Le télétravail

La Confédération européenne des syndicats (CES), l'Union des confédérations de l'industrie et des employeurs d'Europe / Union européenne de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises (UNICE/UEAPME) et le Centre européen des entreprises à participation publique (CEEP) ont signé un accord-cadre sur le télétravail visant à procurer plus de sécurité aux télétravailleurs salariés dans l'UE. Cet accord revêt une importance particulière, car il s'agit du premier accord européen mis en œuvre par les partenaires sociaux eux-mêmes.

L'accord a pour objet d'établir un cadre général à l'échelon européen pour les conditions de travail des télétravailleurs et de concilier les besoins de flexibilité et sécurité communs aux employeurs et aux travailleurs. Il accorde à ceux-ci la même protection globale qu'aux travailleurs qui exercent leurs activités dans les locaux de l'entreprise.

L'accord définit le télétravail comme une forme d'organisation et/ou de réalisation du travail utilisant les technologies de l'information, dans le cadre d'un contrat ou d'une relation d'emploi, dans laquelle un travail, qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l'employeur, est effectué hors de ces locaux de façon régulière. Étant donné que le télétravail couvre un large éventail de situations, les partenaires sociaux ont choisi cette définition, qui permet de couvrir différentes formes de télétravail régulier.

L'accord met en avant plusieurs domaines clés dans lesquels les spécificités du télétravail doivent être prises en compte, à savoir :

Mise en œuvre et suivi

Le présent accord-cadre européen sera mis en œuvre dans les trois ans suivant la date de signature par les membres de l'UNICE/UEAPME, du CEEP et de la CES (et du Comité de liaison EUROCADRES/CEC).

Les organisations membres feront rapport sur la mise en œuvre de cet accord à un groupe ad hoc créé par les parties signataires sous la responsabilité du comité du dialogue social. Dans les quatre ans suivant la date de signature de cet accord, ce groupe ad hoc préparera un rapport conjoint sur les actions de mise en œuvre prises.

Les parties signataires passeront en revue l'accord cinq ans après la signature si l'une des parties signataires le demande.

Contexte

Ce nouvel accord contribue directement à la stratégie définie lors du Conseil européen de Lisbonne et au passage à une économie et à une société fondées sur la connaissance, conformément aux objectifs fixés à Lisbonne.

En juillet 1997, la Commission européenne a adopté une série de recommandations politiques sur la dimension sociale et du marché du travail de la société de l'information. Ces recommandations comprenaient des engagements de promouvoir le télétravail en Europe et d'étudier le télétravail à l'intérieur de la Commission.

En 1998 un projet pilot a été lancé par la direction générale Emploi, affaires sociales et égalité de chances et la direction générale Société de l'information. Il comprenait trois formes de télétravail à temps partiel : le télétravail alternant entre le bureau normal et un bureau-maison, le télétravail mobile au cours de missions officielles et le travail ponctuel dans un autre bâtiment de la Commission.

La promotion de possibilités du télétravail reste un élément des propositions de la Commission pour une stratégie d'emploi dans la société de l'information. La Commission soutient le travail des partenaires sociaux destiné à établir des conditions cadres et des dispositions pratiques afin de permettre que le télétravail soit introduit à une grande échelle.

Dernière modification le: 17.05.2005