COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Énergie propre et transports: la stratégie européenne en matière de carburants de substitution /* COM/2013/017 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Énergie propre et transports: la stratégie européenne en
matière de carburants de substitution 1. Introduction La
mobilité et les transports européens dépendent fortement des importations de
pétrole: avec une part de 55 %, les transports sont le secteur
consommant le plus de pétrole, qui représentait 94% de leur consommation
énergétique en 2010 et dont 84% est importé, pour une facture ayant atteint
jusqu'à un milliard d'EUR par jour en 2011, contribuant à un déficit de la
balance commerciale de l'UE de l'ordre de 2,5% du PIB. Notre approvisionnement
en pétrole et, par conséquent, notre mobilité, dépendent en grande partie de régions
politiquement instables, ce qui rend préoccupante la question de la sécurité
d'approvisionnement. Les hausses de prix soudaines, causées par la spéculation
sur les conséquences des ruptures d'approvisionnement, ont grevé l'économie
européenne de 50 milliards d'EUR supplémentaires par an au cours des
quatre dernières années. La
dépendance au pétrole a une incidence telle sur l’économie européenne qu’elle
ne peut être ignorée; l’Union européenne doit agir pour y mettre fin. Une
stratégie visant, dans le secteur des transports, à remplacer
progressivement le pétrole par des carburants de substitution et à mettre en
place les infrastructures nécessaires pourrait permettre d'économiser
4,2 milliards d'EUR par an sur la facture des importations pétrolière dès
2020 puis 9,3 milliards d'EUR par an en 2030, auxquels s’ajouterait un
milliard d'EUR supplémentaire par an grâce à la modération des hausses de prix
soudaines. Soutenir le
développement du marché des carburants de substitution et les investissements dans
les infrastructures nécessaires en Europe permettra de relancer la croissance
et de créer une grande variété d'emplois dans l'UE. Les études commanditées par
la Fondation européenne pour le climat concluent que le développement de
voitures écologiques pourrait générer près de 700 000 nouveaux emplois
d'ici 2025. Des mesures énergiques de la part de l’Union, agissant comme
pionnière en matière de solutions innovantes reposant sur des carburants de
substitutions (telles que les piles et accumulateurs ou les chaînes de
tractions), permettront également de créer de nouveaux débouchés commerciaux
pour l’industrie européenne et de renforcer sa compétitivité dans ce marché
mondial émergent. Bien que de
nouvelles améliorations en termes d’efficacité énergétique, aiguillonnées par
la règlementation européenne sur les émissions de CO2 des véhicules,
continuent de représenter l'objectif le plus aisément accessible à court ou
moyen terme, remplacer le pétrole par des solutions de substitution à
faibles émissions de CO2 est également indispensable à la
décarbonisation des transports, l'un des objectifs clés de la stratégie
Europe 2020 pour une croissance intelligente, durable et inclusive[1], en vue de l’objectif de
réduction de 60 % des émissions de CO2 dans les transports
d'ici 2050 fixé dans la «feuille de route pour un espace européen unique des
transports – Vers un système de transport compétitif et économe en ressources»
(livre blanc de 2011 sur la politique des transports)[2]. De plus, ces carburants
ont souvent pour autre avantage de contribuer au respect, dans les zones
urbaines, des exigences européennes en matière de qualité de l'air. L'utilisation
de carburants de substitution par les deux roues à moteur peut également
contribuer à atteindre ces objectifs. Pour
l'heure, le développement du marché des carburants de substitution est ralenti
par des lacunes technologiques et commerciales, une faible réceptivité des
consommateurs et l’absence d'infrastructures adéquates. Le coût actuellement
élevé des applications innovantes des carburants de substitution est en grande
partie dû à ces lacunes. Des initiatives visant à promouvoir les carburants de
substitution dans les transports existent, aussi bien au niveau européen que
national, mais il est nécessaire de mettre en place une stratégie générale
cohérente et stable, avec un cadre réglementaire favorisant l'investissement.
Pour ces raisons, la présente communication définit, pour tous les
modes de transport, une stratégie globale en matière de carburants de substitution
et une feuille de route pour sa mise en œuvre. Elle vise à établir un cadre
d’action à longue échéance pour orienter le développement technologique et les
investissements dans le déploiement de ces carburants, et obtenir la confiance
des consommateurs. La proposition législative[3]
qu'elle accompagne fournit une orientation générale pour le développement des
carburants de substitution dans l’espace européen unique des transports. Les États membres disposeront d’une marge de
manœuvre pour élaborer leur cadre d’action en faveur du développement du marché
des carburants de substitution selon leur contexte national. Cette proposition
fixe également des objectifs contraignants, dont des spécifications techniques
communes, pour la mise en place des infrastructures nécessaires. Concernant les
points de recharge en électricité, la proposition prévoit un connecteur unique
garantissant l'interopérabilité dans toute l'UE et offrant des certitudes au
marché. La stratégie
proposée dans la présente communication s’appuie sur un travail de fond
effectué avec les professionnels du secteur, les autorités publiques et la
société civile (dans le cadre du groupe d'experts européens sur les carburants
du futur pour les transports[4],[5], du groupe d’experts
conjoint «transports et environnement»[6],
du CARS 21[7],
de consultations publiques[8]
et d’études[9]).
L'Union
européenne investit depuis de nombreuses années dans la recherche et
développement de carburants de substitution. La proposition de la Commission de
taxer l’énergie en fonction des émissions de CO2 et du contenu énergétique[10] promeut les carburants de
substitution. La législation européenne visant à limiter les émissions de CO2 des voitures et des fourgonnettes[11] a encouragé les
entreprises du secteur à développer des technologies à faibles émissions de CO2 utilisant des carburants de
substitution. Cependant, de précédentes initiatives européennes en faveur des
carburants de substitution[12],
notamment les quotas de mise sur le marché[13]
et une fiscalité favorable[14],
ont été suivies de manière inégale et non coordonnée. Certains
États membres ont adopté des objectifs ambitieux pour le déploiement de
carburants de substitution et ont pris des initiatives en matière
d'infrastructures[15]
qui ont permis d'observer des progrès. Dans d’autres États membres, ce n'est
que récemment que des discussions sur les initiatives à prendre ont commencé,
et les progrès sont lents. Il existe cependant un consensus à travers l'Union
européenne quant à l'exploitation du potentiel des carburants de substitution
dans les transports. Toutefois, la diversité des choix technologiques aux
quatre coins de l’Europe a causé une fragmentation du marché intérieur, créant
ainsi des frontières technologiques qui entravent la mobilité, à travers
l'Europe, des véhicules utilisant des carburants de substitution. La
pénétration du marché est ralentie par le manque d’infrastructures et de
spécifications techniques communes et nécessite de nouvelles mesures d’action
spécifiques. Une
coordination à l’échelle européenne est nécessaire afin d’assurer le bon
fonctionnement du marché intérieur et le déploiement à grande échelle des
carburants de substitution. Un cadre d’action stable fixant des objectifs
contraignants pour la mise en place d’infrastructures est indispensable pour
attirer les investissements privés dans les carburants de substitution et le
déploiement des infrastructures, et ne pas grever les budgets publics. Une
intervention publique instaurant un cadre réglementaire clair devrait favoriser
la confiance des consommateurs aux premiers stades de la formation du marché et
compléter les efforts considérables que fournissent déjà les États membres et
professionnels du secteur. 2. Un
bouquet complet de carburants de substitution Une
stratégie à long terme cohérente en matière de carburants de substitution se
doit de répondre aux besoins énergétiques de tous les modes de transport, dans
le respect de la stratégie UE 2020, notamment en ce qui concerne la
décarbonisation. Or, la disponibilité et le
coût des nouveaux carburants varient selon le mode de transport. Pour le moment, les avantages des carburants de
substitution sont plus grands dans les zones urbaines, où les émissions
polluantes sont une préoccupation importante, et dans le transport de
marchandises, où les carburants de substitution ont atteint un niveau de
maturité suffisant. Pour certains modes de
transport, notamment le transport routier de marchandises à grande distance et
l'aviation, peu de solutions de substitution sont disponibles. La solution pour l’avenir de la mobilité
ne peut reposer sur un carburant unique et il convient de recourir à
toutes les principales possibilités en matière de carburants de substitution,
en se concentrant sur les besoins spécifiques de chaque mode de transport. Pour que l’UE puisse subvenir aux besoins à long terme
de tous les modes de transport, une approche stratégique s’appuyant sur un
bouquet complet de carburants de substitution est donc nécessaire. Toutes
les options doivent être prises en compte dans la stratégie, sans donner la
priorité à un carburant spécifique, afin de conserver ainsi une neutralité
technologique. Il convient d'assurer la disponibilité à l’échelle européenne de
tous les carburants de substitution présentés dans le tableau 1et de
définir des spécifications techniques communes pour chacun d'entre eux. Mode Carburant Autonomie || Route-particuliers || Route-marchandises || Aérien || Ferroviaire || Navigation courte || moyenne || longue || courte || moyenne || longue || || || intérieure || maritime à courte distance || maritime GPL || || || || || || || || || || || Gaz naturel || GNL || || || || || || || || || || || GNC || || || || || || || || || || || Électricité || || || || || || || || || || || Biocarburants (liquides) || || || || || || || || || || || Hydrogène || || || || || || || || || || || Table 1: Modes de transport et autonomie en
fonction des principaux carburants de substitution La sécurité d’approvisionnement
énergétique des transports est garantie par la grande diversité des sources
pour chaque carburant de substitution, notamment grâce à l’utilisation de
vecteurs énergétiques universels tels que l’électricité et l’hydrogène, et par
leur lien étroit avec les sources d’énergie renouvelables. 2.1. Le GPL (gaz de
pétrole liquéfié) Le GPL (gaz
de pétrole liquéfié) est un sous-produit de la chaîne de production des
hydrocarbures. Dans les transports, il participe à l’utilisation efficace des
ressources. À l’heure actuelle, il est dérivé du pétrole brut ou du gaz naturel
mais il pourrait à l'avenir être obtenu à partir de la biomasse. Actuellement,
des quantités considérables[16]
de gaz (gaz naturel et GPL) sont torchées (140 milliards de mètres cubes en
2011). Le GPL est largement utilisé en Europe où il représente 3 % des
carburants et alimente 9 millions de voitures. Les infrastructures GPL
sont bien implantées, avec près de 28 000 points de ravitaillement dans
l'UE, toutefois répartis de façon inégale entre les États membres. L'avantage
présenté par ses émissions polluantes réduites a cependant diminué à mesure que
les normes EURO ont progressivement imposé des limites d'émissions générales
plus basses. Il n’en conserve pas moins un net avantage en matière d’émission
de particules. Le GPL peut encore élargir sa part de marché mais restera
probablement un marché de niche. 2.2. Le gaz naturel
(biométhane compris) Le gaz
naturel peut provenir de larges réserves de carburants fossiles[17]; de la biomasse et de
déchets, sous forme de biométhane, qu'il convient de produire à partir de
sources durables; et, à l’avenir, de la méthanisation de l’hydrogène produit à
partir d’électricité renouvelable[18].
Toutes ces formes peuvent être intégrées au réseau du gaz naturel de sorte à ne
garder qu'un seul réseau d'approvisionnement. Le gaz naturel offre des
perspectives à long terme en matière de sécurité d’approvisionnement des
transports, ainsi qu'un fort potentiel en matière de contribution à la
diversification des carburants dans ce domaine. Il présente également des
avantages environnementaux notables, notamment lorsqu’il est mélangé à du
biométhane, à condition de minimiser les émissions fugaces. Les faibles
émissions du gaz naturel constituent un autre de ses avantages. Le GNL (Gaz naturel liquéfié) Le gaz naturel sous forme liquide
(GNL) constitue une solution rentable de remplacement du gazole dans les
activités de navigation (transport, services en mer et pêche), le transport
routier et le transport ferroviaire, grâce à sa forte densité d’énergie, à ses
émissions de CO2 et de polluants
réduites et à son efficacité énergétique supérieure. Le GNL convient
particulièrement au transport routier de marchandises à grande distance, qui
dispose d’extrêmement peu de solutions de substitution au gazole. Ainsi, le
transport routier pourrait, à moindre coût, parvenir à respecter les limites
d’émissions plus strictes des futures normes EURO VI. Le GNL est également une option
particulièrement intéressante pour les navires, notamment dans l’optique de satisfaire
aux nouvelles normes relatives à la teneur maximale en soufre des combustibles
marins, qui passera de 1 % à 0,1 % à partir du 1er janvier
2015 dans les zones de contrôle des émissions de soufre (ZCES) de la mer
Baltique, de la mer du Nord et de la Manche, comme prévu par l'organisation
maritime internationale (OMI)[19].
Ces obligations s’appliqueront à près de la moitié des 10 000 navires
pratiquant actuellement des activités de transport maritime intra-UE. Le GNL
est également une option économique intéressante pour le transport maritime
hors ZCES, où la teneur en soufre autorisée passera de 3,5 % à 0,5 %
à compter du 1er janvier 2020, et dans le monde. Le manque d’infrastructures de
ravitaillement et de spécifications techniques communes relatives au matériel
de ravitaillement et aux règles de sécurité pour le soutage entrave l’essor du
marché[20].
Dans le transport maritime, le GNL peut, d'autre part, être une solution
économiquement viable, son prix dans l'UE étant actuellement bien inférieur à
celui du fioul lourd ou de l'essence marine à faible teneur en soufre, et cet
écart de prix étant susceptible de se creuser encore à l'avenir. Faire du GNL une marchandise
répandue permettra d’améliorer la sécurité d’approvisionnement énergétique en
stimulant l’utilisation du gaz naturel comme carburant dans les transports.
L’utilisation du GNL dans les transports permet également d’augmenter la valeur
de gaz qui auraient été brûlés. Le GNC (gaz naturel comprimé) La technologie des véhicules à
gaz naturel est suffisamment développée pour une commercialisation large,
avec près d’un million de véhicules en circulation en Europe et quelque
3 000 stations de ravitaillement. Des stations supplémentaires pourraient
aisément être créées à partir du dense réseau de distribution de gaz déjà en
place en Europe, à condition que la qualité du gaz soit suffisante pour les
véhicules roulant au GNC. Les véhicules roulant au GNC ont des
émissions polluantes réduites et ont, de ce fait, rapidement gagné du terrain
au sein des flottes urbaines de bus, d'engins de services et de taxis. Les
véhicules optimisés roulant exclusivement au gaz peuvent atteindre une
meilleure efficacité énergétique. Les prix et les performances des
véhicules roulant au GNC étant compétitifs par rapport à ceux des véhicules
classiques, et le gaz naturel coûtant moins cher que l’essence ou le gazole, le
développement d'un marché économiquement viable devrait être possible au moyen
d'initiatives privées. Une intervention publique est cependant nécessaire afin
d’éviter la fragmentation des marchés au niveau de l'UE et de permettre la
mobilité à l’échelle européenne des véhicules roulant au GNC. Le GTL (liquéfaction du gaz) Le gaz naturel peut également être
transformé en carburant liquide en le décomposant dans un premier temps en un
«gaz de synthèse» composé d’hydrogène et de monoxyde de carbone, puis en le
raffinant en un carburant synthétique ayant les mêmes caractéristiques
techniques que les carburants classiques, totalement compatible avec les
moteurs à combustion actuels et les infrastructures existantes. Il est
également possible de produire des carburants synthétiques à partir de déchets.
Ces carburants permettent une meilleure sécurité d’approvisionnement et
réduisent les émissions polluantes des véhicules actuels. De plus, ils
favorisent des technologies de moteurs avancées, avec une meilleure efficacité
énergétique. Cependant, à l’heure actuelle, leur coût élevé est une limite à
l’essor du marché. 2.3 L’électricité Les véhicules électriques, propulsés
par un moteur électrique à efficacité énergétique élevée, peuvent être
rechargés depuis le réseau électrique, lui-même de plus en plus alimenté par
des sources d’énergie émettant peu de CO2.
Un rechargement flexible des batteries, aux heures où la demande d'électricité
est faible ou bien l'offre élevée, favorise l’intégration d’énergie
renouvelable dans le réseau électrique. Les véhicules électriques sont
silencieux et n’émettent aucun polluant et conviennent donc tout
particulièrement aux zones urbaines. Les configurations hybrides, qui combinent
moteurs à combustion interne et moteurs électriques, permettent de réduire la
consommation d’essence et les émissions de CO2 en augmentant
l’efficacité énergétique générale du mécanisme de propulsion (jusqu’à
20 %) mais, en l’absence de possibilité externe de recharge, ne
constituent pas une technologie de carburants de substitution. La technologie des véhicules
électriques arrive à maturation, et leur déploiement s’accélère. Les États
membres tablent sur 8 à 9 millions de véhicules électriques en circulation
d’ici 2020. Les principaux écueils sont le prix élevé, la faible densité
d’énergie et le poids des batteries. L'autonomie des véhicules s'en trouve
considérablement limitée. Une recharge normale dure plusieurs heures. La
recharge rapide, éventuellement par induction, ou l'échange de batteries
peuvent atténuer ce problème. Pour que le marché des véhicules électriques
prenne son essor, il est essentiel que la technologie des batteries progresse.
Les deux roues électriques présentent les mêmes atouts que les autres véhicules
électriques et peuvent contribuer à une large pénétration du marché par ces
derniers. Le manque de points de recharge et
l'absence de prise commune constituent un autre obstacle majeur à cet essor. Il
faudrait des points de recharge au domicile, sur le lieu de travail ainsi que
dans l’espace public À l’heure actuelle, la plupart des États membres n'ont pas
suffisamment de points de recharge accessibles au public et n’ont pas annoncé
de mesures pour développer un réseau convenable d'infrastructures de recharge. Les véhicules électriques peuvent
également servir au stockage de l’électricité et à la stabilisation du réseau
et permettre d’instaurer un système tarifaire flexible basé sur l'offre et la demande,
pour lequel une interaction contrôlée avec le réseau électrique sera
nécessaire. L’électricité peut également fournir
une énergie propre au transport par voie d’eau. Le raccordement au réseau
électrique terrestre des bateaux à quai a été recommandé dans les ports où les
limites de bruit et de pollution de l’air sont dépassées[21]. 2.4. Les biocarburants
(liquides) Les
biocarburants sont actuellement la plus importante catégorie de carburants de
substitution et représentent 4,4%[22]
de la consommation des transports dans l’UE. Ils peuvent contribuer à une
réduction considérable des émissions globales de CO2
s’ils sont produits de façon durable et sans causer de changements indirects
dans l'affectation des sols. Ils peuvent fournir une énergie propre à tous les
modes de transport. Cependant, les contraintes d’approvisionnement et la
question de la durabilité pourraient limiter leur utilisation. Les
biocarburants peuvent être produits à partir d’un large éventail de matières
premières, au moyen de technologies en évolution permanente, et utilisés
directement ou bien mélangés à des carburants fossiles classiques. Ils
comprennent le bioéthanol, le biométhanol et des bioalcools supérieurs, le
biogazole (ester méthylique d'acides gras, EMAG), les huiles végétales pures,
les huiles végétales hydrotraitées, l’éther méthylique (DME), et les composés
organiques. Les
biocarburants de première génération sont produits à partir de cultures
alimentaires et de graisses animales. Il
s’agit principalement du biogazole et du bioéthanol. Afin
d'atténuer les possibles effets négatifs de certains biocarburants, la
Commission a proposé[23]
de limiter à 5% la quantité de biocarburants de première génération pouvant
être comptabilisée aux fins de la réalisation des objectifs de la directive sur
les énergies renouvelables[24]
et a renforcé les mesures d’incitation en faveur de biocarburants avancés tels
que ceux produits à partir de biomasse lignocellulosique, de résidus, de
déchets et d’autres biomasses non alimentaires, telles que des algues et des
microorganismes. La Commission est d’avis que
seuls ces derniers biocarburants devraient bénéficier d’aides publiques après
2020. Les biocarburants liquides
actuellement disponibles sur le marché sont essentiellement de première
génération. Les mélanges avec des carburants fossiles classiques sont
compatibles avec les infrastructures existantes et la plupart des véhicules et
navires peuvent utiliser les mélanges actuellement disponibles (E10 - essence
contenant jusqu'à 10 % de bioéthanol et gazole contenant jusqu’à 7 %
de biogazole EMAG). Des mélanges à teneur plus élevée en biocarburant
pourraient nécessiter quelques adaptations mineures des chaînes de traction,
ainsi que l’élaboration de normes correspondantes. Le mélange d’essence et d’éthanol
contenant 85 % d’éthanol (E85) n’est utilisé que dans quelques États
membres par des véhicules à carburant modulable (VCM) qui peuvent également
utiliser des mélanges à teneur en biocarburant moins élevée. L’adoption des biocarburants par les
consommateurs a été freinée par le manque d’action coordonnée entre les États
membres lors de l’introduction de nouveaux mélanges de carburants, par
l'absence de spécifications techniques communes et par une information
insuffisante sur la compatibilité des nouveaux carburants avec les véhicules. Certains biocarburants, tels que
l’huile végétale hydrotraitée, peuvent être mélangés dans n’importe quelle
proportion avec les carburants classiques et sont totalement compatibles avec
les infrastructures de ravitaillement, les véhicules routiers, les navires, les
locomotives et les avions (jusqu’à 50 % de teneur en biocarburant, pour
ces derniers). Dans l'aviation, les
biocarburants avancés sont l’unique solution à faible émission de CO2
pouvant se substituer au kérosène. La compatibilité du biokérosène avec les
avions actuels a été démontrée. Il faut cependant que son coût devienne plus
concurrentiel. L’initiative «Flightpath 2050»[25]
vise à réduire les émissions de CO2 de 75 % et les émissions
d'oxyde d'azote (NOx) de 90 %. 2.5. L’hydrogène
L’hydrogène
est un vecteur énergétique universel qui peut être produit à partir de toutes
les sources d'énergie primaires. Il peut servir de carburant destiné aux
transports et de moyen de stockage d’énergie solaire ou éolienne. Son utilisation
peut donc permettre d’améliorer la sécurité d'approvisionnement énergétique et
de réduire les émissions de CO2.
L'hydrogène est particulièrement efficace dans une pile à combustible, dont le
rendement énergétique est deux fois plus élevé que celui d'un moteur à
combustion. Il peut également servir de matière première pour produire divers
types de carburants liquides pouvant être utilisés à la place de l'essence ou
du gazole, ou mélangés à ces derniers. La technologie des véhicules
utilisant des piles à hydrogène arrive à maturation, comme l'illustrent ses
applications aux voitures particulières, aux bus urbains[26], aux fourgonnettes et aux
navires fluviaux. Leurs performances, leur autonomie et leur temps de
ravitaillement sont comparables à ceux des véhicules au gazole et à essence. À
l’heure actuelle, près de 500 véhicules sont en circulation et environ 120
points de ravitaillement en hydrogène sont en place. Le secteur a annoncé un
déploiement, dans les prochaines années, de véhicules à hydrogène, dont des
deux roues , et plusieurs États membres travaillent à un réseau de
ravitaillement en hydrogène. La réglementation européenne d’homologation de
type régit les véhicules à hydrogène. Les principaux écueils sont le coût
élevé des piles à combustible et l’absence d'un réseau d’infrastructures de
ravitaillement. Les études du secteur indiquent que les coûts peuvent être
ramenés au niveau de ceux des véhicules classiques à essence ou au gazole
d’ici 2025[27].
Les navires et les bateaux peuvent
utiliser de l'énergie propre au moyen de piles à combustibles fonctionnant à
l'hydrogène. L’hydrogène peut déjà alimenter de petits bateaux, tandis que les
navires de plus grande taille utiliseraient essentiellement l’énergie d'appoint
fournie par les piles à hydrogène lorsqu’ils sont à quai. Les piles à
combustibles fonctionnant à l’hydrogène pourraient remplacer les moteurs diesel
dans les trains. 3 Domaines
prioritaires d’action complémentaire de l’UE Les priorités d’action complémentaire doivent être fixées en
tenant compte de la maturité technologique et du développement du marché, ainsi
que des perspectives d’avenir des différents carburants, en se concentrant sur
les infrastructures, les spécifications techniques, l’information aux
consommateurs, la coordination des dépenses publiques visant à réduire les
coûts et agir plus efficacement, et la R&D. 3.1 Les
infrastructures pour les carburants de substitution La proposition de «directive sur le déploiement d'une
infrastructure pour carburants de substitution»[28] est une étape majeure pour
sortir de l'actuel cercle vicieux qui fait que les infrastructures pour les
carburants de substitution ne sont pas construites à cause du nombre
insuffisant de véhicules et de navires qui les utilisent, lesquels ne sont pas
produits à des prix compétitifs par l’industrie manufacturière en raison de la
demande insuffisante de la part des consommateurs, lesquels n'en achètent donc
pas. Ladite proposition prévoit la mise en place d’une couverture
d’infrastructures suffisante pour assurer des économies d’échelle aux
fournisseurs et des effets de réseau aux consommateurs. Elle se concentre sur
les carburants pour lesquels les lacunes dans la coordination du marché sont
particulièrement significatives, c’est-à-dire l’électricité, l’hydrogène et le
gaz naturel (GNL et GNC). Sans une telle action, tous les autres efforts visant
à promouvoir les carburants de substitution risquent de rester vains. La Commission a entamé des travaux en vue d’une stratégie
globale relative au GNL dans le transport maritime, en partenariat notamment
avec l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) et des représentants
du secteur. Ce sujet est traité dans un document de travail des services de la
Commission qui accompagne la proposition[29]. L’investissement dans la mise en place d’infrastructures
pour les carburants de substitution (estimé à 10 milliards d'EUR) sera
rentabilisé avec l'essor du marché. Un financement public direct de la mise en
place des infrastructures n’est pas nécessaire si les États membres utilisent
le large éventail d'instruments dont ils disposent, tels que les permis de
construire, les concessions, la réglementation des marchés publics, les
réglementations relatives à l’accès aux infrastructures de rechargement et les
incitations non financières. D’autre part, des fonds de l’Union européenne sont
disponibles pour le développement du marché des carburants de substitution et
la mise en place de leurs infrastructures. En outre, l'essor du marché des carburants gazeux de
substitution incitera à réduire le rejet à l'air libre ou le torchage
d'hydrocarbures, ce qui permettra de réaliser des économies sur
l'approvisionnement et aura des effets bénéfiques sur le climat et
l'environnement[30]. 3.2 L’élaboration
de spécifications techniques communes Le plus
urgent est d'appliquer, au niveau européen, des spécifications techniques
communes relatives à l'interface entre les véhicules électriques et les points
de recharge. L’absence de consensus sur une «prise commune» est désormais
considérée comme l'un des plus importants obstacles à une plus large
pénétration des véhicules électriques en Europe[31]. Des
spécifications techniques et des spécifications de sécurité communes sont
également nécessaires en ce qui concerne les points de ravitaillement en
hydrogène, en GNC et en GNL et pour l’intégration du biométhane dans le réseau
de gaz naturel. Concernant les biocarburants, des normes doivent être établies
pour les mélanges à teneur élevée. La
proposition de directive sur les infrastructures aborde la question clé des
normes et demande la mise en œuvre de spécifications techniques communes
relatives aux infrastructures pour carburants de substitution. 3.3 La réceptivité des consommateurs Des droits
d’accès privilégiés, avec la possibilité de recharger son véhicule, aux zones
urbaines à accès limité constituent un exemple d’incitation non financière à
l’utilisation de véhicules fonctionnant avec du carburant de substitution. Il
est envisagé d’aborder ce sujet dans le cadre des actions en faveur de la
mobilité urbaine annoncées dans le livre blanc de 2011 sur les transports. Des
campagnes d’information et des projets de démonstration à grande échelle
devraient faciliter l'adoption par les consommateurs de nouveaux concepts
technologiques et informer les citoyens. L’initiative Horizon 2020 soutiendra
ces activités. Il est
également important, afin de favoriser la réceptivité des consommateurs,
notamment à l'égard des biocarburants et des carburants synthétiques,
d’harmoniser l’information aux consommateurs sur la qualité des carburants et
leur compatibilité avec les véhicules, sur la disponibilité des points de
ravitaillement et de recharge, et sur les aspects écologiques, financiers et de
sécurité. La proposition législative qui accompagne la présente communication
traite ces questions. Des lignes directrices relatives aux incitations financières
encourageant les consommateurs à acquérir des véhicules propres et efficaces
sont indispensables pour coordonner les mesures portant sur la demande adoptées
par les États membres. Cette question est abordée dans un document de travail à
venir des services de la Commission «Guidance on financial incentives for
clean and energy efficient vehicles» (lignes directrices relatives aux
incitations financières en faveur des véhicules propres et économes en énergie)[32]. 3.4 Le développement technologique Le
financement de la R&D dans le cadre de l’initiative Horizon 2020 doit
établir un ordre de priorité entre les projets de recherche, de démonstration
ou les projets axés sur le marché, en fonction du développement économique et
technologique des carburants de substitution de chaque mode de transport. Des feuilles
de route spécifiques relatives aux technologies des carburants de substitution
seront élaborées dans le cadre du Plan stratégique pour les technologies de
transport[33].
Lorsque plusieurs options existent pour la même application, la définition des
priorités doit se baser sur une analyse du puits à la roue, telle qu'élaborée
dans les études coordonnées par le Centre commun de recherche (CCR) de la
Commission européenne[34].
Les
partenariats public-privé doivent être approfondis à partir des enseignements
tirés des plateformes technologiques européennes et des initiatives
technologiques conjointes (ITC). L’initiative européenne en faveur des voitures
vertes ainsi que les entreprises communes Piles à combustible et Hydrogène,
Clean Sky et SESAR ont favorisé l'innovation dans leurs secteurs respectifs et
une nouvelle initiative technologique conjointe portant sur la bioéconomie est
en préparation. À l’instar
de l’initiative Villes et communautés intelligentes[35], de nouveaux partenariats
doivent soutenir le développement technologique et accélérer la
commercialisation des biens et services. La Commission facilitera l’échange
d’informations et la coordination de l'action au niveau régional dans l'UE avec
l’aide de l’Observatoire européen de l’électromobilité (European
Electromobility Observatory). Des
investissements supplémentaires sont nécessaires dans la recherche et le
développement de biocarburants avancés, seule solution de substitution dans
l'aviation. L’Initiative industrielle européenne pour la bioénergie lancée en
novembre 2010 dans le cadre du plan stratégique européen pour les
technologies énergétiques (plan SET)[36]
vise à commercialiser à grande échelle les bioénergies avancées, y compris la
production économe en ressources de biométhane, d’ici 2020. Des instruments
financiers et des incitations du marché spécifiques soutiendront la
construction de centrales de production de biocarburants avancés, pour
l’aviation notamment, dans le but d’atteindre l’objectif de deux millions de
tonnes de biocarburants durables à destination de l'aviation civile européenne
d’ici 2020, fixé par le Plan de vol européen en faveur des biocarburants
avancés lancé par la Commission en 2011[37],
en collaboration avec les compagnies aériennes, les constructeurs aéronautiques
et les producteurs de biocarburants les plus importants. La création
de nouveaux centres de recherche pour l'interopérabilité des véhicules électriques
et des réseaux intelligents au sein du Centre commun de recherche (CCR)
promouvra les véhicules électriques et les réseaux intelligents. Ces centres
seront dotés de capacités d’essai complètes pour les véhicules, les composants
(tels que les batteries) et les réseaux intelligents, en soutien aux activités
internationales de normalisation. Le CCR encouragera l’élaboration de
méthodologies d’essai harmonisées et de normes internationales pour les
véhicules électriques, leur interopérabilité avec le réseau électrique et les
technologies de recharge au moyen d'un partenariat international avec le
ministère de l'énergie des États-Unis (laboratoire national d’Argonne). Les
batteries et les piles à combustibles sont des technologies clés pour
lesquelles une stratégie R&D globale doit être mise en place afin de
renforcer le savoir en Europe. Ainsi, l’électrochimie, en tant qu’elle
constitue un savoir scientifique fondamental, doit être promue dans la R&D
et dans la formation professionnelle. Il convient d’apporter un soutien à
l’industrie manufacturière, notamment en ce qui concerne la production
d’hydrogène à partir de sources renouvelables et le stockage embarqué, afin de
rendre à l’Europe sa compétitivité dans ce domaine et de la renforcer. Les besoins d’infrastructures et de déploiement du GNL font
l’objet de projets financés par l'UE: le projet d'infrastructures GNL pour
l'Europe du Nord (North European LNG Infrastructure Project), le projet
pour un transport maritime propre en Mer du Nord (Clean North Sea Shipping,
CNSS) et le projet de moteur marin HELIOS, dans le domaine du transport
maritime; et le projet de couloir bleu GNL, pour les véhicules utilitaires
lourds. Des recherches complémentaires sur les moteurs spécifiques et le
post-traitement pour les chaînes de traction GNL et GNC, et sur les réservoirs
légers de carburant sont nécessaires. 4. Conclusions Le développement
du marché des carburants de substitution devrait mettre fin à la dépendance au
pétrole, contribuer à améliorer la sécurité d’approvisionnement énergétique en
Europe, relancer la croissance économique, renforcer la compétitivité de
l’industrie européenne et réduire les émissions de gaz à effet de serre dues
aux transports. La demande croissante d’énergie dans les
transports et la nécessité de mettre fin à la dépendance du secteur au pétrole
ne peuvent être satisfaites que par le bouquet complet de carburants de
substitution proposé dans la présente communication. L’intérêt grandissant pour
le gaz naturel (pour la navigation intérieure et maritime, pour le transport
routier à grande distance et pour les véhicules utilitaires légers) ainsi que
pour l’électricité (pour les transports routiers à courte distance) indique
qu’il serait possible, à court ou moyen terme, à la fois d’augmenter l’approvisionnement
européen en énergie destiné aux transports et de réduire la dépendance au
pétrole importé. Dans le même temps, dans l’optique d’un développement rapide
du marché, il est essentiel d’accélérer le développement de biocarburants
avancés (qui sont prometteurs pour tous les modes de transport, mais sont
l'unique option pour l'aviation) et la mise en place progressive de réseaux
d'approvisionnement en hydrogène et en électricité afin d’assurer une ample
couverture pour les transports routiers. Parallèlement, la recherche et le
développement de composants essentiels aux mécanismes de propulsion électrique,
tels que les batteries, devront apporter des améliorations considérables en
termes d’autonomie, de performance, de durabilité et de coûts afin de proposer
une offre compétitive sur le marché. La présente
communication et la proposition législative qui l'accompagne sont le point de
départ de la transformation de l'approvisionnement énergétique européen dans le
domaine des transports. Avec l’exigence de mettre en œuvre des cadres
d’action nationaux en faveur des carburants de substitution et la mise en place
d’infrastructures respectant des spécifications techniques communes, l’UE
complétera ses mesures stratégiques relatives au développement des carburants
de substitutions, de la recherche à la pénétration du marché, en garantissant
leur disponibilité. Aucune dépense publique n’est nécessaire pour la
mise en place d’infrastructures pour les carburants de substitution dans les
transports, dès lors que les États membres utilisent la grande variété de
mesures à leur disposition pour mobiliser à moindre coût les investissements
privés. Le soutien de l’UE sera possible à travers les fonds RTE-T, le
Fond de cohésion et les Fonds structurels, et au moyen de prêts de la Banque
européenne d’investissement. Il conviendra de
continuer à s’appuyer largement sur les professionnels du secteur, les
législateurs et la société civile en vue du développement futur des carburants
de substitution pour les transports, au moyen des groupes d’experts européens
existants et en collaboration avec les professionnels du secteur, la société
civile et les États membres[38]. La Commission continuera à soutenir les États
membres, contrôlera l’état d’avancement et proposera des changements et
ajustements en fonction des développements technologiques et de l’évolution du
marché. [1] COM(2010)
2020. [2] COM(2011)
144. [3] COM(2013) 18. [4] Rapport
du groupe d'experts européens sur les carburants du futur pour les transports,
25 janvier 2011 http://ec.europa.eu/transport/urban/cts/doc/2011-01-25-future-transport-fuels-report.pdf
(en anglais) [5] Rapport
du groupe d'experts européens sur les carburants du futur pour les transports,
20 décembre 2011 http://ec.europa.eu/transport/urban/cts/future-transport-fuels_en.htm
(en anglais) [6] Rapport
du groupe d’experts conjoint «transports et environnement»,
22 mai 2011, http://ec.europa.eu/transport/urban/cts/doc/jeg_cts_report_201105.pdf
(en anglais) [7] Rapport
final du groupe de haut niveau CARS 21, 6 juin 2012, http://ec.europa.eu/enterprise/sectors/automotive/files/cars-21-final-report-2012_en.pdf
(en anglais) [8] Consultation
publique sur les carburants de substitution, 11 août –
20 octobre 2011, http://ec.europa.eu/transport/urban/consultations/2011-10-06-cts_en.htm
(en anglais) [9] http://ec.europa.eu/transport/urban/studies/doc/2011-11-clean-transport-systems.pdf
(en anglais) [10] COM(2011)
169. [11] Règlement
(CE) n° 443/2009 du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009
établissant des normes de performance en matière d'émissions pour les voitures
particulières neuves dans le cadre de l'approche intégrée de la Communauté
visant à réduire les émissions de CO2 des véhicules légers,
JO L 140 du 5.6.2009, p. 1 et règlement (UE) n° 510/2011 du
Parlement européen et du Conseil du 11 mai 2011 établissant des normes de
performance en matière d'émissions pour les véhicules utilitaires légers neufs
dans le cadre de l'approche intégrée de l'Union visant à réduire les émissions
de CO2 des véhicules légers, JO L 145 du 31.5.2011,
p. 1 [12] Communication
de la Commission au Parlement européen, au Conseil, au Comité Économique et
Social et au Comité des Régions concernant les carburants de substitution pour
les transports routiers et une série de mesures visant à promouvoir
l'utilisation des biocarburants, COM(2001) 547 [13] Directive
2003/30/CE du Parlement européen et du Conseil du 8 mai 2003 visant à
promouvoir l'utilisation de biocarburants ou autres carburants renouvelables
dans les transports, JO L 123 du 17.5.2003, p. 42 [14] Directive
2003/96/CE du Conseil du 27 octobre 2003 restructurant le cadre communautaire
de taxation des produits énergétiques et de l'électricité, JO L 283
du 31.10.2003, p. 51 [15] Analyse
d’impact SWD(2013) 5 et résumé l’accompagnant SWD(2013) 6). [16] Banque
mondiale
http://www.banquemondiale.org/fr/news/2012/07/03/world-bank-sees-warning-sign-gas-flaring-increase [17] AIE,
Panorama de l’énergie mondiale 2011; gaz naturel: http://www.iea.org/aboutus/faqs/gas/
(en anglais) [18] http://www.research-in-germany.de/46100/2010-05-06-storing-green-electricity-as-natural-gas,sourcePageId=8240.html
(en anglais) [19] Directive 2012/33/UE
du Parlement européen et du Conseil du 21 novembre 2012 modifiant la
directive 1999/32/CE du Conseil [20] North
European LNG infrastructure project (projet d'infrastructures GNL pour
l'Europe du Nord), rapport final, mai 2012 [21] Recommandation
de la Commission du 8 mai 2006 concernant la promotion de l’utilisation du
réseau électrique terrestre par les navires à quai dans les ports de la
Communauté (2006/339/CE) [22] Source:
http://ec.europa.eu/energy/publications/doc/2012_energy_figures.pdf
(données relatives à 2010; en anglais) [23] COM(2012)
595 - Proposition de DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU
CONSEIL modifiant la directive 98/70/CE concernant la qualité de l’essence et
des carburants diesel et modifiant la directive 2009/28/CE relative à la
promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources
renouvelables [24] Directive
2009/28/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 relative à la
promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables
et modifiant puis abrogeant les directives 2001/77/CE et 2003/30/CE,
JO L 140 du 5.6.2009, p. 16. [25] Flightpath
2050, Europe’s Vision for Aviation, Report of the High Level Group on
Aviation Research (Plan de vol 2050, la stratégie européenne pour
l’aviation, rapport du groupe de haut niveau sur la recherche aéronautique),
Luxembourg: Office des publications de l’Union européenne, 2011 [26] http://www.global-hydrogen-bus-platform.com/
(en anglais) [27] «A
portfolio of power-trains for Europe:
a fact-based analysis. The Role of Battery Electric Vehicles, Plug-in
Hybrids and Fuel Cell Electric Vehicles» (Une gamme de chaînes de traction pour l’Europe: analyse factuelle. Le rôle des véhicules électrique
à batterie, des véhicules hybrides rechargeables et des véhicules électriques à
piles à combustible), McKinsey & Company, 2010 [28] COM(2013) 18. [29] SEC(2013)
4. [30] La
Banque mondiale estime à environ 110 milliards de mètres cubes (près de
3 % du gaz vendu dans le monde) le volume annuel de gaz torché ou rejeté à
l’échelle mondiale chaque année, soit la consommation de gaz naturel annuelle
de l'Allemagne et de l'Italie, http://www.climate.org/publications/Climate%20Alerts/sept2012/flaring-venting-emissions.html
(en anglais) [31] COM(2012) 636 final [32] SEC(2013) xxx. [33] COM(2012) 501 final du 13.9.2012. [34] http://iet.jrc.ec.europa.eu/about-jec/sites/iet.jrc.ec.europa.eu.about-jec/files/documents/wtw3_wtw_report_eurformat.pdf (en anglais) [35] COM(2012) 4701. [36] http://ec.europa.eu/energy/technology/set_plan/set_plan_en.htm
(en anglais) [37] http://ec.europa.eu/energy/renewables/biofuels/flight_path_fr.htm [38] Entre
autres le groupe d’experts européens sur les carburants du futur pour les
transports et du groupe d’experts conjoint «transports et environnement».