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Renforcement du partenariat UE-Amérique latine 1996-2000

1) OBJECTIF

Présenter les éléments d'une stratégie d'approfondissement des relations entre l'Union européenne et l'Amérique latine à l'horizon de l'an 2000, en se fondant sur une analyse des relations actuelles entre les deux régions et sur un bilan de la coopération menée de 1991 à 1995.

2) ACTE

Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen, du 23 octobre 1995, sur l'actualité et les perspectives du renforcement du partenariat entre l'Union européenne et l'Amérique latine (1996-2000) [COM (95) 495 - Non publié au Journal officiel].

3) SYNTHÈSE

La Commission met tout d'abord en évidence l'intérêt stratégique que présente pour l'Union européenne le renforcement de ses liens avec l'Amérique latine, compte tenu notamment des facteurs historiques et culturels de rapprochement entre les deux régions, du contexte politique favorable (retour à la paix et consolidation de l'État de droit et de la démocratie en Amérique latine), de l'amélioration de la situation macroéconomique des pays latino-américains, qui crée des conditions favorables au développement et à la croissance, ainsi que du développement de l'intégration régionale en Amérique latine.

Dressant un bilan des relations entre l'Union européenne et l'Amérique latine, depuis 1990, la Commission souligne que cette région est devenue le marché le plus dynamique pour les exportations européennes. Parallèlement, le dialogue politique entre les deux régions s'est considérablement développé. Ainsi, le dialogue institutionnalisé s'est intensifié aussi bien dans le cadre du dialogue de San José qu'avec le groupe de Rio. La multiplication des réunions interparlementaires ainsi que la conclusion d'accords de coopération contenant la clause démocratique sont autant d'éléments marquant les progrès substantiels dans le dialogue politique entre l'UE et l'Amérique latine.

En outre, l'UE est le premier pourvoyeur d'aide publique au développement en Amérique latine notamment grâce à l'aide financière et technique et à la coopération économique. L'Union représente également l'une des principales sources d'investissements étrangers directs dans la région.

Par ailleurs, l'UE vise à développer dans ses relations avec l'Amérique latine une approche régionale et spécifique avec chacune des sous-régions comme le Mercosur, le groupe andin, l'Amérique centrale ainsi qu'avec le Mexique, le Chili et Cuba.

En tant que partenaire privilégié de l'Amérique latine, l'Union européenne doit approfondir ses relations avec celle-ci, afin notamment de l'aider à faire face aux défis auxquels elle est confrontée:

  • consolidation de l'Etat de droit;
  • lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales;
  • achèvement des réformes et amélioration de la compétitivité.

En conséquence, la Commission suggère une stratégie d'approfondissement des relations UE-Amérique latine sur les plans politique et économique qui prend en compte la diversité et l'hétérogénéité du sous-continent sud américain.

La Commission propose un resserrement des liens politiques visant notamment à renforcer le dialogue politique aux niveaux sous continental (avec le groupe de Rio), régional (Mercosur, Amérique centrale, Pacte andin) et bilatéral avec les pays qui font l'objet d'une approche spécifique. Ce dialogue porte sur différents thèmes comme :

  • le maintien de la paix et de la stabilité régionale;
  • le soutien communautaire aux processus démocratiques;
  • la défense et la promotion des droits de l'homme.

Le dialogue politique vise également, au-delà des questions strictement bilatérales, à associer davantage l'Amérique latine à la gestion des affaires internationales et à traiter d'autres questions comme l'évolution des relations interaméricaines et les défis liés à la protection de l'environnement.

Le renforcement de l'intégration économique et du libre-échange constitue un des thèmes prioritaires pour les pays d'Amérique latine. En effet, forte de son expérience unique dans ce domaine, l'UE apporte son soutien institutionnel au processus d'intégration régionale et favorise le renforcement des capacités d'échanges commerciaux, économiques et technologiques du sous-continent tout en veillant à la cohésion sociale et au caractère soutenable du développement.

Afin de mener à bien cette stratégie, la Commission propose la mise en place d'une coopération plus pertinente, mieux ciblée, plus innovatrice et plus flexible. Cette coopération doit être concentrée autour de trois axes prioritaires:

  • le soutien institutionnel et la consolidation du processus démocratique, notamment à travers la consolidation des institutions législatives, judiciaires, policières et de défense des droits de l'homme, l'encouragement de la bonne gouvernance et de la décentralisation;
  • la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale afin d'intégrer dans l'économie de marché les populations concernées, en mettant en place des programmes spécifiques dans les domaines de la santé, de l'éducation ou de l'habitat;
  • le soutien aux réformes économiques et à l'amélioration de la compétitivité internationale, notamment à travers le soutien au développement du secteur privé, l'approfondissement de la coopération économique, la promotion de la coopération industrielle, scientifique et technologique, la promotion du développement de la société de l'information et la libéralisation du commerce.

Ces axes prioritaires de la coopération sont accompagnés de trois thèmes transversaux d'intérêt commun:

  • appui à la coopération et à l'intégration régionale;
  • éducation et formation, en prenant des initiatives (autres que le programme ALFA pour l'enseignement supérieur) notamment dans les domaines de l'éducation de base, l'alphabétisation, l'éducation permanente, la formation professionnelle et l'enseignement technique;
  • gestion des interdépendances nord-sud, notamment à travers la mise en oeuvre d'actions dans les secteurs de l'environnement, de l'énergie et de la drogue.

Concernant la gestion de cette coopération, une attention particulière est accordée à l'amélioration du processus de programmation de la coopération bilatérale et régionale. Ainsi, la Commission préconise la mise à jour régulière des orientations stratégiques par pays. Les modalités de gestion concernant les axes prioritaires et les thèmes transversaux feront systématiquement l'objet d'orientations sectorielles.

Afin d'assurer une efficacité optimale de l'action communautaire, des complémentarités et des cofinancements avec les pays latino-américains et les États membres ainsi qu'avec d'autres bailleurs de fonds internationaux, doivent être recherchés. Une coordination accrue des efforts de la Communauté et des ses États membres doit également être privilégiée.

La coopération décentralisée doit être encouragée afin de favoriser la participation des acteurs de la société civile de l'Union et de l'Amérique latine dans le processus de coopération au développement. En outre, il faut envisager la mise en œuvre, en plus des projets ponctuels, de programmes horizontaux pluriannuels à l'instar des programmes ALFA, Al-Invest et Alure en vue d'assurer une plus grande visibilité communautaire.

Enfin, la Commission souligne la nécessité d'une meilleure connaissance et compréhension mutuelles entre l'Europe et l'Amérique latine afin de faciliter leur coopération.

4) mesures d'application

5) travaux ultérieurs

Dernière modification le: 05.08.2002

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