through on-site inspections, the ECB checks, among other things, the accuracy of the information used to conduct ongoing supervision. The on-site inspection team, including the Head of Mission, acts independently of, but in cooperation with, the JST. Once the supervisory decision to carry out an inspection has been adopted, its implementation is under the sole responsibility of the Head of Mission, who is responsible for producing a report that includes the findings of the inspection team. Article 144 of the SSM Framework Regulation provides that the ECB is responsible for the establishment and composition of inspection teams with the involvement of the national competent authorities (40) (NCAs). The inspection team can be composed of ECB inspectors, supervisors employed by the NCA of the inspected legal entity’s Member State, and supervisors from other NCAs, as well as JST members or other persons authorised by the ECB. Regardless of their origin, all team members work on behalf of the ECB under the responsibility of the Head of Mission. A JST member cannot be appointed as Head of Mission. In the ECB’s experience, effective resourcing of a team which performs both on-site supervisory tasks and off-site inspections can also be difficult; what might be perceived as sufficient day-to-day resourcing could result in understaffing when parts of the team participate in an on-site inspection (41). Moreover, involving supervisors of various NCAs in on-site inspection teams has proven key in developing a common approach to on-site activities within the SSM.4.3. | En ce qui concerne la concentration des missions à distance et sur place au sein de la même équipe, il ressort de l’expérience de la BCE qu’une fonction d’inspection sur place indépendante, combinée à un dialogue régulier entre les équipes à distance et les équipes sur place, améliore la qualité de la surveillance prudentielle continue de la BCE. Cela garantit en particulier que les points de vue formés par l’ECS sur la base d’informations obtenues précédemment n’ont pas d’incidence sur les résultats des inspections sur place. Comme précisé dans le guide de la BCE relatif aux inspections sur place et aux enquêtes sur les modèles internes, les inspections sur place complètent la surveillance continue. La BCE veille à avoir en permanence une connaissance approfondie de l’établissement de crédit en exerçant une surveillance prudentielle continue à distance, laquelle repose principalement sur les informations communiquées par l’établissement de crédit, et elle vérifie, entre autres, au moyen d’inspections sur place, l’exactitude des informations utilisées pour exercer la surveillance prudentielle continue. L’équipe d’inspection sur place, y compris le chef de mission, agit à la fois indépendamment de l’ECS et en coopération avec celle-ci. Une fois que la décision prudentielle d’effectuer un contrôle a été adoptée, sa mise en œuvre relève de la seule responsabilité du chef de mission, lequel est chargé de produire un rapport comprenant les constats de l’équipe de contrôle. En vertu de l’article 144 du règlement-cadre MSU, la BCE est chargée de la constitution et de la composition des équipes d’inspection avec la participation des autorités compétentes nationales (40) (ACN). L’équipe d’inspection peut être composée de contrôleurs de la BCE, de superviseurs de l’ACN de l’État membre où est située l’entité juridique contrôlée, de superviseurs d’autres ACN ainsi que de membres de l’ECS ou d’autres personnes mandatées par la BCE. Quelle que soit leur origine, tous les membres de l’équipe travaillent pour le compte de la BCE sous la responsabilité du chef de mission. Un membre de l’ECS ne peut pas être nommé chef de mission. Selon l’expérience de la BCE, il peut également être difficile de trouver des ressources adaptées à une équipe chargée à la fois de missions de surveillance sur place et d’inspections à distance, sachant que ce qui peut être perçu comme des ressources suffisantes au quotidien peut se traduire en un manque de personnel lorsque certaines parties de l’équipe participent à une inspection sur place (41). En outre, l’implication de superviseurs originaires de différentes ACN à des équipes d’inspection sur place s’est révélée essentielle pour élaborer une approche commune des activités sur place au sein du MSU.
4.4. | AMLAR sets out the supervisory powers of AMLA (42) towards selected obliged entities under AMLA’s direct supervision, which are added to the supervisory powers that will be available to all the national AML/CFT supervisors pursuant to AMLD6 (43). AMLA will also be able to require, by way of instructions, national AML/CFT financial supervisory authorities to make use of their powers, under and in accordance with the conditions set out in national law, where AMLAR does not confer such powers on AMLA. These powers partly overlap with the powers of the ECB under Regulation (EU) No 1024/2013 and more generally with the powers of prudential supervisors under Directive 2013/36/EU, for example, the power to restrict or limit the business, operations or network of supervised entities (44), or the power to require changes in the management body of the supervised entity (45). Certain overlaps in supervisory powers exist already as regards the powers of AML/CFT supervisors under Directive (EU) 2015/849 and the implementing national legislation. This overlap in supervisory powers requires cooperation between prudential and AML/CFT supervisors, to avoid conflicts and unintended consequences, including the uncoordinated cumulation of supervisory measures addressed to the same credit institution. The ECB stands ready to cooperate with AMLA as well as with the national AML/CFT supervisors in this respect. Moreover, it is important to ensure that, prior to imposing administrative sanctions and measures on obliged entities that are subject to supervision also by other authorities, AMLA coordinates its supervisory actions with the other relevant authorities, and in particular with the relevant prudential supervisors of credit institutions where those supervisory actions would affect such institutions. In a separate opinion addressing AMLD6, the ECB therefore suggests that AMLD6 be amended to limit the undesirable effects of the potentially uncoordinated exercise of supervisory powers in relation to the same obliged entity. Having regard to the relevant provisions of AMLR1, AMLD6 and AMLAR (46), the ECB understands that this coordination requirement set out in AMLD6 would apply both to the national AML/CFT supervisors and AMLA.4.4. | Le règlement ALBC définit les pouvoirs de surveillance de l’ALBC (42) à l’égard de certaines entités assujetties relevant de la surveillance directe de celle-ci, lesquels s’ajoutent aux pouvoirs de surveillance dont disposeront toutes les autorités de surveillance LBC/FT nationales en vertu de la directive LBC6 (43). L’ALBC pourra également exiger, par voie d’instructions, que les autorités de surveillance financières LBC/FT nationales fassent usage de leurs pouvoirs, en vertu et dans le respect des conditions prévues par le droit national, lorsque le règlement ALBC ne confère pas à l’ALBC les pouvoirs en question. Ces pouvoirs se chevauchent en partie avec ceux reconnus à la BCE au titre du règlement (UE) n° 1024/2013 et, plus généralement, avec les pouvoirs reconnus aux autorités de surveillance prudentielle au titre de la directive 2013/36/UE, comme, par exemple le pouvoir de restreindre ou limiter l’activité économique, les opérations ou le réseau des entités soumises à la surveillance prudentielle (44), ou le pouvoir d’exiger des modifications au sein de l’organe de direction de l’entité soumise à la surveillance prudentielle (45). Certains chevauchements des pouvoirs de surveillance existent déjà en ce qui concerne les pouvoirs des autorités de surveillance LBC/FT au titre de la directive (UE) 2015/849 et de la législation nationale d’exécution. Ce chevauchement des pouvoirs de surveillance nécessite une coopération entre les autorités de surveillance prudentielle et les autorités de surveillance LBC/FT afin d’éviter les conflits et les conséquences involontaires, y compris le cumul non coordonné de mesures de surveillance visant un même établissement de crédit. La BCE est prête à coopérer avec l’ALBC ainsi qu’avec les autorités de surveillance LBC/FT nationales à cet égard. En outre, il importe de veiller à ce que, avant d’imposer des sanctions et des mesures administratives aux entités assujetties qui sont également soumises à la surveillance d’autres autorités, l’ALBC coordonne ses mesures de surveillance avec les autres autorités concernées, et en particulier avec les autorités de surveillance prudentielle concernées des établissements de crédit lorsque ces mesures de surveillance affecteraient lesdits établissements. Dans un avis distinct portant sur la directive LBC6, la BCE suggère, en conséquence, que ladite directive soit modifiée de manière à limiter les effets indésirables d’un exercice potentiellement non coordonné des pouvoirs de surveillance à l’égard d’une même entité assujettie. Au regard des dispositions pertinentes du règlement LBC1, de la directive LBC6 et du règlement ALBC (46), la BCE comprend que cette exigence de coordination énoncée dans la directive LBC6 s’appliquerait à la fois aux autorités de surveillance LBC/FT nationales et à l’ALBC.
4.5. | Regarding AMLA’s indirect supervisory role, the ECB welcomes the proposal to entrust AMLA with the task of indirect supervision of non-selected obliged entities, as it will contribute to supervisory convergence, and also allow AMLA to request a national financial AML/CFT supervisor to take supervisory action in exceptional circumstances. In clearly defined cases, AMLAR also allows AMLA to request the Commission to authorise a transfer of supervisory powers over a non-selected obliged entity from a national financial AML/CFT supervisor to AMLA (47). AMLA is allowed to make such a request to the Commission only if the national AML/CFT supervisor does not comply with a request by AMLA to adopt a decision addressed to an obliged entity. Although there may be cases in practice where both the national AML/CFT supervisor and AMLA agree on a transfer of supervisory powers, AMLAR does not provide for a procedure for such transfer in the absence of the aforementioned non-compliance by the national AML/CFT supervisor. In this respect, the ECB notes that both Regulation (EU) No 1024/2013 (in the case of the ECB) and Regulation (EU) No 806/2014 of the European Parliament and of the Council (48) (in the case of the Single Resolution Board) allow for supervisory powers to be taken over also upon the request of the respective national authority (49). This possibility should also be made available within the AML/CFT supervisory system for a period of up to three years. If this option is incorporated into AMLAR, the appropriate involvement of the Commission in this process would need to be analysed, taking into account, inter alia, the limits imposed by the Meroni doctrine (50).4.5. | En ce qui concerne le rôle de surveillance indirecte de l’ALBC, la BCE est favorable à la proposition visant à confier à l’ALBC la mission de surveillance indirecte des entités assujetties non sélectionnées, car cela contribuera à la convergence en matière de surveillance, et à permettre également à l’ALBC de demander à une autorité de surveillance financière LBC/FT nationale de prendre des mesures de surveillance dans des circonstances exceptionnelles. Dans des cas clairement définis, le règlement ALBC permet également à l’ALBC de demander à la Commission d’autoriser un transfert des pouvoirs de surveillance à l’égard d’une entité assujettie non sélectionnée d’une autorité de surveillance LBC/FT nationale à l’ALBC (47). L’ALBC n’est autorisée à adresser une telle demande à la Commission que si l’autorité de surveillance LBC/FT nationale ne se conforme pas à une demande de l’ALBC d’adopter une décision adressée à une entité assujettie. Bien qu’il puisse exister, dans la pratique, des cas dans lesquels tant l’autorité de surveillance LBC/FT nationale que l’ALBC conviennent d’un transfert de pouvoirs de surveillance, le règlement ALBC ne prévoit pas de procédure pour ce transfert en dehors du cas de non-conformité susmentionné de la part de l’autorité de surveillance LBC/FT nationale. À cet égard, la BCE note que règlement (UE) n° 1024/2013 (dans le cas de la BCE) et le règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil (48) (dans le cas du Conseil de résolution unique) permettent tous les deux une transmission des pouvoirs de surveillance également à la demande de l’autorité nationale concernée (49). Cette possibilité devrait également exister dans le cadre du système de surveillance LBC/FT pour une période maximale de trois ans. Dans les cas où cette option serait intégrée au règlement ALBC, il conviendrait d’analyser quel serait le niveau d’implication adéquat de la Commission dans ce processus, en tenant compte, entre autres, des limites imposées par la doctrine Meroni (50).
4.6. | The ECB welcomes the wide range of powers and tools envisaged for AMLA to discharge its oversight function and ensure high supervisory standards across the Union. The ECB notes that AMLA’s oversight toolkit in the area of information gathering regarding non-selected obliged entities does not include some of the tools available to the ECB with respect to gathering information concerning LSIs.4.6. | La BCE est favorable au large éventail de pouvoirs et d’outils envisagé pour permettre à l’ALBC de s’acquitter de sa fonction de surveillance et de garantir des normes de surveillance élevées dans l’ensemble de l’Union. La BCE note que la boîte à outils de surveillance de l’ALBC en matière de collecte d’informations concernant les entités assujetties non sélectionnées ne comprend pas certains des outils dont dispose la BCE en matière de collecte d’informations concernant les établissements moins importants.
4.7. | It is the ECB’s experience that effective oversight requires a balance between fostering supervisory convergence and institution-specific oversight. The latter is a powerful tool to assess the effectiveness of the supervisory approaches in place in the different Member States and to allow the indirect supervisor to intervene in a timely manner when needed. The ECB notes that, under AMLAR, financial supervisors are required to provide information on non-selected obliged entities to AMLA in only a very limited number of cases (51).4.7. | Selon l’expérience de la BCE, une surveillance efficace exige un équilibre entre la promotion de la convergence en matière de surveillance et la surveillance spécifique à chaque établissement. Cette dernière est un outil puissant pour évaluer l’efficacité des approches en place en matière de surveillance dans les différents États membres et pour permettre à l’autorité de surveillance indirecte d’intervenir en temps utile, le cas échéant. La BCE note que, en vertu du règlement ALBC, les autorités de surveillance financières ne sont tenues de fournir à l’ALBC des informations sur les entités assujetties non sélectionnées que dans un nombre très limité de cas (51).
4.8. | The ECB would like to share its experience with the LSI oversight set-up within the SSM. The framework establishes the possibility for the ECB to create categories of LSIs based on their riskiness and impact, and to require different levels of information from the NCAs (e.g. ex-ante notifications for high priority LSIs only, while all LSIs are within the scope of the annual ex-post reporting and the notification of financial deteriorations). This approach allows the oversight function to be proportionate and focus resources on the most critical cases. The annual reporting of a minimum set of information on all LSIs is also useful for discharging oversight responsibilities (e.g. for horizontal reviews, assessing institution-specific situations or having an informed dialogue with NCAs). In addition, the ECB has also participated in several on-site inspections concerning LSIs, to further support the exercise of its oversight function.4.8. | La BCE souhaite partager son expérience dans la configuration de la surveillance des établissements moins importants au sein du MSU. Le cadre prévoit la possibilité pour la BCE de créer des catégories d’établissements moins importants en fonction de leur niveau de risque et de leur impact, et d’exiger des ACN différents niveaux d’information (par exemple, des notifications ex ante uniquement pour les établissements moins importants hautement prioritaires, tandis que tous les établissements moins importants entrent dans le champ d’application de la déclaration annuelle ex post et de la notification de la détérioration de la situation financière). Cette approche permet à la fonction de surveillance d’être proportionnée et de concentrer les ressources sur les cas les plus importants. La déclaration annuelle d’un ensemble minimum d’informations concernant tous les établissements moins importants est également utile dans l’exécution des responsabilités en matière de surveillance (par exemple, pour effectuer les examens horizontaux, évaluer des situations spécifiques à un établissement ou avoir un dialogue éclairé avec les ACN). En outre, la BCE a également participé à plusieurs inspections sur place concernant les établissements moins importants, afin de renforcer l’exercice de sa fonction de surveillance.
4.9. | Under AMLAR (52), financial supervisors are required to notify AMLA if the situation of any non-selected obliged entity deteriorates rapidly and significantly. As these criteria are relatively narrow and cumulative, a situation of a non-selected obliged entity deteriorating significantly, but not rapidly, or an urgent situation requiring immediate attention but without a rapid and significant deterioration (for example, where substantial long term breaches are identified) would not result in such a notification to AMLA.4.9. | En vertu du règlement ALBC (52), les superviseurs financiers sont tenus de signaler à l’ALBC toute dégradation rapide et significative de la situation d’une entité assujettie non sélectionnée. Étant donné que ces critères sont relativement stricts et sont cumulatifs, dans le cas où la situation d’une entité assujettie non sélectionnée se détériorerait de manière significative, mais non rapidement, ou dans le cas où une situation urgente nécessiterait une attention immédiate, sans pour autant donner lieu à une détérioration rapide et significative (par exemple, lorsque des violations substantielles à long terme sont constatées), une telle notification à l’ALBC ne serait pas justifiée.
4.10. | The Administrative Board of Review of AMLA has been designed in AMLAR (53) similarly to the Administrative Board of Review under Regulation (EU) No 1024/2013. The ECB notes that beside this model, there are also other possible approaches, such as the model used within the EBA, ESMA, EIOPA and the Single Resolution Board where the appeal bodies, inter alia, adopt decisions that are binding for the respective bodies that subsequently adopt the final reviewed decisions. The design of the solution most appropriate for AMLA could therefore benefit from comparing the experiences gathered from the functioning of all the models.4.10. | La commission administrative de réexamen de l’ALBC a été établie par le règlement ALBC (53) de manière similaire à la commission administrative de réexamen prévue par le règlement (UE) n° 1024/2013. La BCE note que, en dehors de ce modèle, il existe d’autres approches possibles, telles que le modèle utilisé au sein de l’ABE, de l’AEMF, de l’AEAPP et du Conseil de résolution unique, dont les organes de recours, entre autres, adoptent des décisions contraignantes à l’égard des organes respectifs, lesquels adoptent ensuite les décisions finales révisées. Une comparaison des expériences tirées du fonctionnement de tous les modèles pourrait s’avérer utile dans la conception de la solution convenant le mieux pour l’ALBC.
4.11. | Where AMLA’s supervisory intervention will include instructions or requests to national authorities, the differences in their respective powers and obligations under the national legal frameworks stemming, inter alia, from national administrative laws, may constitute important factors to be considered. In such situations AMLA would benefit from the assistance of the national authorities in analysing the effects and limitations of such instructions, including potential non-contractual liability of the authorities involved in taking the supervisory action. The ECB understands that such assistance would be captured by the general cooperation provisions contained in AMLAR (54).4.11. | En cas d’intervention de l’ALBC en matière de surveillance incluant des instructions ou des demandes adressées aux autorités nationales, les différences quant à leurs pouvoirs et obligations respectifs en vertu des cadres juridiques nationaux découlant, entre autres, des législations administratives nationales peuvent constituer des facteurs importants à prendre en considération. Dans de telles situations, l’ALBC pourrait tirer profit de l’aide des autorités nationales dans l’analyse des effets et des limites de ces instructions, y compris ce qui concerne l’éventuelle responsabilité non contractuelle des autorités impliquées dans l’adoption de la mesure de surveillance. La BCE comprend que cette aide serait couverte par les dispositions générales relatives à la coopération prévues dans le règlement ALBC (54).
5.   Governance structure of AMLA and continuity arrangements5.   Structure de gouvernance de l’ALBC et mécanismes de continuité
5.1. | The General Board of AMLA will have two compositions – the supervisory and the FIU composition (55). The General Board in supervisory composition is required to admit, as an observer, also a representative of the ECB nominated by the ECB Supervisory Board and a representative of each of the European Supervisory Authorities, where matters within the scope of their respective mandates are discussed.5.1. | Le conseil général de l’ALBC aura deux compositions : la composition « surveillance » et la composition « CRF » (55). Dans sa composition « surveillance », le conseil général doit également comprendre, en tant qu’observateurs, un représentant de la BCE désigné par le conseil de surveillance prudentielle de celle-ci et un représentant de chacune des autorités européennes de surveillance en tant qu’observateurs, lorsque des questions relevant de leurs mandats respectifs sont abordées.
5.2. | The ECB welcomes this provision, as it will facilitate the necessary interaction between AML/CFT and prudential regulation and supervision. At present, the ECB contributes, from the prudential supervisory perspective, to the work of the AML/CFT Standing Committee within the EBA (56). The ECB understands that its observer role in AMLA will, as a practical matter, replace its existing observer role in the AML/CFT Standing Committee, as the latter committee will cease to exist (57). In this connection, AMLAR (58) should be amended so that it refers to a ‘representative of the ECB’, rather than a ‘representative nominated by the Supervisory Board of the ECB’. The ECB acknowledges that the wording used in this provision is based on the wording already used in Regulation (EU) No 1093/2010 (59). However, the involvement of specific ECB bodies in the process of nominating ECB representatives is a matter of the powers of those bodies determined in particular by the Treaties, the Statute of the ESCB and of the ECB and Regulation (EU) No 1024/2013, and thus a matter of the ECB’s internal organisation. It does not appear appropriate for AMLAR to interfere in the internal organisation of the ECB by determining which ECB body should be responsible for the nomination of its representative.5.2. | La BCE accueille favorablement cette disposition, étant donné qu’elle favorisera l’interaction nécessaire entre, d’une part, l’activité LBC/FT et, d’autre part, la réglementation et la surveillance prudentielles. Actuellement, la BCE contribue, sur le plan de la surveillance prudentielle, aux travaux du comité permanent LBC/FT au sein de l’ABE (56). La BCE comprend que son rôle d’observateur au sein de l’ALBC se substituera, en pratique, à son rôle d’observateur au sein du comité permanent LBC/FT étant donné que ce dernier va disparaître (57). À cet égard, il convient de modifier le règlement ALBC (58) de manière à ce qu’il fasse référence à un « représentant de la BCE » plutôt qu’à un « représentant désigné par le conseil de surveillance prudentielle de la Banque centrale européenne ». La BCE relève que la formulation utilisée dans cette disposition repose sur celle déjà utilisée dans le règlement (UE) n° 1093/2010 (59). Toutefois, la participation d’organes spécifiques de la BCE au processus de désignation des représentants de celle-ci relève des compétences desdits organes, lesquelles sont déterminées, notamment, par les traités, les statuts du SEBC et de la BCE, ainsi que par le règlement (UE) n° 1024/2013, et relèvent donc de l’organisation interne de la BCE. Il ne semble pas adéquat que le règlement ALBC intervienne dans l’organisation interne de la BCE en déterminant lequel de ses organes devrait être chargé de nommer son représentant.
5.3. | The ECB further welcomes the fact that AMLA’s General Board in FIU composition will include also the European Anti-Fraud Office, Europol, Eurojust and the European Public Prosecutor’s Office, and that AMLAR includes a requirement for AMLA to cooperate with these Union bodies (60). The enhanced cooperation between FIUs and Union bodies with mandates related to criminal law, which AMLA is designed to bring about, is an important step forward for combating organised crime in particular. | Where the ECB recommends that the proposed regulation is amended, specific drafting proposals are set out in a separate technical working document accompanied by an explanatory text to this effect. The technical working document is available in English on EUR-Lex.5.3. | La BCE est par ailleurs favorable au fait que le conseil général de l’ALBC, dans sa composition « CRF », comprenne également l’Office européen de lutte antifraude, Europol, Eurojust et le Parquet européen, et que le règlement ALBC prévoie l’obligation pour l’ALBC de coopérer avec ces organes de l’Union (60). Le renforcement de la coopération entre les CRF et les organes de l’Union dotés de mandats en matière de droit pénal, que l’ALBC a pour but de réaliser, constitue une avancée importante, particulièrement dans la lutte contre la criminalité organisée. | Lorsque la BCE recommande d’apporter une modification au règlement proposé, des suggestions de rédaction particulières, accompagnées d’un texte explicatif, sont présentées dans un document de travail technique distinct. Le document de travail technique peut être consulté en anglais sur le site internet EUR-Lex.
Done at Frankfurt am Main, 16 February 2022.Fait à Francfort-sur-le-Main, le 16 février 2022.
The President of the ECBLa présidente de la BCE
Christine LAGARDEChristine LAGARDE
(1)  COM(2021) 421 final.(1)  COM(2021) 421 final.
(2)  COM(2021) 420 final.(2)  COM(2021) 420 final.
(3)  COM(2021) 423 final.(3)  COM(2021) 423 final.
(4)  COM(2021) 422 final.(4)  COM(2021) 422 final.
(5)  See Opinion CON/2005/2 of the European Central Bank of 4 February 2005 at the request of the Council of the European Union on a proposal for a directive of the European Parliament and of the Council on the prevention of the use of the financial system for the purpose of money laundering, including terrorist financing (OJ C 40, 17.2.2005, p. 9), Opinion CON/2013/32 of the European Central Bank of 17 May 2013 on a proposal for a directive on the prevention of the use of the financial system for the purpose of money laundering and terrorist financing and on a proposal for a regulation on information accompanying transfers of funds (OJ C 166, 12.6.2013, p. 2), Opinion CON/2016/49 of the European Central Bank of 12 October 2016 on a proposal for a directive of the European Parliament and of the Council amending Directive (EU) 2015/849 on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing and amending Directive 2009/101/EC (OJ C 459, 9.12.2016, p. 3) and Opinion CON/2018/55 of the European Central Bank of 7 December 2018 on an amended proposal for a regulation of the European Parliament and of the Council amending Regulation (EU) No 1093/2010 establishing a European Supervisory Authority (European Banking Authority) and related legal acts (OJ C 37, 30.1.2019, p. 1). All ECB opinions are available on EUR-Lex.(5)  Voir l’avis CON/2005/2 de la Banque centrale européenne du 4 février 2005 sollicité par le Conseil de l’Union européenne sur une proposition de directive du Parlement européen et du Conseil relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux, y compris le financement du terrorisme (JO C 40 du 17.2.2005, p. 9), l’avis CON/2013/32 de la Banque centrale européenne du 17 mai 2013 sur une proposition de directive relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et sur une proposition de règlement relatif aux informations accompagnant les virements de fonds (JO C 166 du 12.6.2013, p. 2), l’avis CON/2016/49 de la Banque centrale européenne du 12 octobre 2016 sur une proposition de directive du Parlement européen et du Conseil modifiant la directive (UE) 2015/849 relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme et modifiant la directive 2009/101/CE (JO C 459 du 9.12.2016, p. 3) et l’avis CON/2018/55 de la Banque centrale européenne du 7 décembre 2018 sur une proposition modifiée de règlement du Parlement européen et du Conseil modifiant le règlement (UE) n° 1093/2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne) et les actes juridiques connexes (JO C 37, du 30.1.2019, p. 1). Tous les avis de la BCE sont publiés sur EUR-Lex.
(6)  See paragraph 1.1 of ECB Opinion CON/2018/55.(6)  Voir le point 1.1 de l’avis de la BCE CON/2018/55.
(7)  See Article 117(5) of Directive 2013/36/EU of the European Parliament and of the Council of 26 June 2013 on access to the activity of credit institutions and the prudential supervision of credit institutions and investment firms, amending Directive 2002/87/EC and repealing Directives 2006/48/EC and 2006/49/EC (OJ L 176, 27.6.2013, p. 338).(7)  Voir l’article 117, paragraphe 5, de la directive 2013/36/UE du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant l’accès à l’activité des établissements de crédit et la surveillance prudentielle des établissements de créditet des entreprises d’investissement, modifiant la directive 2002/87/CE et abrogeant les directives 2006/48/CE et 2006/49/CE (JO L 176 du 27.6.2013, p. 338).
(8)  See Articles 12 and 13 of AMLAR.(8)  Voir les articles 12 et 13 du règlement ALBC.
(9)  Council Regulation (EU) No 1024/2013 of 15 October 2013 conferring specific tasks on the European Central Bank concerning policies relating to the prudential supervision of credit institutions (OJ L 287, 29.10.2013, p. 63).(9)  Règlement (UE) n° 1024/2013 du Conseil du 15 octobre 2013 confiant à la Banque centrale européenne des missions spécifiques ayant trait aux politiques en matière de surveillance prudentielle des établissements de crédit (JO L 287 du 29.10.2013, p. 63).
(10)  As defined in point (16) of Article 2 of Regulation (EU) No 468/2014 of the European Central Bank of 16 April 2014 establishing the framework for cooperation within the Single Supervisory Mechanism between the European Central Bank and national competent authorities and with national designated authorities (SSM Framework Regulation) (ECB/2014/17) (OJ L 141, 14.5.2014, p. 1).(10)  Tels que définies au point 16) de l’article 2 du règlement (UE) n° 468/2014 de la Banque centrale européenne du 16 avril 2014 établissant le cadre de la coopération au sein du mécanisme de surveillance unique entre la Banque centrale européenne, les autorités compétentes nationales et les autorités désignées nationales (le « règlement-cadre MSU ») (JO L 141 du 14.5.2014, p. 1).
(11)  As defined in point (3) of Article 2 of the SSM Framework Regulation.(11)  Telles que définies au point 3 de l’article 2 du règlement-cadre MSU.
(12)  As defined in point (7) of Article 2 of the SSM Framework Regulation.(12)  Telles que définies au point 7 de l’article 2 du règlement-cadre MSU.
(13)  See Article 6(4) of Regulation (EU) No 1024/2013.(13)  Voir l’article 6, paragraphe 4, du règlement (UE) n° 1024/2013.
(14)  Directive (EU) 2018/843 of the European Parliament and of the Council of 30 May 2018 amending Directive (EU) 2015/849 on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing, and amending Directives 2009/138/EC and 2013/36/EU (OJ L 156, 19.6.2018, p. 43).(14)  Directive (UE) 2018/843 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 modifiant la directive (UE) 2015/849 relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme ainsi que les directives 2009/138/CE et 2013/36/UE (JO L 156 du 19.06.2018, p. 43).
(15)  See Article 88 of AMLAR.(15)  Voir l’article 88 du règlement ALBC.
(16)  See Article 78 of AMLAR.(16)  Voir l’article 78 du règlement ALBC.
(17)  See Article 2 of AMLAR.(17)  Voir l’article 2 du règlement ALBC.
(18)  See Article 78(1) of AMLAR.(18)  Voir l’article 78, paragraphe 1, du règlement ALBC.
(19)  See Article 3(1) of Regulation (EU) No 1024/2013.(19)  Voir l’article 3, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 1024/2013.
(20)  See Article 117(5) of Directive 2013/36/EU.(20)  Voir l’article 117, paragraphe 5, de la directive 2013/36/UE.
(21)  See Article 11 and Article 78(3) of AMLAR.(21)  Voir également l’article 11, paragraphe 3, et l’article 78, paragraphe 3, du règlement ALBC.
(22)  See Article 9a of Regulation (EU) No 1093/2010 of the European Parliament and of the Council of 24 November 2010 establishing a European Supervisory Authority (European Banking Authority), amending Decision No 716/2009/EC and repealing Commission Decision 2009/78/EC (OJ L 331, 15.12.2010, p. 12).(22)  Voir l’article 9 bis règlement (UE) n° 1093/2020 du Parlement européen et du Conseil du 24 novembre 2010 instituant une Autorité européenne de surveillance (Autorité bancaire européenne), modifiant la décision no 716/2009/CE et abrogeant la décision 2009/78/CE de la Commission (JO L 331 du 15.12.2010, p. 12).
(23)  See Article 9a(3) of Regulation (EU) No 1093/2010.(23)  Voir article 9 bis, paragraphe 3, du règlement (UE) n° 1093/2010.
(24)  See Article 11(1), which only refers to financial AML/CFT supervisors, and Article 11(4) of AMLAR.(24)  Voir l’article 11, paragraphe 1, qui fait référence uniquement aux autorités de surveillance LBC/FT, et l’article 11, paragraphe 4, du règlement ALBC.
(25)  See Article 11(4) of AMLAR.(25)  Voir l’article 11, paragraphe 4, du règlement ALBC.
(26)  See Article 11(2) of AMLAR.(26)  Voir l’article 11, paragraphe 2, du règlement ALBC.
(27)  See Article 11(2)(d) of AMLAR.(27)  Voir l’article 11, paragraphe 2, point d), du règlement ALBC.
(28)  See Article 117(5) of Directive 2013/36/EU.(28)  Voir l’article 117, paragraphe 5, de la directive 2013/36/UE.
(29)  See Article 48(1) of AMLD6.(29)  Voir l’article 48, paragraphe 1, de la directive LBCD6.
(30)  See Article 78(2) of AMLAR.(30)  Voir l’article 78, paragraphe 2), du règlement ALBC.
(31)  See the Multilateral agreement on the practical modalities for exchange of information pursuant to Article 57a(2) of Directive (EU) 2015/849.(31)  Voir l’accord multilatéral sur les modalités pratiques de l’échange d’informations conformément à l’article 57 bis, paragraphe 2, de la directive (UE) 2015/849.
(32)  Directive (EU) 2015/849 of the European Parliament and of the Council of 20 May 2015 on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing, amending Regulation (EU) No 648/2012 of the European Parliament and of the Council, and repealing Directive 2005/60/EC of the European Parliament and of the Council and Commission Directive 2006/70/EC (OJ L 141, 5.6.2015, p. 73).(32)  Directive (UE) 2015/849 du Parlement européen et du Conseil du 20 mai 2015 relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme, modifiant le règlement (UE) n° 648/2012 du Parlement européen et du Conseil et abrogeant la directive 2005/60/CE du Parlement européen et du Conseil et la directive 2006/70/CE de la Commission (JO L 141 du 5.6.2015, p. 73).
(33)  See Article 78(3) of AMLAR.(33)  Voir l’article 78, paragraphe 3, du règlement ALBC.
(34)  See Articles 33 to 37 of AMLAR.(34)  Voir les articles 33 à 37 du règlement ALBC.
(35)  See Article 75 of AMLAR.(35)  Voir l’article 75 du règlement ALBC.
(36)  See Article 77(1) of AMLAR.(36)  Voir l’article 77, paragraphe 1, du règlement ALBC.
(37)  See Article 77(2) of AMLAR.(37)  Voir l’article 77, paragraphe 2, du règlement ALBC.
(38)  See Article 15 of AMLAR.(38)  Voir l’article 15 du règlement ALBC.
(39)  See Article 15(2) of AMLAR.(39)  Voir l’article 15, paragraphe 2, du règlement ALBC.
(40)  The term ‘national competent authority’ is defined in point (2) of Article 2 of Regulation (EU) No 1024/2013.(40)  Le terme « autorité compétente nationale » est défini à l’article 2, paragraphe 2, du règlement (UE) n° 1024/2013.
(41)  In the context of the SSM, on-site supervision (i.e. inspections) is a specific function which operates through dedicated structures at the ECB and NCAs, including ad hoc ‘missions’ for each inspection, with staff requiring specific skills and availability (long periods far from the office/home). To provide an order of magnitude, for significant institutions, the SSM as a whole dedicates to this specific on-site function around 40 % of the full-time equivalent assigned to off-site supervision (through the JSTs).(41)  Dans le cadre du MSU, la surveillance sur place (c’est-à-dire les inspections) consiste en une fonction spécifique exercée au moyen de structures spécialisées au sein de la BCE et des ACN, y compris sous la forme de « missions » ad hoc pour chaque inspection, avec un personnel nécessitant des compétences et une disponibilité spécifiques (longues périodes loin du bureau/domicile). Pour fournir un ordre de grandeur, pour les établissements importants, l’ensemble du MSU consacre à cette fonction spécifique sur place environ 40 % des équivalents temps plein affectés à la surveillance à distance (par l’intermédiaire des ECS).
(42)  See Article 20 of AMLAR.(42)  Voir l’article 20 du règlement ALBC.
(43)  See Article 41 of AMLD6.(43)  Voir l’article 41 de la directive LBC6.
(44)  See Article 20(2)(d) of AMLAR.(44)  Voir l’article 20, paragraphe 2, point d), du règlement ALBC.
(45)  See Article 41(1)(f) of AMLD6.(45)  Voir l’article 41, paragraphe 1, point f), de la directive LBC6.
(46)  See in particular Article 20(3) of AMLAR which provides that AMLA also has the powers and obligations which supervisory authorities have under the relevant Union law.(46)  Voir en particulier l’article 20, paragraphe 3, du règlement ALBC, qui dispose que l’ALBC est investie de l’ensemble des pouvoirs et soumise à l’ensemble des obligations qui incombent aux autorités de surveillance en vertu des dispositions pertinentes du droit de l’Union.
(47)  See Article 30 of AMLAR.(47)  Voir l’article 30 du règlement ALBC.
(48)  Regulation (EU) No 806/2014 of the European Parliament and of the Council of 15 July 2014 establishing uniform rules and a uniform procedure for the resolution of credit institutions and certain investment firms in the framework of a Single Resolution Mechanism and a Single Resolution Fund and amending Regulation (EU) No 1093/2010 (OJ L 225, 30.7.2014, p. 1).(48)  Règlement (UE) n° 806/2014 du Parlement européen et du Conseil du 15 juillet 2014 établissant des règles et une procédure uniformes pour la résolution des établissements de crédit et de certaines entreprises d’investissement dans le cadre d’un mécanisme de résolution unique et d’un Fonds de résolution bancaire unique, et modifiant le règlement (UE) n° 1093/2010 (JO L 225 du 30.07.2014, p. 1).
(49)  See Article 6(5)(b) of Regulation (EU) No 1024/2013 and Article 7(4)(b) of Regulation (EU) No 806/2014.(49)  Voir l’article 6, paragraphe 5, point b), du règlement (UE) n° 1024/2013, et l’article 7, paragraphe 4, point b), du règlement (UE) n° 806/2014.
(50)  Judgment of the Court of Justice of 13 June 1958, Meroni v High Authority, C-9/56, ECLI:EU:C:1958:7; judgment of the Court of Justice of 14 May 1981, Romano, C-98/80, ECLI:EU:C:1981:104; judgment of the Court of Justice of 12 July 2005, Alliance for Natural Health and Others, C-154/04 and C-155/04, ECLI:EU:C:2005:449; and judgment of the Court of Justice of 22 January 2014, United Kingdom v Parliament and Council, C-270/12, ECLI:EU:C:2014:18.(50)  Arrêt du 13 juin 1958, Meroni/Haute Autorité, C-9/56, ECLI:EU:C:1958:7 ; arrêt du 14 mai 1981, Romano, C-98/80, ECLI:EU:C:1981:104 ; arrêt du 12 juillet 2005, Alliance for Natural Health e.a., C-154/04 et C-155/04, ECLI:EU:C:2005:449 ; et arrêt du 22 janvier 2014, Royaume-Uni/Parlement et Conseil, C-270/12, ECLI:EU:C:2014:18.
(51)  See Articles 29 and 30 of AMLAR.(51)  Voir les articles 29 et 30 du règlement ALBC.
(52)  See Article 30(1) of AMLAR.(52)  Voir l’article 30, paragraphe 1, du règlement ALBC.
(53)  See Articles 60 to 63 of AMLAR.(53)  Voir les articles 60 à 63 du règlement ALBC.
(54)  See Article 7(2) for all situations, and Article 14(2) for supervision of selected obliged entities.(54)  Voir l’article 7, paragraphe 2, pour toutes les situations, et l’article 14, paragraphe 2, pour la surveillance des entités assujetties sélectionnées.
(55)  See Article 46 of AMLAR.(55)  Voir l’article 46 du règlement ALBC.
(56)  See Article 9a(7) of Regulation (EU) No 1093/2010.(56)  Voir article 9 bis, paragraphe 7, du règlement (UE) n° 1093/2010.
(57)  See Article 86 of AMLAR (repealing Articles 9a, 9b and several other provisions of Regulation (EU) No 1093/2010).(57)  Voir l’article 86 du règlement ALBC [abrogeant les articles 9 bis et 9 ter ainsi que plusieurs autres dispositions du règlement (UE) n° 1093/2010].
(58)  See Article 46(4) of AMLAR.(58)  Voir l’article 46, paragraphe 4, du règlement ALBC.
(59)  See Article 9a(8) of Regulation (EU) No 1093/2010.(59)  Voir article 9 bis, paragraphe 8, du règlement (UE) n° 1093/2010.
(60)  See Article 80 of AMLAR.(60)  Voir l’article 80 du règlement ALBC.