Droits des victimes de la criminalité (proposition)

La Commission propose des normes minimales applicables aux victimes de la criminalité. La proposition de directive vise à garantir que les besoins spécifiques des victimes soient pris en compte lors de la procédure pénale, quelque soit la nature de l’infraction ou le lieu de sa commission dans l’Union européenne (UE).

PROPOSITION

Proposition de directive du Parlement européen et du Conseil établissant des normes minimales concernant les droits, le soutien et la protection des victimes de la criminalité [COM(2011) 275 final – Non publié au Journal officiel].

SYNTHÈSE

La Commission propose une directive visant à garantir aux victimes * de la criminalité un même niveau de protection, de soutien et d’accès à la justice dans tous les pays de l’Union européenne (UE). Elle remplacera la décision-cadre 2001/220/JAI relative au statut des victimes dans le cadre de procédures pénales et fait partie d’un ensemble de mesures visant à renforcer les droits des victimes.

La directive reconnaîtra le statut de victime non seulement aux personnes ayant subi un préjudice du fait d’une infraction pénale, mais également à certains membres de la famille * si la personne décède suite à l’infraction.

Information et soutien des victimes

Afin qu’elles puissent faire valoir leurs droits, les victimes doivent recevoir suffisamment d’informations sous une forme compréhensible. Elles doivent également avoir accès à des services d’assistance psychologique et pratique. La proposition vise à leur garantir:

Participation des victimes à la procédure pénale

Les victimes ont un intérêt légitime à ce que justice soit rendue. Par ailleurs, elles doivent pouvoir participer à la procédure pénale qui les concerne. À cette fin, la proposition de la Commission prévoit un certain nombre de droits qui doivent leur être assurés:

Protection des victimes et reconnaissance de leur vulnérabilité

La Commission propose que des mesures soient mises en place pour protéger les victimes et leurs familles contre d’éventuelles représailles ou intimidations de la part de l’auteur de l’infraction. Les autorités veilleront ainsi à réduire les contacts avec ce dernier, en particulier dans les locaux où la procédure se déroule.

Durant l’enquête, les victimes seront auditionnées rapidement et pas plus de fois qu’il n’est nécessaire. Si elles le souhaitent, elles pourront être accompagnées par un représentant légal ou une personne de leur choix. Leur vie privée ainsi que celle de leur famille doit être protégée.

La proposition de directive reconnaît que certaines personnes courent un risque particulièrement élevé de souffrir à nouveau dans le cadre de la procédure judiciaire. Ces victimes vulnérables se voient accorder, après évaluation des besoins individuels, certains droits et services supplémentaires. Les enfants, les personnes handicapées, les victimes de violences sexuelles ou de la traite des êtres humains sont considérés par la proposition comme des victimes vulnérables.

Afin qu’ils soient mieux à même de répondre aux besoins des victimes, il est important de garantir que les professionnels de la justice, les fonctionnaires de police et les membres des services d’aide aux victimes reçoivent une formation adéquate.

Termes clés de l’acte

Références

Proposition

Journal officiel

Procédure

COM(2011) 275

-

2011/129/COD

ACTES LIÉS

Proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relatif à la reconnaissance mutuelle des mesures de protection en matière civile [COM(2011) 276 final – Non publié au Journal officiel]. Le règlement proposé vise à ce que toute mesure de protection émise par un État membre soit facilement reconnue dans le reste de l’UE sans autre formalité qu’un certificat standardisé et multilingue. Procédure de codécision (2011/0130/COD)

Communication de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, du 18 mai 2011, intitulée «Renforcer les droits des victimes dans l'Union européenne» [COM(2011) 274 final – Non publié au Journal officiel].

Dernière modification le: 11.07.2011