Une nouvelle approche de l'harmonisation technique

La présente résolution vise à refondre l'harmonisation technique au sein de l’Union européenne (UE) sur une nouvelle base en se limitant à harmoniser uniquement les exigences essentielles des produits et en appliquant le «renvoi aux normes» et le principe de reconnaissance mutuelle afin de mettre fin aux entraves techniques à la libre circulation des marchandises.

ACTE

Résolution du Conseil 85/C 136/01, du 7 mai 1985, concernant une nouvelle approche en matière d'harmonisation technique et de normalisation.

SYNTHÈSE

L’objectif principal de la présente résolution est de développer une approche, établissant des dispositions réglementaires générales applicables à des secteurs ou familles de produits ainsi qu'à des types de risque.

La présente résolution établit un certain nombre de principes fondamentaux pour une politique européenne de normalisation:

Orientations générales de la nouvelle approche

Le Conseil établit quatre principes fondamentaux:

Pour que ce système puisse fonctionner, deux conditions doivent être remplies:

La Commission confie des mandats de normalisation aux organismes européens de normalisation. Des accords entre la Commission et ces organismes assurent l'exécution conforme aux orientations générales. En absence de normes européennes les normes nationales seront vérifiées par une procédure au niveau européenne, gérée par la Commission, assistée par un comité permanent de responsables des administrations nationales. Des procédures de sauvegarde sont prévues pour permettre une contestation des autorités nationales sur la conformité d'un produit, ou la qualité d'une norme.

Le champ d'application d'une directive est défini par de larges catégories de produits ou/et par de types de risques qu'elle couvre.

Schéma d’une directive «nouvelle approche»

Il convient aux États membres d'assurer sur leur territoire la sécurité des personnes, des animaux domestiques et des biens. Les dispositions qui assurent cette protection doivent être harmonisées pour garantir la libre circulation des marchandises sans que les niveaux existants de protection dans les États membres ne soient abaissés.

Le Comité européen de normalisation (CEN) et le Comité européen de normalisation electrotechnique (CENELEC) sont les organismes compétents pour adopter les normes européennes harmonisées dans le champ d'application de la directive. Pour des secteurs d'activités industrielles particuliers, d'autres organismes européens compétents en matière d'élaboration de spécifications techniques pourraient être visés.

La définition de la gamme de produits couverts et de la nature des risques à éviter doit assurer une approche cohérente. La superposition de différentes directives concernant des types différents de risques pour la même catégorie de produits n'est pas exclue.

Les produits couverts par une directive ne peuvent être mis sur le marché que s'ils ne compromettent pas la sécurité des personnes, des animaux domestiques ou des biens. Les directives prévoient comme règle une harmonisation totale à savoir que seuls les produits conformes peuvent être mis sur le marché.

La directive doit contenir une description des exigences de sécurité auxquelles doivent répondre tous les produits relevant de la directive. Elle doit être suffisamment précise pour permettre, dans la transposition en droit national, l'établissement d'obligations sanctionnables.

La libre circulation du produit en question est assurée sans recours à un contrôle préalable du respect des exigences essentielles.

Les États membres présument conformes les produits accompagnés de l'un des moyens d'attestation prévu par la directive déclarant leur conformité soit à des normes harmonisées soit, en absence de normes harmonisées, à des normes nationales. Au cas où un État membre estime qu'une norme harmonisée ne satisfait pas aux exigences essentielles, la Commission saisit le Comité «Normes et règles techniques» qui rend un avis d'urgence. Selon cet avis, la norme peut être maintenue, retirée ou révisée.

Au cas où un État membre constaterait qu'un produit risque de compromettre la sécurité des personnes, des animaux domestiques ou des biens, il prend toutes mesures utiles pour retirer ou interdire la mise sur le marché du produit en cause. La libre circulation du produit peut être restreinte, même si ce dernier est accompagné d'une attestation de conformité. Dans ce cas, l'État membre informe la Commission de cette mesure en spécifiant les raisons de sa décision. La Commission entre en consultation avec les États membres concernés et consulte le Comité permanent. Si l'action a été jugée justifiée, la Commission informe les États membres qui doivent interdire la mise sur le marché du produit en question.

Les moyens d'attestation auxquels les professionnels peuvent recourir sont:

Les organismes nationaux pouvant délivrer une marque ou un certificat de conformité sont notifiés par l'État membre à la Commission et aux autres États membres. Ils sont tenus d'exercer leurs tâches en conformité avec les principes et pratiques de l'Organisation internationale de normalisation (ISO). Les États membres ont la tâche de contrôler le bon fonctionnement de ces organismes. Les autorités nationales ont le droit de demander au producteur de leur fournir les données relatives aux examens de sécurité lorsqu'un doute sur la conformité aux exigences de sécurité existe. Tout producteur peut, lors d'une contestation ou d'une procédure judiciaire fournir, par tout moyen de sa convenance, la preuve de la conformité du produit.

Le Comité permanent des directives sectorielles est composé de représentants désignés par les États membres, assistés éventuellement d'experts ou de conseillers. Les tâches du Comité portent sur l'exécution de la directive. Le Comité offre un forum pour débattre d'éventuelles objections mais n'est pas censé fournir des examens détaillés de la totalité du contenu des normes.

Critères de sélection des domaines pour l'application du «renvoi aux normes»:

ACTES LIÉS

Directive 98/34/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 juin 1998 prévoyant une procédure d'information dans le domaine des normes et réglementations techniques [Journal officiel L 204 du 21.07.1998].

See also

Dernière modification le: 13.07.2011