COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS concernant la conclusion d’un accord intergouvernemental pour la mise en œuvre du programme européen de surveillance de la Terre (GMES) de 2014 à 2020 /* COM/2012/0218 final */
COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN,
AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS concernant la conclusion d’un accord intergouvernemental
pour la mise en œuvre du programme européen de surveillance de la Terre (GMES)
de 2014 à 2020 (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) 1. Introduction Le programme GMES a pour objet la mise au point d’une
capacité européenne d’observation de la Terre ayant un niveau élevé de qualité.
Au moment où les partenaires internationaux de l’UE investissent fortement dans
ce type de capacités, une réponse coordonnée de l’UE revêt une importance
stratégique. Les services GMES apporteront une contribution positive à un large
éventail de politiques européennes. Le programme présente également un
potentiel important en matière de croissance économique et de création
d’emplois, dans la droite ligne de la stratégie Europe 2020 pour une croissance
intelligente, durable et inclusive. Le futur programme GMES: état d’avancement Dans sa
communication intitulée «Un budget pour la stratégie Europe 2020»[1], la Commission a proposé de
financer le programme européen de surveillance de la Terre (GMES) en dehors du
prochain cadre financier pluriannuel (CFP), étant donné les limites du budget
de l’UE pour ce qui est du financement de ce type de projet de grande
envergure. La Commission est toutefois déterminée à assurer le succès du
programme GMES et a, dans ce contexte, adopté en novembre 2011 une
communication[2]
exposant les principaux éléments permettant de définir la gouvernance
appropriée et un financement à long terme du programme à partir de 2014. En particulier, la Commission a proposé de mettre en place
un fonds GMES spécifique auquel participeraient financièrement l’ensemble
des 27 États membres de l’UE sur la base de leur revenu national brut
(RNB), selon un modèle semblable à celui retenu pour le Fonds européen de
développement. Une telle solution implique la conclusion d’un accord
intergouvernemental entre les États membres de l’UE réunis au sein du Conseil.
La gestion de ce fonds devrait être confiée à la Commission. Le 16 février 2012, le Parlement européen a adopté une
résolution sur l’avenir du programme GMES exprimant une préférence pour son
financement au titre du cadre financier pluriannuel. La communication a
également fait l’objet de débats au sein du Conseil, en particulier pour ce qui
est de la question du financement au moyen d’un fonds intergouvernemental, mais
aucune conclusion n’a été formulée. Risques liés aux retards Depuis son lancement en 1998, le programme GMES n’a pas
connu de dépassements de coûts ni de retards importants. Une éventuelle
interruption des opérations nuirait toutefois aux utilisateurs et mettrait en
péril les investissements réalisés à ce jour ainsi que la crédibilité du
programme. Elle entraînerait, en outre, des dépassements de coûts. Dans leur phase pré-opérationnelle, les services GMES ont
permis des synergies importantes entre des investissements nationaux ou
régionaux. Depuis le début de l’année 2012, deux services GMES sont
opérationnels: le service de surveillance des terres et le service
d’intervention d’urgence, auxquels ont désormais recours leurs destinataires
respectifs. Une interruption de la mise en œuvre de ces services entraînerait
un grave déficit d’informations et aurait des effets négatifs sur les activités
des utilisateurs. Il en irait de même pour les autres services GMES fournis en
tant que services pré-opérationnels, tels que les services de surveillance du
milieu marin et du milieu atmosphérique, ou pour les services de sécurité et de
surveillance du changement climatique, qui sont encore en phase de
développement. À cet égard, les incertitudes actuelles concernant la
préparation de la phase opérationnelle freinent déjà la mobilisation des
parties intéressées, qu’il s’agisse des milieux scientifiques, d’acteurs dans
le domaine de la protection civile ou de l’environnement ou des entreprises
privées, en particulier les PME assurant les services en aval. Des incertitudes sur la phase opérationnelle risquent
également d’entraîner des difficultés pour ce qui est du déploiement de la
composante spatiale, dont les trois premiers satellites «Sentinelles» seront
prêts à être lancés en 2013. En avril 2012, le Conseil de l’Agence spatiale
européenne (ESA) s’est interrogé sur l’opportunité d’autoriser leur lancement
tant que les opérations et le futur cadre institutionnel n’ont pas été définis
de façon plus précise. Retarder le lancement entraînerait des coûts
supplémentaires, liés en particulier au stockage des satellites dans des
conditions appropriées. En outre, du fait de la récente perte de contact avec
le satellite ENVISAT[3],
qui a fonctionné bien au-delà de sa durée de vie nominale, il est devenu plus
urgent encore, pour les utilisateurs européens, de disposer des données des
«Sentinelles». Tandis que la Commission n’a pas changé de position à propos
du financement du programme GMES en dehors du cadre financier pluriannuel, elle
reste décidée à soutenir les États membres dans la conclusion de l’accord
intergouvernemental requis et à élaborer en temps utile les règlements
nécessaires à la mise en œuvre du GMES, afin d’éviter toute interruption du
programme. La conclusion d’un accord intergouvernemental, accompagné
d’un règlement le mettant en œuvre et d’un règlement financier, prendra un
certain temps. Comme ces textes doivent être prêts pour le 1er
janvier 2014, la Commission invite instamment les États membres à entamer sans
plus tarder l’élaboration de l’accord intergouvernemental. Afin de faciliter les discussions en cours, l’annexe de la
présente communication contient un projet plus précis des principaux éléments
d’un accord intergouvernemental qui peut servir de base de négociation. 2. Fonds GMES Dans sa communication de novembre 2011², la Commission a
confirmé que l’enveloppe financière maximale nécessaire pour les activités
liées au programme GMES entre 2014 et 2020 s’élève à
5 841 000 000 EUR à prix constants. Parmi les possibilités de financement du GMES, trois options
ont été examinées jusqu’à présent, toutes en dehors du cadre financier à partir
de 2014: un fonds GMES spécifique (semblable au modèle choisi pour le Fonds
européen de développement), une coopération renforcée (qui verrait participer
les États membres particulièrement intéressés par le programme) et, enfin, la
participation de l’industrie, qui verrait les responsabilités et le financement
partagés avec les acteurs économiques. Dans son évaluation, la Commission a
également indiqué qu’elle n’est pas favorable à ces deux dernières solutions
étant donné que, d’une part, une coopération renforcée mettrait à mal la
dimension «Union à 27» du programme et que, d’autre part, l’expérience
acquise avec le projet Galileo a déjà montré qu’il serait difficile à court
terme d’attirer et de garder le secteur privé et que cette option ne
respecterait pas le souci de l’intérêt public qui sous-tend le programme. C’est pourquoi la Commission a proposé la création d’un
fonds GMES spécifique. Ce fonds devrait être alimenté par les contributions de
l’ensemble des 27 États membres. Même s’il s’agit, en définitive, d’une
décision qui relève exclusivement de la compétence des États membres, la
Commission les invite tous à se joindre à cet effort, afin d’assurer et de
consolider la dimension européenne du programme GMES. Pour ce faire, un accord intergouvernemental entre tous les
États membres de l’UE réunis au sein du Conseil serait nécessaire. Les
principaux éléments d’un tel accord sont exposés plus en détail dans l’annexe
de la présente communication. L’accord intergouvernemental préciserait les contributions
financières des 27 États membres de l’UE sur la base de leur revenu national
brut (RNB) pour la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre
2020. Il instituerait le «Conseil du GMES» en tant que principal organe de
contrôle du fonds, ayant pour tâches principales d’adopter le budget général,
d’approuver l’exécution du budget et les comptes de l’année précédente ainsi
que la conclusion de tout accord avec les États membres, des pays tiers, des
organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales, ou des
organismes nationaux d’États membres. Afin d’assurer la continuité du programme, certaines
dispositions du Fonds GMES devraient s’appliquer sur une base provisoire à
compter du 1er janvier 2014, dans l’attente de la ratification
par les 27 États membres. 3. Institution du Fonds GMES Première étape dans la mise en œuvre du programme GMES
au-delà de 2013, l’accord intergouvernemental devrait être complété, pour ce
qui est des modalités d’exécution détaillées, par un règlement d’exécution. Le règlement relatif à la mise en œuvre du GMES devrait
contenir des règles permettant de garantir une fourniture ininterrompue de
données et d’informations précises et fiables sur les questions
environnementales, le changement climatique et les questions de sécurité à
l’intention des décideurs de l’UE et de ses États membres. Le programme devrait
également contribuer à la stabilité économique et à la croissance en stimulant
les applications commerciales dans de nombreux secteurs grâce à un accès total
et ouvert aux informations et aux données d’observation du GMES. Ce règlement devrait fixer les règles applicables au Fonds
GMES en matière d’administration, de gestion, d’exécution, de comptabilité,
d’audit et de décharge. Il devrait être adopté par le Conseil et le Parlement,
sur proposition de la Commission. Il devrait également contenir les
dispositions relatives à la programmation et à l’exécution des actions du GMES,
y compris les règles concernant les conventions de délégation et l’attribution
des marchés et subventions. Il devrait, en outre, contenir des dispositions
adéquates pour permettre à la Commission de se fonder sur l’expertise de tiers
dans le suivi et le contrôle de la mise en œuvre du GMES. Afin d’assurer la pérennité du GMES, il est important que,
quelle que soit la structure choisie, le programme GMES puisse disposer de la
capacité opérationnelle nécessaire sur le plan des ressources et du
savoir-faire, ainsi que de la capacité juridique appropriée pour faire usage de
cette capacité opérationnelle et mener les actions visant à réaliser les
objectifs du programme, conformément aux attentes des utilisateurs. 4. Conclusions Compte tenu du temps requis pour que soient prises les dispositions
nécessaires à la phase opérationnelle et du risque d’interruption, la
Commission: –
invite instamment les États membres à prendre les mesures nécessaires à
l’adoption, en temps utile, d’un accord intergouvernemental et d’un règlement
relatif à la mise en œuvre du programme GMES, et –
réitère son engagement à soutenir les États membres dans ce processus. Annexe Principaux éléments
d’un projet d’ACCORD INTERGOUVERNEMENTAL concernant
l’établissement d’un fonds intergouvernemental pour le programme européen de
surveillance de la Terre (GMES) pour la période 2014-2020 entre les représentants des gouvernements
des États membres, réunis au sein du Conseil, sur le financement du programme
européen de surveillance de la Terre (GMES) pour la période 2014-2020 LES REPRÉSENTANTS DES GOUVERNEMENTS DES
ÉTATS MEMBRES DE L’UNION EUROPÉENNE, RÉUNIS AU SEIN DU CONSEIL, considérant ce qui suit: (1) [Commencer par une majuscule…]. (2) [Commencer par une majuscule…]. (3) [Commencer par une majuscule…], SONT CONVENUS DES DISPOSITIONS SUIVANTES: Établissement
du Fonds GMES 1. Par le présent accord, les États membres
établissent entre eux un fonds pour financer le programme européen de
surveillance de la Terre (programme GMES), ci-après dénommé «Fonds GMES». 2. Le Fonds GMES finance toutes les opérations
et actions du programme GMES. À cet effet, il peut faire usage de tous les
instruments de financement jugés nécessaires ou mieux adaptés pour atteindre
les objectifs du GMES. 3. Le Fonds GMES est régi par un règlement
définissant les règles applicables en matière d’administration, de gestion,
d’exécution, de comptabilité, de décharge et d’audit. Ce règlement est adopté
par le Conseil et le Parlement, sur proposition de la Commission. 4. Le règlement contient les dispositions relatives
au fonctionnement du Fonds GMES, ainsi qu’à la programmation et à l’exécution
des actions GMES, y compris les règles relatives à la délégation de pouvoirs à
la Commission, les règles concernant les conventions de délégation en faveur
d’agences régies par le droit de l’Union, d’organismes créés par les
Communautés et d’autres organismes spécialisés de l’Union, d’organismes de
droit public national ou international ou d’entités de droit privé investies
d’une mission de service public, ainsi que les règles relatives à l’attribution
des marchés et subventions. 5. Le règlement prévoit, en outre, les
obligations de contrôle et d’audit des États membres dans l’exécution du budget
ainsi que les responsabilités qui en découlent. Il prévoit aussi les responsabilités
et les modalités particulières selon lesquelles chaque organisme auquel sont
délégués des pouvoirs de gestion du budget participe à l’exécution de ses
dépenses propres. Contrôle
et gestion 6. Le Fonds GMES est placé sous le contrôle du
Conseil du GMES, composé d’un représentant nommé par chaque État membre et
présidé par la Commission. 7. La gestion du Fonds GMES est confiée à la
Commission. La Commission assure l’exécution financière du budget approuvé par
le Conseil du GMES ainsi que celle des projets et programmes. 8. La Commission met en œuvre les actions
financées par le Fonds GMES. À cet effet, elle peut déléguer des tâches
d’exécution: a) à des agences régies par le droit de l’Union; b) à des organismes créés par les Communautés et à
d’autres organismes spécialisés de l’Union pour autant que cela soit compatible
avec la mission de l’organisme telle que définie par l’acte de base; c) à des organismes de droit public national ou
international ou à des entités de droit privé investies d’une mission de
service public présentant les garanties financières suffisantes et respectant
les conditions prévues dans le règlement mettant en œuvre le présent accord. 9. Ce faisant, toutefois, la Commission ne
peut pas déléguer les pouvoirs qu’elle détient en vertu des traités ou du
présent accord lorsqu’ils impliquent une large marge d’appréciation de nature à
traduire des choix politiques. 10. Aux fins du recouvrement des montants
indûment versés, les décisions de la Commission sont applicables conformément à
l’article 299 du traité sur le fonctionnement de l’UE. Conseil du GMES 11. Le Conseil du GMES,
à la majorité qualifiée des deux tiers de ses membres votants, est habilité à: a) adopter le budget général et
approuver l’exécution du budget et des comptes de l’année précédente, ainsi que
le bilan des actifs et des passifs du Fonds GMES, après avoir pris note du
rapport d’audit externe; b) arrêter les éventuelles mesures
relatives au financement des programmes, y compris par l’intermédiaire
d’instruments financiers spécialisés; c) fixer les modalités et
conditions régissant l’adhésion de pays tiers; d) approuver la conclusion de tout
accord avec les États membres, des pays tiers, des organisations
internationales gouvernementales et non gouvernementales, ou des organismes
nationaux d’États membres. 12. Le
Conseil du GMES, à la majorité simple de ses membres votants, est habilité à: a) statuer sur l’adaptation des
contributions annuelles de ses États membres au Fonds GMES; b) nommer les commissaires aux
comptes et fixer la durée de leur nomination; c) adopter son propre règlement intérieur; d) adopter des recommandations aux États membres en ce qui
concerne les modifications du présent accord; e) prendre toute mesure de gestion non confiée à la
Commission qui soit justifiée par la nécessité de garantir le bon
fonctionnement du Fonds GMES. 13. Le Conseil du GMES statue à l’unanimité de
ses États membres en ce qui concerne l’exclusion d’un État membre et les
conditions d’une telle exclusion, ainsi que la dissolution ou la liquidation du
Fonds GMES. 14. Chaque État membre dispose, au sein du
Conseil du GMES, d’un nombre de voix proportionnel à sa contribution au Fonds
GMES. Toutefois, les États membres dont les arriérés de contributions dépassent
le montant estimé de leurs contributions pour l’exercice en cours ne disposent
d’aucune voix au sein du Conseil du GMES. Les États membres qui s’abstiennent
sont considérés comme ne votant pas. 15. Le nombre total de voix s’élève à 999,
réparties comme suit: État membre || Voix Belgique || 29 Bulgarie || 3 République tchèque || 12 Danemark || 19 Allemagne || 203 Estonie || 1 Irlande || 12 Grèce || 17 Espagne || 85 France || 157 Italie || 126 Chypre || 1 Lettonie || 2 Lituanie || 2 Luxembourg || 3 Hongrie || 8 Malte || 1 Pays-Bas || 48 Autriche || 24 Pologne || 29 Portugal || 14 Roumanie || 10 Slovénie || 3 Slovaquie || 6 Finlande || 15 Suède || 31 Royaume-Uni || 138 Total || 999 16. Par mandat, le Conseil du GMES peut déléguer
à la Commission, en lui attribuant toute autre compétence dont elle aurait
besoin en plus de ses pouvoirs de gestion, la tâche d’atteindre les objectifs
du GMES; il peut aussi révoquer une telle délégation. Composition
du Fonds GMES 17. Le Fonds GMES est doté de
5 841 000 000 EUR, aux prix de 2011, financés par les États
membres sur la base de leur revenu national brut; il couvre la période allant
du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2020. Pour la première
année d’activité, les États membres rendent disponibles les fonds suivants
avant le 30 septembre 2013: État membre || Clé de contribution || Contribution pour 2014 en EUR[4] Belgique || 2,93 % || 24 451 749 Bulgarie || 0,31 % || 2 573 644 République tchèque || 1,25 % || 10 398 781 Danemark || 1,91 % || 15 917 693 Allemagne || 20,34 % || 169 693 249 Estonie || 0,13 % || 1 056 893 Irlande || 1,23 % || 10 304 449 Grèce || 1,72 % || 14 378 433 Espagne || 8,49 % || 70 851 816 France || 15,72 % || 131 203 971 Italie || 12,55 % || 104 702 411 Chypre || 0,14 % || 1 183 430 Lettonie || 0,16 % || 1 294 145 Lituanie || 0,24 % || 2 004 516 Luxembourg || 0,33 % || 2 757 700 Hongrie || 0,79 % || 6 553 633 Malte || 0,05 % || 425 091 Pays-Bas || 4,81 % || 40 095 555 Autriche || 2,38 % || 19 861 219 Pologne || 2,92 % || 24 377 945 Portugal || 1,36 % || 11 329 104 Roumanie || 1,04 % || 8 681 881 Slovénie || 0,28 % || 2 363 824 Slovaquie || 0,55 % || 4 616 893 Finlande || 1,50 % || 12 521 438 Suède || 3,06 % || 25 492 378 Royaume-Uni || 13,82 % || 115 336 728 Total || 100 % || 834 430 583 18. Le Conseil du GMES statue sur l’adaptation
de la contribution annuelle des États membres pour chacune des années
suivantes, sur la base de la clé de répartition révisée en fonction du revenu
national brut des États membres. La décision d’adaptation est exécutée par la
Commission et forme titre exécutoire conformément à l’article 299 du TFUE.
Dès que la décision d’adaptation leur est notifiée, les États membres
s’engagent à payer les montants dont ils sont redevables avant le
30 septembre. 19. Les crédits du Fonds GMES ne sont plus
engagés au-delà du 31 décembre 2020, à moins que le Conseil de l’Union
européenne, statuant à l’unanimité, n’en décide autrement, sur proposition de
la Commission. Contributions
au Fonds GMES 20. Chaque année, la Commission arrête et
communique au Conseil du GMES, au plus tard le 30 septembre, l’état des
engagements et des paiements, ainsi que le montant annuel des appels de
contributions pour l’exercice budgétaire en cours et les deux exercices
suivants. 21. Ces montants dépendent de la capacité à
verser réellement les ressources proposées. 22. Sur proposition de la Commission, le Conseil
du GMES se prononce, à la majorité qualifiée, sur le plafond du montant annuel
des contributions pour le deuxième exercice suivant la proposition de la
Commission (n+2) et, dans la limite du plafond arrêté l’année précédente, sur
le montant annuel des appels de contributions relatifs au premier exercice
suivant la proposition de la Commission (n+1). 23. Si les contributions s’écartent des besoins
réels du GMES durant l’exercice concerné, la Commission soumet au Conseil du
GMES, qui statue à la majorité qualifiée, des propositions visant à modifier le
montant des contributions. 24. Les appels de contributions ne peuvent
dépasser le plafond visé aux paragraphes ci‑dessus; de même, le plafond
ne peut être augmenté, à moins que le Conseil du GMES, statuant à la majorité
qualifiée, ne le décide en cas de besoins spéciaux dus à des circonstances
exceptionnelles ou imprévues. Dans ce cas, la Commission et le Conseil du GMES
veillent à ce que les contributions correspondent aux paiements prévus. 25. Chaque année, la Commission communique au
Conseil du GMES, au plus tard le 30 octobre, ses estimations des
engagements, décaissements et contributions pour l’année suivante. 26. Les modalités de versement des contributions
des États membres sont déterminées par le règlement mettant en œuvre le présent
accord. Autres
ressources du Fonds GMES 27. Si un nouveau pays adhère à l’Union
européenne, l’affectation des contributions est modifiée par décision du
Conseil du GMES. 28. Les ressources financières peuvent être
adaptées par décision du Conseil du GMES, ce dernier statuant à la majorité
qualifiée. 29. Tout État membre peut, sans préjudice des
règles et procédures de prise de décision établies dans le règlement, fournir à
la Commission des contributions visant à soutenir les objectifs du GMES. Les
États membres peuvent également cofinancer des projets ou des programmes dans
le cadre d’initiatives spécifiques appelées à être gérées par la Commission,
par la BEI ou par tout organe ou organisme de l’Union avec lequel le Fonds GMES
a conclu un accord de partenariat ou auquel certaines tâches d’exécution ont
été confiées. 30. Le règlement mettant en œuvre le présent
accord contient les dispositions requises pour le cofinancement par le Fonds
GMES, ainsi que pour les activités de cofinancement mises en œuvre par les États
membres. 31. Les États membres informent au préalable le
Conseil du GMES de leurs contributions. Actions
menées au titre du Fonds GMES 32. Exploitation des services de GMES a) Activités opérationnelles des services de GMES: –
tâches de routine/systématiques de suivi et de prévision de l’état des
sous-systèmes de la Terre au niveau régional et mondial couvrant, en
particulier, le milieu marin, l’atmosphère, la qualité de l’air et les services
de surveillance des terres et du changement climatique à l’échelle mondiale; –
tâches régionales/locales à la demande couvrant, en particulier, la
gestion des situations d’urgence et les services paneuropéens de sécurité et de
surveillance des terres, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Europe. b) Activités de développement visant à améliorer la
qualité et l’efficacité des services existants, à développer de nouveaux
éléments relatifs aux services et à favoriser l’adoption en aval. 33. Exploitation de la composante «espace» 34. Activités opérationnelles relatives aux
observations spatiales: a) exploitation de l’infrastructure spatiale spécialement
prévue à cet effet (c’est-à-dire missions «Sentinelles»); b) accès aux missions de tiers; c) diffusion de données; d) assistance technique à la Commission pour concentrer
les besoins en matière de données de la part de la composante «services»; e) mise en évidence des lacunes au niveau des
observations, ce qui contribue aux spécifications de nouvelles missions
spatiales. 35. Activités de développement: a) conception et fourniture de nouveaux éléments de
l’infrastructure spatiale; b) fourniture d’une assistance technique à la Commission
pour l’intégration des besoins de services dans les spécifications de nouvelles
missions spatiales avec le soutien d’exploitants d’infrastructures spatiales; c) coordination du développement d’activités spatiales, y
compris des développements visant à moderniser et à compléter la capacité
d’observation de l’espace. 36. Activités opérationnelles relatives aux
observations in situ de GMES: a) coordination de la fourniture de données in situ aux
services de GMES dans le cadre d’accords administratifs ad hoc avec les
exploitants in situ; b) coordination de la fourniture de données in situ
provenant de tiers au niveau international; c) fourniture d’une assistance technique pour
l’intégration des besoins en données des services de GMES dans les
spécifications d’infrastructures et de réseaux d’observation in situ; d) interaction avec les exploitants in situ pour
promouvoir la cohérence des activités de développement liées à la capacité
d’observation GMES. Participation
de pays tiers et d’organisations internationales 37. Le Conseil du GMES peut conclure des accords
internationaux, y compris en ce qui concerne leur admission au Fonds GMES, avec
les pays tiers suivants: a) les pays de l’Association européenne de libre-échange
(AELE) qui sont parties à l’accord EEE, dans le respect des conditions énoncées
dans cet accord; b) les pays candidats ainsi que les candidats potentiels
participant au processus de stabilisation et d’association conformément aux
accords-cadres ou au protocole à un accord d’association établissant les
principes généraux de leur participation aux programmes de l’Union, conclus
avec ces pays; c) la Confédération suisse, des pays tiers autres que ceux
visés aux points a) et b) de même que des organisations
internationales, conformément aux accords conclus par l’Union avec ces pays
tiers ou organisations internationales, en vertu de l’article 218
du TFUE, qui fixent les conditions et les règles détaillées de leur
participation. Adoption
et entrée en vigueur 38. Les États membres
notifient au secrétaire général du Conseil de l’Union européenne
l’accomplissement des procédures internes nécessaires à l’entrée en vigueur du
présent accord. 39. Le présent accord entre en vigueur le
premier jour du deuxième mois suivant la notification au secrétaire général du
Conseil de l’Union européenne de l’accomplissement des procédures internes
nécessaires à son entrée en vigueur par le dernier État membre à faire cette
démarche. 40. Le présent accord cesse de s’appliquer après
le 31 décembre 2020 et aucun engagement juridique ou financier ne peut
être pris après cette date. 41. Sans préjudice de ce qui précède, tous les
paiements et obligations résultant d’engagements pris par le Fonds GMES ou en
son nom avant le 31 décembre 2020 sont pris en charge par le Fonds GMES
jusqu’au 31 décembre 2023. Au-delà de cette date, toute obligation en
cours fait retour aux États membres. 42. Le secrétaire général du Conseil de l’Union
européenne est le dépositaire du présent accord, qui est publié au Journal
officiel de l’Union européenne. EN FOI DE
QUOI, les représentants soussignés des gouvernements des États membres, réunis
au sein du Conseil, ont signé le présent accord. [1] COM(2011) 500
final du 29.6.2011. [2] COM(2011) 831
final du 30.11.2011. [3] ENVISAT
est un satellite équipé de dix instruments lancé en 2002 par l’ESA dans le
cadre d’une mission scientifique, la plus grande mission civile d’observation
de la Terre. Sa durée de vie prévue n’allait pas au-delà de 2007. [4] Source:
Eurostat 2012.