DOCUMENT DE TRAVAIL DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS Énergies renouvelables: un acteur de premier plan sur le marché européen de l'énergie /* SWD/2012/0163 final */
DOCUMENT DE TRAVAIL
DES SERVICES DE LA COMMISSION RÉSUMÉ DE L’ANALYSE D’IMPACT accompagnant la COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT
EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES
RÉGIONS Énergies renouvelables: un acteur de premier plan
sur le marché européen de l'énergie 1. Quel est le problème? Au cours des
dernières années, sous la poussée des économies d’échelle et des améliorations
technologiques, les sources d'énergie renouvelables (SER) ont connu une
croissance plus rapide que prévu. C'est une bonne nouvelle, qui montre les
effets positifs de la politique de l'UE en matière d'énergies renouvelables.
Face à cette évolution, les États membres ont multiplié les réformes des
régimes de soutien aux énergies renouvelables afin de garantir un bon rapport
coût-efficacité et l’intégration des marchés. Ces réformes n'ont cependant pas
toujours suivi les meilleures pratiques européennes en la matière, entraînant
des incertitudes pour les investisseurs dans toute l'Union. En outre, la crise
financière et économique actuelle a rendu les investisseurs plus prudents sur
les marchés énergétiques à haute intensité capitalistique, en particulier dans
le secteur, très dépendant des politiques publiques, des énergies renouvelables.
Dans ce
contexte, il apparaît de plus en plus clairement que l’objectif de l'UE à
l'horizon 2020 en matière d'énergies renouvelables pourrait ne pas être
suffisant pour promouvoir les investissements à long terme nécessaires pour
permettre une réduction des coûts et une progression de la part des énergies
renouvelables après 2020. La clarté sur l'orientation future de la politique de
l'Union a donc gagné en importance pour les investisseurs et les milieux
d'affaires en ce qui concerne les décisions immédiates d'investissement à long
terme dans le secteur des énergies renouvelables. La directive
2009/28/CE sur les énergies renouvelables (ci-après la directive) fait
obligation à la Commission de présenter une feuille de route sur les énergies
renouvelables en 2018 seulement, sur la base du progrès technologique et de
l'expérience acquise dans le cadre de la mise en œuvre de la directive. Elle
prévoit également pour la Commission l'obligation de réexaminer, pour 2014,
certaines dispositions spécifiques de la directive (notamment en ce qui
concerne les niveaux minimaux de réduction des émissions de gaz à effet de
serre (GES) pour les biocarburants et les bioliquides, les mesures et l'impact
de ceux-ci et enfin les mécanismes dits de coopération), Toutefois, vu les
incertitudes pesant sur les investissements évoqués plus haut, la Commission
observe que de plus en plus de parties prenantes considèrent qu'une réflexion
sur l'après-2020 s'impose dès aujourd'hui. Plus
précisément, les six défis suivants doivent être relevés afin de faciliter
l'augmentation de la part des énergies renouvelables dans le bouquet
énergétique de l'Union au cours des prochaines décennies: ·
Incertitudes sur le cadre politique futur Le cadre actuel
de la politique de l’Union en matière d’énergies renouvelables prend fin en
2020, dans huit ans seulement. Après 2020, il n’y a d’autres objectifs en
matière d’énergies renouvelables et de réduction des émissions de carbone que
ceux inscrits dans le système d'échange de quotas d'émission ainsi que l'objectif,
plus politique que juridique, fixé par le Conseil de l'UE, de parvenir à une
réduction de 80 à 95 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 si
les autres pays développés prennent des mesures analogues. ·
Viabilité des incitations financières Les États membres
ont instauré divers régimes de soutien qui soulèvent des interrogations dans la
perspective du marché unique. En outre, une hausse des dépenses au titre de ces
régimes (résultant en partie d’un boom sur les installations photovoltaïques du
fait de la baisse du coût unitaire des panneaux) suscite des doutes sur leur
viabilité financière. ·
Cohérence avec l'organisation des marchés Des inquiétudes sont apparues sur la capacité de
l’organisation interne actuelle des marchés à intégrer efficacement les
spécificités des investissements dans les énergies renouvelables et à permettre
aux producteurs à partir de sources renouvelables de réagir efficacement aux
signaux de prix lancés par le marché, ce qui pourrait faire apparaître des
inefficacités dans le fonctionnement des marchés. ·
L’adéquation des infrastructures énergétiques La majeure
partie du réseau électrique existant a été construite à une époque où les
systèmes électriques étaient essentiellement nationaux, où les centrales de
production d'électricité étaient situées à une distance relativement faible des
centres de consommation et où les flux et les approvisionnements étaient
relativement bien contrôlés. La part croissante des énergies renouvelables
remet en cause ces conditions, ce qui pourrait entraîner une mauvaise
intégration de l'électricité d'origine renouvelable. ·
Incertitudes sur les technologies futures Un large
éventail de technologies énergétiques innovantes liées aux sources
renouvelables sera nécessaire pour assurer la transition vers un secteur
énergétique durable et sûr, ainsi que des modifications profondes de la gestion
et du développement des infrastructures, afin de les moderniser. Toutefois,
amener ces technologies à maturité en vue de leur mise sur le marché constitue
un défi qui ne peut être relevé par les seules forces du marché lui-même. ·
Acceptation par le public et durabilité D’une manière
générale, les énergies renouvelables ont la faveur du public en raison de leur
caractère décentralisé et des bénéfices environnementaux et socio-économiques
qui leur sont attachés. Les interrogations croissantes sur l’affectation des
sols et d'autres incidences environnementales des projets à grande échelle dans
le domaine des énergies renouvelables pourraient cependant freiner à terme la
croissance de ce secteur. La
communication que la présente analyse d'impact accompagne examine à la fois les
défis soulevés et les solutions possibles en vue de faciliter l'intégration des
énergies renouvelables dans le marché unique. Elle trace également un cadre
permettant de déterminer la politique nécessaire après 2020 pour augmenter
encore la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique de l’UE. 2. Analyse de la subsidiarité et de la valeur ajoutée de
l'Union La compétence de l’UE
dans le domaine des énergies renouvelables est inscrite dans le traité sur le
fonctionnement de l'Union européenne, à l'article 192 (environnement), à
l’article 114 (marché intérieur) et à l’article 194 (énergie). D’un point de
vue économique, de nombreux développements du système énergétique peuvent être
réalisés à l’échelle de l’UE, par une action coordonnée à l’échelon de l’UE et
des États membres, dans le respect de leurs compétences respectives. 3. Objectifs stratégiques L’objectif général
de cette intervention est de veiller à ce que les énergies renouvelables non
seulement contribuent sensiblement à la sécurité et à la diversité de
l’approvisionnement énergétique, à la compétitivité, à la protection de
l’environnement et du climat, mais soutiennent également la croissance
économique, la création d'emplois, le développement régional et l'innovation
dans l'UE. Pour ce faire, les objectifs spécifiques suivants sont
proposés : i) réduire les incertitudes pour les investisseurs et les
milieux d’affaires, ii) améliorer la viabilité et le rapport coût-efficacité
des régimes de soutien, iii) faciliter la cohérence avec l’organisation des
marchés, iv) assurer l’adéquation des infrastructures énergétiques, v)
promouvoir l’innovation et le développement technologiques et vi) améliorer
l'acceptation par le public et veiller à la durabilité. 4. OPTIONS STRATÉGIQUES L’objectif
de la présente analyse d’impact est d’analyser les incidences
environnementales, économiques et sociales des options sélectionnées par rapport
à la situation actuelle. Compte tenu de l’avis des parties prenantes, les
quatre options suivantes ont été retenues et analysées: ·
Statu quo - Dans cette option, l’UE n’adopte pas de nouvelle
politique de promotion des énergies renouvelables après 2020. Les énergies
renouvelables continueraient de bénéficier de la législation actuelle relative
à l'échange de quotas d'émission. ·
Réduction des émissions de carbone sans objectifs spécifiques
pour les énergies renouvelables après 2020 - Cette option implique un objectif
plus ambitieux de réduction des GES et/ou des politiques pleinement compatibles
avec les objectifs à long terme de l'UE en matière de réduction des émissions
de carbone, sans fixer d’objectifs spécifiques au-delà de 2020 pour les
énergies renouvelables. ·
Objectifs contraignants après 2020 pour les énergies
renouvelables et soutien coordonné - Cette option suppose de mettre à jour le
paquet de 2008 sur l'énergie et le climat, en fixant des objectifs à l'horizon
2030 pour les énergies renouvelables, à l'échelon de l'UE et au niveau
national, parallèlement aux objectifs de l'UE sur les émissions de GES et
l’efficacité énergétique. ·
Objectif de l’UE pour les énergies renouvelables et mesures
harmonisées - Cette option prévoit la fixation d'un objectif de l'UE pour les
énergies renouvelables, avec, à l’appui, un régime d'aide et une gestion
harmonisés du système électrique. 5. ANALYSE D'IMPACT Incidences
économiques L’impact
économique global de l’accroissement de la part des énergies renouvelables dans
le bouquet énergétique est le résultat de multiples mécanismes qui
s’entrelacent et s’équilibrent. En premier lieu, le déploiement des énergies
renouvelables suscite de l'activité économique. En deuxième lieu, le recours
accru aux sources renouvelables autochtones réduit les importations de
combustibles fossiles, ce qui accroît la sécurité énergétique. En troisième
lieu, elle promeut l’innovation énergétique, qui constitue la clé du
développement suffisant des diverses technologies permettant, selon un bon rapport
coût-efficacité, la réduction à long terme des émissions de carbone dans le
secteur de l'énergie. L’innovation énergétique est également importante en
termes économiques car elle confère des avantages concurrentiels sur les
marchés internationaux ainsi que des possibilités de croissance et des
débouchés à l'exportation. Par ailleurs, l’expansion des énergies renouvelables
peut également déplacer les investissements (et les emplois) dans le secteur
conventionnel, avec des incidences négatives. En outre, le coût du soutien
financier en faveur des énergies renouvelables peut entraîner une hausse des
prix de l’énergie, qui peut à son tour être répercutée sur les factures des
consommateurs et affecter également la compétitivité des industries à haute
intensité énergétique. L’analyse
révèle que les options 2, 3 et 4 auront probablement des effets économiques
positifs, car elles favorisent (à des degrés divers) des investissements
importants dans les technologies liées aux énergies renouvelables, susceptibles
d'aboutir à des créations d'entreprises et d'emplois et d’entraîner de la
croissance économique. En outre, elles contribueront à la réduction des
dépenses liées aux importations de combustibles, ce qui pourrait également
protéger l'économie de l'UE contre les chocs externes par les prix de
l'énergie; toutefois les options 3 et 4 pourraient permettre des économies plus
importantes sur les importations que l'option 2. Par ailleurs les incitations
financières en faveur des énergies renouvelables prévues dans les options 3 et
4 pourraient aboutir à des augmentations de coût pour les consommateurs, même
si cela pourrait être partiellement compensé par l'effet lié à «l’ordre de
préséance», qui entraîne une réduction des prix de gros de l’électricité. En revanche,
dans l’option 1 les prix du combustible sont plus élevés, ce qui entraîne une
croissance économique faible; les investissements publics nécessaires pour
le développement et le déploiement des énergies renouvelables seront cependant
moindres. Incidences
environnementales Le
déploiement des énergies renouvelables pourrait permettre de réduire
notablement les émissions de gaz à effet de serre. Des analyses antérieures
montrent que toutes les options envisagées sauf le scénario du statu quo
permettent une réduction de 80 % des GES et de près de 85 % des
émissions de CO2 liées à l'énergie en 2050 par rapport à 1990. Les options 2, 3
et 4, combinées à des mesures d'adaptation efficaces, pourraient également
permettre d'améliorer la résistance du système énergétique de l'UE au
changement climatique. En particulier, la décentralisation de la production
d’électricité joue un rôle important car elle réduit la taille du réseau
électrique global et la vulnérabilité du système aux catastrophes liées au
climat. La biodiversité locale sera probablement touchée directement et
indirectement par les infrastructures liées aux énergies renouvelables. Les
options 2 et 4 pourraient avoir des incidences plus fortes car il faudrait
construire davantage de lignes électriques aériennes pour relier les meilleurs
sites (y compris dans des pays tiers) aux centres de consommation. Toutefois,
ces conséquences potentiellement négatives pourraient être évitées si le
développement des infrastructures est encadré par des règles environnementales
appropriées. La hausse de
la part des énergies renouvelables après 2020 pourrait nécessiter une
production accrue de biomasse, ce qui pourrait représenter des risques plus
élevés d'incidences directes et indirectes sur l'affectation des sols. Toutefois,
l'analyse indique que la biomasse disponible pourrait suffire à pourvoir aux
besoins énergétiques et autres d'ici à 2030. Les options 2, 3 et 4 pourraient
réduire ces risques en introduisant des critères de durabilité rigoureux pour
toutes les applications bioénergétiques, sur la base des critères obligatoires
actuellement applicables aux biocarburants et aux bioliquides (critères qui
seraient renforcés). En outre, les risques peuvent être également réduits en
facilitant les améliorations notables et durables des rendements agricoles et
sylvicoles, et en promouvant l'action internationale visant à réduire la
déforestation et la dégradation des forêts. Incidences
sociales La transition vers des parts accrues d’énergies renouvelables pourrait
permettre de créer des emplois nombreux et de meilleure qualité. Fin 2010, le
secteur des énergies renouvelables de l’UE employait plus de 1,1 million
de personnes. S’il est vrai que la croissance des énergies renouvelables induit
également une restructuration sectorielle, les études montrent que l’incidence
nette des politiques en faveur de ces énergies sur l'emploi demeure positive.
En particulier, il faut absolument maintenir et améliorer la position
concurrentielle des fabricants européens de produits technologiques liés aux
énergies renouvelables, en assurant à la fois une demande intérieure soutenue
et un accès aux marchés étrangers. Sur cette base, avec une promotion volontariste des technologies
innovantes liées aux énergies renouvelables, l'option 3 pourrait avoir des
effets sur l'emploi meilleurs que l'option 2 qui, du fait de son approche
fondée sur les coûts, pourrait n'avoir d'effets incitatifs que pour les
technologies à maturité. Dans la mesure où l’option 3 supposerait de lisser
dans le temps les investissements dans les énergies renouvelables, elle
pourrait également susciter la création d'emplois plus stables, les employeurs
étant soucieux d’éviter des périodes de graves pénuries de main-d'œuvre.
L’option 4, selon laquelle une part des énergies renouvelables sera développée
dans les pays tiers, pourrait avoir des effets positifs moindres (mais tout de
même importants) sur l'emploi. 6. COMPARAISON DES OPTIONS Les options
envisagées ont été comparées sur la base de leur efficacité, efficience et
cohérence. En ce qui concerne l’efficacité, toutes les
options sauf le scénario du statu quo contribuent à remédier à l'incertitude
des investisseurs ainsi qu'aux inquiétudes concernant le rapport
coût-efficacité des régimes de soutien et de l’intégration des énergies
renouvelables sur le marché. Toutes ces options renforcent l’innovation
technologique par des mesures en faveur de la recherche et du développement,
mais seule l'option 3 faciliterait le lancement par les EM d'initiatives plus
spécifiquement technologiques et susciterait ainsi l’innovation «tirée par le
marché» qui est essentielle pour promouvoir le déploiement à grande échelle des
énergies renouvelables. Toutes les options sauf l’option 1 aboutissent à une
plus grande sécurité énergétique et traitent efficacement les questions liées à
la durabilité. En termes d’efficience,
l’analyse révèle des niveaux analogues, en ce qui concerne les coûts globaux du
système, pour toutes les options sauf le scénario du statu quo. L’efficience de
l’option 3 dépend des progrès dans l'élimination des incohérences entre les
régimes nationaux de soutien, tandis que l'accent sur le rapport
coût-efficacité dans l'option 2 peut aider à réduire le coût global de la
politique et aussi à réduire la charge administrative associée à la gestion des
objectifs multiples. L’analyse montre qu’en pratique l’option 4 pourrait avoir
une efficience moindre qu’il n’apparaît en théorie. Toutes les
options envisagées sont cohérentes par rapport aux autres objectifs à
long terme de l'UE (sur le climat, l'environnement, les transports, etc.).
Aucune option ne se détache nettement comme la meilleure pour tous les
critères. Une analyse plus approfondie des interactions entre les différents
instruments s'impose; elle sera menée dans le contexte des éventuelles
propositions spécifiques à venir. L’analyse
comparative qui vient d’être faite concernant les incidences des quatre options
stratégiques peut être résumée de la façon suivante : ·
Statu quo Cette option ne répond pas aux incertitudes
actuelles des investisseurs concernant la politique de l'UE en matière
d'énergies renouvelables après 2020. Ce scénario supposant une suppression
progressive des mesures incitatives, les questions de la rentabilité et de
l’intégration des énergies renouvelables sur le marché seront abordées à la fin
de la décennie. De même, le développement déjà prévu des infrastructures
énergétiques serait suffisant pour prendre en charge les faibles niveaux de
déploiement attendus. En définitive, cette option n'induit aucun renforcement
de la croissance économique, de la création d'emplois ni de l'innovation
technologique, pas plus qu'elle ne traite les questions de la durabilité et de
l’acceptation par le public. ·
Réduction des émissions de carbone sans objectifs spécifiques
pour les énergies renouvelables après 2020 Cette option favorise une plus
grande visibilité en ce qui concerne l'évolution du marché après 2020, à
condition que les outils stratégiques concernant les secteurs couverts par le
système d’échange de quotas d’émission et ceux qui ne le sont pas permettent
d’émettre des signaux efficaces sur le marché en faveur des énergies
renouvelables, par l’intermédiaire de la tarification du carbone. L’adoption
d’une approche intégrée du marché de l’UE pourrait permettre d’améliorer le
rapport coût-efficacité des régimes de soutien, de faciliter l'intégration du
marché et de mettre en place des infrastructures adéquates. La nature
technologiquement neutre des instruments prévus dans cette option pourrait
également affaiblir l’impact sur l’innovation technologique par rapport aux
autres options, qui comportent des mesures visant spécifiquement les
technologies énergétiques. Cette option traite efficacement les questions de la
durabilité et de l’acceptation par le public. ·
Objectifs contraignants après 2020 pour les énergies
renouvelables et soutien coordonné Suivant leur degré d'ambition, les
objectifs contraignants pourraient contribuer à donner aux investisseurs et aux
milieux d'affaires une indication plus sûre du volume futur du marché des
technologies énergétiques liées aux énergies renouvelables. Ils contribueraient
également à améliorer le rapport coût-efficacité et la convergence des régimes
nationaux de soutien et promouvraient la recherche-développement sur des
technologies innovantes. Cette option traite aussi efficacement les questions
de la durabilité et de l'acceptation par le public, en promouvant un
déploiement plus équilibré, y compris entre les régions, des énergies
renouvelables. ·
Objectif de l’UE pour les énergies renouvelables et mesures
harmonisées Cette option permet également de remédier aux incertitudes
concernant la politique après 2020, tout en promouvant une intégration accrue
du marché intérieur. Elle prévoit un soutien technologiquement neutre combiné à
l'exposition des producteurs au marché, qui favoriserait probablement un
déploiement plus concentré des énergies renouvelables, plutôt qu'une production
décentralisée plus proche des centres de consommation. De ce fait, cette option
pourrait comporter un risque de hausse des coûts des régimes de soutien et des
infrastructures, et de problèmes d'acceptation par le public. Comme dans
l'option 3, les risques potentiels liés aux effets collatéraux indésirables des
applications bioénergétiques sont maîtrisés par le renforcement du cadre
assurant la durabilité. Tableau 1: Comparaison des
options analysées par rapport à la situation de référence Critères || Options || 1: Aucune action nouvelle de l'UE || 2: Objectifs pour les GES mais pas pour les SER || 3: Objectifs nationaux pour les SER après 2020 || 4: Objectif de l’UE pour les SER et mesures harmonisées || Efficacité || Certitude sur la politique || = || + || ++ || ++ Viabilité du soutien || = || ++ || + || + Adéquation des infrastructures || = || ++ || ++ || + Marché intérieur || = || ++ || + || ++ Innovation technologique || = || + || ++ || + Durabilité/acceptation par le public || = || + || + || + Efficience || Coûts des systèmes || = || = || = || = || Cohérence || avec les autres politiques de l’UE || = || + || + || + || Légende : = équivalent ; +
amélioration ; - détérioration. 7. Suivi et évaluation En ce qui concerne le suivi et
l'amélioration, il est proposé que la Commission suive de près les indicateurs
suivants, afin de s’assurer que l’UE maintien le cap en vue de la réalisation
de ses objectifs pour 2020 et peut dès lors s'appuyer sur ce cadre pour ses
objectifs au-delà de 2020. Des systèmes
adéquats de suivi et de rapports sont disponibles à l'échelon de l'UE,
notamment le rapport biennal obligatoire de la Commission prévu par la
directive sur les énergies renouvelables. Indicateur || Pertinence Part des sources d’énergie renouvelables dans la consommation énergétique finale de l’UE || Développement des énergies renouvelables Réduction des émissions de GES dans l’UE || Réductions des émissions de GES Niveau des prix du carbone dans le système d'échange de quotas d'émission || Efficacité des marchés du carbone Origine des biocarburants et bioliquides consommés dans l'UE || Durabilité Incidences des biocarburants sur l’affectation des sols, les disponibilités alimentaires et les prix de la biomasse || Durabilité Montant des aides financières des EM en faveur des énergies renouvelables || Efficience, réduction des coûts Utilisation des mécanismes de coopération fixés dans la directive SER || Efficience, réduction des coûts Coûts de production des diverses technologies liées aux énergies renouvelables || Efficience, réduction des coûts Disponibilité économique de la biomasse durable || Développement des énergies renouvelables Taux de couplage de marché || Efficience, intégration du marché Disponibilité économique de la biomasse durable || Développement des énergies renouvelables Taux de couplage de marché || Efficience, intégration du marché