Pêche: pêcheries et réduction de la pauvreté

1) OBJECTIF

Élaborer les orientations et lignes directrices pour la politique communautaire relative à la pêche et les pays en développement.

2) ACTE

Communication de la Commission, du 8 novembre 2000, au Conseil et au Parlement européen "Pêcheries et réduction de la pauvreté" [COM(2000) 724 final - Non publié au Journal officiel].

3) SYNTHÈSE

La pêche et les pays en développement Les activités liées à la pêche et à l'aquaculture sont très importantes pour les pays en développement pour plusieurs raisons. La pêche est une source importante d'emploi, de nutrition, de sécurité alimentaire et de revenu pour ces pays qui exportent les produits aux pays développés, notamment à l'Union européenne. Le secteur de la pêche a un rôle considérable à jouer dans la lutte contre la pauvreté, l'objectif principal de la politique de développement de la Communauté européenne. Vu que la pêche est une activité qui touche plusieurs politiques (développement, commerce, etc.), la Communauté doit assurer la cohérence entre les activités liées à la pêche dans tous les domaines. Une complémentarité accrue entre les politiques de la Communauté européenne et celles des États membres est aussi essentielle.

La pêche en tant que commerce international Le commerce des produits de la pêche et de l'aquaculture est le plus internationalisé de tout le commerce des produits alimentaires. De ce fait, la durabilité des ressources halieutiques des pays en développement concerne aussi bien les pays développés que les pays en développement et notamment l'Union européenne. 50 à 60% des captures mondiales, dont une partie d'entre elles est réalisée par les pêcheurs européens grâce aux accords de pêche, sont réalisés dans les eaux sous juridiction des pays en développement. La durabilité des ressources halieutiques représente un grand enjeu pour l'Union européenne qui n'est plus capable de satisfaire la demande des consommateurs européens à partir des eaux sous juridiction européenne. La Communauté européenne a conclu des accords de pêche avec 26 pays dont 17 sont des pays en développement. Ces accords permettent aux pêcheurs européens de pêcher dans les eaux des pays tiers pour répondre à la demande croissante de l'Union. L'Union tient donc une position clé en tant que grand producteur, importateur net et consommateur. En conséquence, la politique commune de la pêche de la Communauté européenne (PCP) qui a un impact significatif sur les pays en développement doit tenir compte des conditions permettant à ces pays de gérer et de valoriser au mieux leurs propres ressources halieutiques.

Lignes directrices La Communauté doit adopter une approche globale liant la durabilité des ressources et la réduction de la pauvreté. Il faut assurer un équilibre entre les intérêts de toutes les parties, dans les pays développés et dans les pays en développement. À cet égard, la politique doit garantir un équilibre entre:

En vue d'atteindre les objectifs principaux, la Commission identifie des lignes directrices pour les interventions communautaires dans ce secteur. Elles sont élaborées d'une part pour les pays en développement où la pêche constitue une priorité dans la stratégie de développement et d'autre part pour les pays avec lesquels la Communauté a signé un accord de pêche.

Pays où la pêche constitue une priorité dans la stratégie de développement Pour certains pays en développement, le secteur de la pêche a été identifié comme secteur prioritaire dans leur stratégie de développement. Pour ces pays, les lignes directrices suivantes devraient conduire la politique communautaire:

Pays avec lesquels la Communauté a signé un accord de pêche Un aspect clé de la politique communautaire avec ces pays est le renforcement de la cohérence entre la politique de développement de la Communauté et le volet externe de sa politique commune de la pêche. À cette fin, les lignes directrices suivantes ont été élaborées:

Principes reconnus sur le plan international en matière de développement lié aux ressources aquatiques

Un certain nombre de déclarations internationales mettent en exergue plusieurs grands principes directeurs susceptibles d'orienter l'action en matière de coopération au développement dans le domaine du développement lié aux ressources aquatiques. L'acceptation de ces principes a permis de dégager un consensus international sur leur application. La Communauté européenne a convenu à plusieurs occasions qu'elle appliquerait ces principes. Ils ont été naturellement intégrés dans la politique communautaire dans ce domaine. Neuf d'entre eux sont énoncés ci-après dans l'ordre chronologique de la tenue des conférences lors desquelles ils ont été adoptés:

Montego Bay 1982 La troisième Conférence des Nations Unies sur le droit de la mer a abouti à la signature d'une convention. Cette Convention des Nations Unies, entrée en vigueur le 16 novembre 1994, a pour objectif de favoriser l'exploitation pacifique des mers et des océans, l'exploitation équitable et efficace de leurs ressources, la conservation de leurs ressources biologiques et l'étude, la protection et la préservation du milieu marin.

Rio de Janeiro, juin 1992 Lors du sommet de Rio sur l'environnement et le développement, une déclaration et un plan d'action (Action 21) ont été adoptés, comportant plusieurs recommandations et principes à appliquer en matière de gestion des ressources de pêche:

ROME, octobre 1995

Lors de la 28ème Conférence de l' Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le code de conduite pour une pêche responsable a été approuvé par consensus. Ce code facultatif a été élaboré par la FAO à la suite de l'impulsion donnée par le sommet de Rio à la prise en compte du développement durable. Il est conçu pour appliquer aux ressources les principes de la gestion durable. Il reprend et précise le principe de précaution appliqué au développement de la pêche. On notera les principes suivants, qui renforcent ou complètent ceux déjà énoncés:

KYOTO, décembre 1995

Lors de la Conférence internationale de Kyoto sur la contribution durable de la pêche à la sécurité alimentaire, 95 États et la Communauté européenne ont affirmé leur prise de conscience que, sans action, les pressions considérables sur les ressources aquatiques provenant des problèmes environnementaux, la croissance démographique et la surpêche entre autres, pourraient imposer des contraintes sur la contribution indispensable des produits aquatiques à la sécurité alimentaire. La déclaration adoptée à l'issue de cette conférence énonce le principe suivant:

4) mesures d'application

5) travaux ultérieurs

Dernière modification le: 08.04.2002