Reconnaissance des décisions en matière pénale: renforcer la confiance mutuelle

La reconnaissance mutuelle des décisions en matière pénale entre les États membres est le fondement de l'espace judiciaire européen. En pratique, la Commission constate que les États sont encore réticents à reconnaître les décisions pénales issues d'un autre État membre de l'Union. La présente communication appelle au renforcement de la confiance mutuelle, une nécessité absolue afin de réaliser l'espace judiciaire européen.

ACTE

Communication de la Commission au Parlement européen: Communication sur la reconnaissance mutuelle des décisions de justice en matière pénale et le renforcement de la confiance mutuelle entre les États membres [COM (2005) 195 final - Non publié au Journal officiel]

SYNTHÈSE

La Commission se penche sur les aspects non encore mis en œuvre concernant la reconnaissance mutuelle. Elle redessine les priorités des années à venir qui s'intègrent dans le programme de La Haye et analyse les progrès réalisés.

La phase préalable au procès

La collecte des preuves est une phase importante avant l'ouverture d'un procès. Les preuves permettent de déterminer le coupable d'une infraction ou peuvent, au contraire, confirmer l'innocence d'une personne. La Commission fait dans la présente communication le point sur plusieurs aspects de la phase préalable au procès, à savoir:

La reconnaissance mutuelle des décisions définitives

La reconnaissance d'une décision définitive issue d'un État membre implique un tissus de conséquences dans les autres États membres de l'Union. La Commission examine dans la présente communication plusieurs aspects fondamentaux importants pour une reconnaissance mutuelle effective, à savoir:

Le renforcement de la confiance mutuelle

La Commission souligne que la confiance mutuelle est la clef du bon fonctionnement de la reconnaissance mutuelle. Ceci comprend des actions législatives assurant un niveau élevé de protection des droits des personnes dans l'UE et des mesures pratiques envers les professionnels de la justice renforçant le sentiment d'une « culture judiciaire commune ». La Commission vise à renforcer la confiance mutuelle entre États membres aussi bien par des mesures législatives que par des mesures d'accompagnement pratiques.

En ce qui concerne le renforcement de la confiance mutuelle par les mesures législatives, la Commission souhaite harmoniser certaines dispositions législatives pénales. Elle vise notamment l'harmonisation du droit pénal procédural au niveau communautaire pour que les décisions de justice, objet de la reconnaissance mutuelle répondent à des standards élevés en termes de garantie des droits des personnes, tels que la présomption d'innocence, l'encadrement des décisions in absentia, les règles minimales pour le recueil de la preuve, etc. La réflexion sur les mesures de rapprochement des législations en ce qui concerne le droit pénal matériel (définition de la responsabilité, des infractions et des peines correspondantes) est à poursuivre.

En ce qui concerne le renforcement de la confiance mutuelle par des mesures d'accompagnement pratiques, la Commission souhaite renforcer les mécanismes d'évaluation pour apprécier effectivement les besoins concrets de la justice, notamment pour identifier quels sont les obstacles potentiels, préalablement à l'adoption de nouveaux instruments. Elle souhaite également évaluer les conditions pratiques spécifiques à la mise en œuvre des instruments adoptés par l'UE, en particulier la meilleure pratique (« best practice ») et notamment la façon dont ils répondent aux besoins précités. Il s'avère particulièrement important d'améliorer la compréhension mutuelle entre les autorités judiciaires, et à cette fin, la Commission préconise la poursuite de la mise en réseau des professionnels de la justice tels que le réseau européen des Cours de cassation ou le réseau des Conseils supérieurs de la magistrature. De plus, la Commission juge cruciale le développement de la formation judiciaire: celle-ci, dans le respect de la compétence des États membres, doit donner toute sa place à la dimension européenne et internationale de la fonction judiciaire, ce qui doit se refléter pleinement dans le cursus de formation.

En annexe, la communication contient un document de travail de la Commission qui reprend sous forme de tableaux les différents objectifs, la méthode d'application et un calendrier des mesures envisagées.

See also

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Dernière modification le: 28.10.2005