Premier rapport d'étape sur la cohésion économique et sociale

1) OBJECTIF

Actualiser l'analyse de la cohésion économique et sociale présentée dans le deuxième rapport sur la cohésion de janvier 2001 et décrire l'état du débat sur la future politique régionale après 2006.

2) ACTE

Communication de la Commission du 30 janvier 2002, Premier rapport d'étape sur la cohésion économique et sociale [COM(2002)46 final - Non publié au Journal Officiel].

3) SYNTHÈSE

Tous les 3 ans, la Commission présente un "rapport sur les progrès accomplis dans la réalisation de la cohésion économique et sociale et sur la façon dont divers moyens (incluant les politiques communautaires) y ont contribué" (Article 159 du Traité CE). Publié en janvier 2001, le deuxième rapport sur la cohésion économique et sociale poursuit deux objectifs: analyser l'évolution de la cohésion économique et sociale dans une Union européenne à 27 membres et ouvrir le débat sur l'avenir de la politique européenne de cohésion.

En décembre 2001, le Conseil européen de Laeken a estimé que, si le rythme actuel des négociations est maintenu, tous les pays candidats exceptés la Bulgarie et la Roumanie pourraient adhérer prochainement à l'Union. C'est donc une Union à 25 qui se profile à l'horizon 2004.

Les objectifs du présent rapport d'étape sur la cohésion économique et sociale sont donc les suivants:

SITUATION ET TENDANCES

Le rapport d'étape fournit des données de 1999 en matière de PIB régional et de 2000 pour l'emploi et le chômage. L'analyse actualisée de la croissance, de l'emploi et des facteurs favorisant le développement durable permet de confirmer les principales tendances mentionnées dans le deuxième rapport sur la cohésion économique et sociale :

La cohésion économique et sociale dans l'Union actuelle et les pays candidats

Pour la période 1995-1999, l'étude de l'évolution du PIB par habitant est désormais possible au niveau des régions. L'analyse présentée dans le rapport d'étape permet de mettre en évidence les enseignements suivants:

La mise à jour des données confirme la très forte concentration des activités dans un triangle compris entre le North Yorkshire (Royaume-Uni), la Franche-Comté (France) et Hambourg (Allemagne).

Le poids socio-économique des régions frontalières se renforce et cette tendance s'accentuera avec l'élargissement. Les zones de montagne, les régions côtières et maritimes, les îles et les archipels couvrent une zone importante de l'Union élargie. Les besoins spécifiques de ces zones géographiques font l'objet d'études sur les handicaps naturels qu'elles rencontrent: une première analyse concernant les régions insulaires (y compris les régions ultrapériphériques) et une seconde sur les zones de montagne (y compris les zones arctiques) sont engagées. Pour ces zones, ces études permettront de constituer une base de données spécifique contenant des informations statistiques sur le développement durable (indicateurs socio-économiques, environnementaux, démographiques…) à tous les niveaux administratifs en vue de réaliser un diagnostic objectif de la situation de ces régions.

L'Union à 25 États membres

Le rapport d'étape fait une première évaluation de la cohésion économique et sociale dans une Union à 25 États membres:

BILAN DES DÉBATS SUR LE FUTUR DE LA POLITIQUE DE COHÉSION

Le Forum européen sur la cohésion

Organisé les 21 et 22 mai 2001, le Forum européen sur la cohésion a réuni plus de 1800 responsables politiques de l'Europe des Quinze et des pays candidats qui ont pu exprimer leur opinion sur l'avenir de la politique de cohésion.

Le besoin accru de cohésion bénéficie d'un large consensus. Cette politique est l'expression de la solidarité de l'Union européenne et témoigne de l'existence dans la Communauté d'un modèle spécifique de développement. Avec l'élargissement, les disparités régionales augmenteront, il sera indispensable d'aider les régions qui en ont le plus besoin. Aussi, l'effort de cohésion de l'Union ne devra pas descendre sous le plancher de 0.45 % du PIB communautaire sans voir sa crédibilité remise en cause. En outre, la politique de cohésion est utile parce qu'elle permet un effet d'entraînement en bénéficiant à la fois aux régions soutenues financièrement et à leurs partenaires au sein du marché intérieur.

Les conclusions principales qui se sont dégagées du Forum sont les suivantes:

Les débats au niveau institutionnel

Les 13 et 14 juillet 2001, la présidence belge a pris l'initiative d'une réunion informelle des Ministres chargé de l'aménagement du territoire à Namur. Les réflexions ont porté sur le "défi de la cohésion économique, sociale et territoriale dans la perspective de l'élargissement". Un large consensus s'est dégagé sur la nécessité de maintenir une politique forte de cohésion. Dans une Union élargie, les régions en retard de développement seront la priorité. La concentration des interventions sur les actions à plus forte valeur ajoutée ainsi que l'implication des autres politiques communautaires seront recherchées.

Plusieurs États membres sont intervenus dans le débat et ont pris position sur l'avenir de la politique de cohésion. Le gouvernement espagnol a ainsi adressé en juin 2001 un mémorandum au sujet des conséquences de l'élargissement sur la politique régionale et notamment dans les pays bénéficiant du Fonds de cohésion. La Lituanie, l'Italie, les Pays-Bas et l'Allemagne ont également fourni des documents et des études sur le sujet.

Le Comité Économique et Social a rendu son avis [JO C193 du 10.7.2001] sur le deuxième rapport sur la cohésion économique et sociale. Il se prononce en faveur du relèvement du seuil actuel de 75 % pour l'éligibilité à l'Objectif 1 au titre des Fonds structurels qui concerne les régions en retard de développement. Dans son avis sur le même rapport, le Comité des Régions, conclut qu'il faut renforcer la dimension régionale, assurer l'éligibilité des régions Objectif 1 actuelles et n'ayant pas achevé le processus de convergence après l'élargissement. Il souhaite également éviter l'arrêt brutal de l'aide structurelle en développant le soutien transitoire. La résolution du Parlement européen du 7 février 2002 insiste sur la nécessité de réduire les disparités régionales de développement. Plus techniquement, il regrette que les États membres qui violent le principe d'additionnalité ne puissent être sanctionnés. S'il faut conserver le Fonds de cohésion, ce Fonds doit selon lui devenir un instrument de politique structurelle soumis aux règles des Fonds structurels. Le Parlement européen souhaite également mettre en place des mécanismes opérationnels destinés à faire progresser la coordination entre les Fonds structurels et les programmes FED, Phare et MEDA.

Au cours de l'année 2002, la Commission organise des séminaires portant sur les 10 questions relatives au débat sur l'avenir de la politique régionale après 2006. Visant à identifier les actions à haute valeur ajoutée, les débats portent sur les thèmes suivants:

Consciente du défi de l'élargissement pour la politique régionale, la Commission élaborera ses propositions sur l'avenir de la politique de cohésion en tenant compte des propositions nées de cette grande réflexion. Elle les incorporera dans le troisième rapport sur la cohésion prévu pour la fin 2003.

Pour plus d'information sur les rapports Cohésion, consultez:

4) mesures d'application

5) travaux ultérieurs

Dernière modification le: 20.04.2004